Les 4 éléments, version 4 Entrez dans un monde où les 4 Eléments du Bien et les partisans du Mal s'affrontent...
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| Visite de courtoisie [Valerian et Écume; Libre, si jamais vous trouvez un moyen de vous insérer] | |
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Valerian Marquis
Messages : 17
| Sujet: Visite de courtoisie [Valerian et Écume; Libre, si jamais vous trouvez un moyen de vous insérer] Ven 28 Aoû 2009 - 13:47 | |
| Confortablement installé dans son coupé acquis il y avait de cela à peine quatre heures pour une coquette somme, Valerian regardait défiler les innombrables chênes majestueux si typiques de Wilwarin, à demi ébloui par le jeu du soleil entre leur tronc. Il y avait bien longtemps qu’il y avait mis les pieds, et ne voyait pas en quelles meilleures circonstances y effectuer un retour.
Après un court séjour à la Grande Bilbiothèque et une campagne de recrutement pour augmenter son équipe de designers et de fournisseurs en Mynorie, il avait finalement reçu la missive qu’il espérait. Le gestionnaire de sa boutique, en Ville, l’avait récemment prévenu que plusieurs commandes avaient été logées de la part du Roi de la Terre, pour sa jeune épouse. Le fait de pouvoir compter sur une clientèle aussi prestigieuse constituait une opportunité non-négligeable, et déjà, ses exportations vers le Wilwarin avaient pratiquement triplé. Il se devait donc d’entretenir de son mieux cette relation, et s’était empressé de solliciter une audience auprès de la cour Royale. Par ailleurs, grâce à un joli tour du destin, la Reine en question provenait de Mairenn, et Valerian avait eu l’opportunité de la croiser en quelques occasions avant son exil. À moins que le mariage ou l’air local aient été particulièrement inconvenant envers elle, elle constituait de surcroît une ambassadrice fort convaincante de la beauté et de la grâce féminine. Raison supplémentaire, si besoin est, pour s’assurer que le lien qui l’unissait à Orchidée demeure aussi solide que possible…
Suite à la réception de son invitation officielle, il s’était empressé de conclure ses affaires et de remonter à bord de son navire pour gagner le port de Wilwarin. Après une traversée morne à en mourir, durant laquelle il se persuada qu’il devait ABSOLUMENT trouvé un ingénieur nautique qui lui concevrait un bâtiment aussi rapide que possible, il remit pied a terre. Uniquement accompagné de Reuben, un vieil ami de son père qu’il avait maintenu à son service, il s’était procuré le magnifique coupé qui le cahotait en ce moment, ainsi que les deux juments racées d’un blanc nacré qui en constituait la force motrice. Bien que le tout n’arrivait pas à la cheville de son équipage habituel, il n’aurait pas honte en se présentant au château royal. Château qui se dressait d’ailleurs maintenant à quelques mètres seulement.
Quelques minutes plus tard, Valerian mettait pied à terre et lissait son élégant habit de ton marine spécialement confectionné pour l’occasion, tandis que Reuben récupérait un paquet emballé avec soin sur le siège du coupé. Un valet vint l’accueillir avec les formules de politesse d'usage, tandis qu’un garçon d’écurie s’occupait de l’attelage. D’un ton aimable et calme, Valerian se présenta.
« Bonjour, messire. Valerian Chambord, marquis d’Orchid, de la région de Träne. Votre Reine est prévenue de mon passage et a accepté de me recevoir. Je me tiens donc à son entière disposition,d'ici à ce que son emploi du temps lui permettre de m'accorder un moment. »
Le domestique hocha la tête, visiblement averti de son passage, avant de lui indiquer de le suivre vers l’intérieur du château et de le guider vers un salon.
Une entrevue avec une Reine, sublime, jeune et forte d’esprit; parfait vecteur pour ses projets. Les événements commençaient à prendre une tournure beaucoup plus sérieuse...et infiniment plus intéressante!
Demi-sourire aux lèvres, Valerian lui emboîta le pas, anticipant avec délectation la suite de son séjour dans ce haut lieu du pouvoir terrestre… | |
| | | Écume De Fromwode Reine
Messages : 106 Détail/fonction : hummus
| Sujet: Re: Visite de courtoisie [Valerian et Écume; Libre, si jamais vous trouvez un moyen de vous insérer] Ven 28 Aoû 2009 - 20:36 | |
| Le valet, à l’âge avancé, guida le marquis dans un dédale de corridors qui laissaient facilement voir leur état de nouveauté. Ceux-ci avaient été fabriqués en bonne partie par les énormes séquoias qui fournissaient plusieurs forêts du continent de la terre. La décoration ne manquait pas et plusieurs bibliothèques en constituaient la majeure partie. Finalement, après une marche raisonnable, le valet s’arrêta doucement devant une porte considérablement petite à en juger par la grandeur du château dont elle faisait partie. La porte en question était de couleur amande dont le cadre s’approchait du vert forêt, mais en beaucoup moins triste. Le vieil homme épousseta rapidement ses épaulettes et après quelques petits coups portés à la porte, ouvrit celle-ci. La salle était circulaire et était en fait située dans une des tourelles du palais. Presque la totalité des murs étaient constitués de verre étonnamment clair et pur. Une mince bordure de vitraux aux couleurs chaudes décorait le haut et le bas de cette immense baie vitrée. Le plafond était un amalgame de poutres autour et entre lesquelles s’enchevêtraient des plantes grimpantes aux fleurs exotiques. Ces vignes sombres aux tâches de couleur hypnotisantes descendaient sur les murs qui n’étaient pas fait de vitres et allaient s’accrocher aux innombrables bibliothèques qui entouraient les murs de bois de cette salle. Celles-ci, à défaut d’être large étant donné la mince présence de mur de bois sur lesquels reposer, étaient terriblement hautes et des échelles chétives les accotaient. Au centre de cette salle, deux larges causeuses en osier sur lesquels reposaient de moelleux coussins ocres se faisaient face, et entre elles, une table de bois vernis et de verre recevait un service à thé en porcelaine d’un jaune orangé pâle ainsi que les escarpins de la souveraine qui étrangement, ne les avaient pas aux pieds. Le valet attendit que le marquis entre avant de ressortir secrètement et de refermer la porte derrière lui, tout ça sans aucun bruit. Écume se tenait dos à la porte, à quelques centimètres de la baie vitrée. Livre à la main, elle restait là, silencieuse, attendant que le marquis fasse les premiers pas. Elle était depuis son enfance habituée à ce que les autres tentent de retenir son attention, à ce que les autres fassent effort de lui parler. Avec Valerian, ce serait donc pareil. Les cheveux de la reine étaient retenus par un demi chignon qui, étant donné la nature beaucoup trop soyeuse de ceux-ci, n’avait pas fait long feu. Plusieurs boucles s’en échappaient, reflétant la douce lumière que laissait entrer la baie vitrée. Écume avait laissé sa couronne dans sa chambre, et n’avait comme parure qu’un simple serre-tête sertie d’une fleur de nénuphar d’un rose tendre. Comme tenue, elle portait son ensemble le plus confortable, son préféré. D’une couleur ayant tendance à se confondre entre le saumon et le mauve, cette robe type du continent de l’eau s’agençait d’une manière presque trop parfaite avec le teint d’Écume. Elle semblait irréelle dans cette lumière. La tête baissée dans son livre, elle savait pertinemment que le reconnue marquis était derrière elle et attendait avec impatience que celui-ci la tire de son roman. Quoique celui-ci était bien divertissant… Mais la curiosité d’Écume était piqué car peut-être, justement, le marquis était-il beaucoup plus intéressant que le livre en question. (HJ : En passant, pour sa tenue, elle porte exactement la même que sur son portrait. J’avais juste pas envie de faire un long paragraphe pour le décrire. ) | |
| | | Valerian Marquis
Messages : 17
| Sujet: Re: Visite de courtoisie [Valerian et Écume; Libre, si jamais vous trouvez un moyen de vous insérer] Ven 28 Aoû 2009 - 22:32 | |
| Contre toute attente, après une agréable balade dans les corridors rendus fort chaleureux par l’utilisation de bois massif plutôt que la pierre nue, le valet guida Valerian vraisemblablement vers le lieu où se trouvait sa maîtresse…ou à tout le moins quelqu’un de la famille royale. Il était probablement que quelqu’un l’ait reconnu au port et que l’information se soit propagé jusqu’au château. Toujours est-il qu’il se retrouva dans une pièce au cachet incroyable : un véritable vivarium, qui lui rappelait un peu sa propre salle fétiche. Les épaisses parois de verre permettaient à la lumière de s’infiltrer, tantôt teinte, tantôt naturelle, et de fournir suffisamment d’énergie pour permettre à des fleurs naturelles de croître. Un endroit rêvé pour écouler paisiblement ses jours… Brisant sa contemplation du lieu, il récupéra le paquet que portait Reuben, avant de le congédier d’un petit mouvement de tête et de pénétrer dans la pièce. Le valet referma discrètement derrière lui, et le marquis déposa sans un bruit le sac qu’il portait contre le sol, avant d’étudier celle qu’il avait demandé à rencontrer. Car il se trouvait effectivement en présence de la Reine, pour un entretien privé de surcroît! Durant le trajet, il avait craint à un certain moment de devoir discuter devant la cour entière, au milieu de gens aux titres ronflants qui lui auraient jeté des regards méprisants. Probablement que son double statut d’aristocrate et de riche commerçant le dispensait, du moins pour le moment, de ce genre de formalité. Et il n’allait pas s’en plaindre! Il contempla quelques instants la peau d’albâtre de la nuque de la Reine, dénudée par le chignon esthétiquement laissé à lui-même avec une familiarité qui convenait à merveille avec le lieu de cette rencontre. Après avoir laissé s’écouler quelques secondes d’un silence respectueux, il comprit qu’elle attendait qu’il prenne l’initiative. Qu’il était bon de rencontrer une jeune Reine, qui ne ressentait pas encore le besoin d’écraser le premier venu de tout son pouvoir à chaque occasion! Décidément, cette petite discussion s’annonçait à merveille. Il s’avança de quelques pas, question d’initier la rencontre tout en respectant une distance convenante, et brisa le silence d’une voix douce et musicale. « En de trop rare occasion m’est-il donné, comme aujourd’hui, de connaître le plus grand rêve de tout poète : que son œuvre, interprétée par le plus passionné et le plus éloquent des orateurs, se retrouve parée d’un éclat qui la transcende bien au-delà de sa propre valeur. »Il faisait bien entendu référence au fait que sa robe, fort à propos designée par Orchidée, lui allait à merveille. Il attendit sur place, avec un léger sourire, qu’elle se lève et l’accueille, avant de poursuivre sur le même ton. « Vous m’honorez, votre Majestée, de me recevoir si promptement, et me flattez de m’accueillir parée d’une de mes créations. Ni l’un ni l’autre n’étaient nécessaire : j’ai la patience de ceux qui savent que le plus beau moment est celui que l’on attend, et le réalisme de ceux qui croient que l’humanité est remplie d’artisans forts habiles dans l’art d’engendrer la beauté. Toutefois, je vous remercie de ces deux charmantes et délicates attentions, qui vous font honneur! »[pas de soucis De toute façon, je bouche toujours les trous avec ma propre imagination ] | |
| | | Écume De Fromwode Reine
Messages : 106 Détail/fonction : hummus
| Sujet: Re: Visite de courtoisie [Valerian et Écume; Libre, si jamais vous trouvez un moyen de vous insérer] Dim 30 Aoû 2009 - 4:29 | |
| Écume avait organisé les évènements pour que l’arrivée du marquis passe inaperçue. Pour ce qui avait trait à son mari, rien n’avait été bien compliqué dans cette démarche ; il était parti à l’aurore vaquer à ses occupations et ne reviendrait pas avant longtemps. La jeune souveraine avait beaucoup de difficulté à s’habituer aux horaires du continent de la terre. Contrairement à sa contrée natale, où personne n’était debout avant que le soleil soit bien avancé dans sa course, ici la tradition était de se lever avec le soleil. Et même parfois de lui faire compétition et d’être debout avant lui. C’était en fait indirectement une des raisons qui avait mené Écume à tenter d’avoir une réunion privé avec Valerian. Elle avait le mal du pays. Trois ans qu’elle était dans ce château, et elle était encore incapable de ne pas penser aux vagues fougueuses qui venaient frapper avec force les berges rocailleuses du château de l’eau. Elle avait envie d’entendre l’accent de son pays et le marquis venait justement de celui-ci. Somme toute, cet entretient avait pour but principal de satisfaire les désirs de la reine. L’homme prit son temps avant de commencer l’entretient. L’impatiente Écume eut du mal à rester en place et bien qu’elle ait tourné au moins 5 pages de son roman en attendant la parole salvatrice du marquis, elle n’en avait lu aucune. « En de trop rare occasion m’est-il donné, comme aujourd’hui, de connaître le plus grand rêve de tout poète : que son œuvre, interprétée par le plus passionné et le plus éloquent des orateurs, se retrouve parée d’un éclat qui la transcende bien au-delà de sa propre valeur. » « Vous m’honorez, votre Majestée, de me recevoir si promptement, et me flattez de m’accueillir parée d’une de mes créations. Ni l’un ni l’autre n’étaient nécessaire : j’ai la patience de ceux qui savent que le plus beau moment est celui que l’on attend, et le réalisme de ceux qui croient que l’humanité est remplie d’artisans forts habiles dans l’art d’engendrer la beauté. Toutefois, je vous remercie de ces deux charmantes et délicates attentions, qui vous font honneur! » L’accent musical caractéristique de son pays d’enfance était rehaussé par la voie sensuelle du marquis et Écume fût tout de suite attirée par la manière dont celui-ci utilisait les mots. Ces phrases étaient visiblement calculées pour faire effet, et la reine apprécia. Décidément, ce marquis était un jeune homme instruit. Elle se retourna donc rapidement vers celui qui les avait formulées, prenant bien soin pourtant de ne pas le regarder directement. Elle ne s’empêchait pas de le faire devant les domestiques et autre gens du peuple, mais devant les personnes qui l’intéressaient vraiment, elle ne pouvait se résoudre à dévoiler son regard de feu. Celui-ci pouvait si facilement faire fuir la personne qui s’y était plongé… « Ce que vous appelez des attentions messire, ne sont que le résultat de ma propension à m’habiller conformément à mon titre. » Avec un chaleureux sourire quelque peu dissimulé par sa tête légèrement inclinée, elle continua, les joues rosit. « Vous êtes le plus talentueux. Vos créations sont une référence. Étant reine, ne point me parer de vos œuvres serait pécher…. De plus, vous détenez déjà la clé de mon cœur, étant natif de notre beau continent.» Cette dernière phrase avait presque été exprimée tristement. Avec cette grâce nonchalante qui était la sienne, Écume invita d’un geste le marquis à s’asseoir. Elle se posa à son tour dans la causeuse qui faisait face à celle dans laquelle Valerian avait pris place. Déposant le livre sur ses cuisses, elle servit son hôte une tasse de tisane, légendaire spécialité de son continent d’adoption. Pendant ce temps, elle put l’observer à sa guise, avec cet art qui était le sien. En effet, Écume était en mesure, grâce à plusieurs années de pratique, d’observer ses interlocuteurs tout en cachant son regard bleuté. Nombreux étaient ceux, qui après une rencontre, ignoraient totalement que la souveraine n'avait fait que les frôler du regard durant toute la durée de celle-ci. Le marquis sera-t-il plus loquace? Quoi qu’il en soit, le jeune homme était particulièrement attirant. Écume remarqua tout de suite le regard déterminé, les sourcils arqués et surtout, les lèvres, si pleine du marquis. Ses cheveux de jais, aux reflets presque bleutés, étaient typiques du continent de l’eau et la jeune femme ressentit une pointe de nostalgie en le remarquant. Déposant la tasse de tisane devant Valerian, la reine dit avec un sourire malicieux : « Un échange sincère et touchant, ah bon?» Brandissant du bout des doigts la missive qu’elle avait sortit de son livre, Écume faisait évidemment référence à ce qui était inscrit dans celle-ci. Un pan plus long que la totalité de sa robe tombait avec légèreté sur le sol et entourait lassement la cheville nue de la grande dame. [Désolé du retard. :S Je vais faire de mon mieux pour que ma prochaine réponse soit plus rapide! JE LE JURE! D:< Ho et... dans ton premier post, tu dis «avant son exil». Le truc c'est que, personne ne sait qu'Écume s'est fait exilée, le roi ayant fait passer tout ça pour une alliance entre deux continents. Tout le monde est convaincu de ça, sauf évidemment le petit cercle royal de l'eau. C'est pas bien grave étant donné que c'est pas ton personnage qui le dit directement. ] | |
| | | Valerian Marquis
Messages : 17
| Sujet: Re: Visite de courtoisie [Valerian et Écume; Libre, si jamais vous trouvez un moyen de vous insérer] Mar 1 Sep 2009 - 14:44 | |
| Malgré son jeune âge, l’élégante Reine semblait totalement maîtriser l’art subtil et trompeur de la discussion. La façon dont elle guidait l’entretien sans trop s’avancer elle-même, la disposition du lieu de leur rencontre, et même jusqu’au choix du breuvage! Soit son accession prématurée au trône avait exigé d’elle une adaptation aussi rapide que réussie, soit elle était une naturelle… À prime abord, Valerian penchait pour cette seconde alternative. Il y a des choses qui ne s’apprennent tout simplement pas, ne serait-ce que durant toute une vie. Par ailleurs, la timide coloration de ses joues, si spontanée et si innocente, témoignait de la sincérité du personnage. Valerian se trouvait face à Écume, et non pas devant un masque royal. Il avait eu la main heureuse, en lui sollicitant une entrevue. Un autre détail le frappa : alors qu’elle le recevait en toute intimité, sans son époux ou qui que ce soit de sa cour, dans ce qui devait être l’un de ses salons privés, elle se refusait pourtant à établir un contact visuel. Comme si elle craignait que cet échange, lui, franchirait les limites d’une proximité indécente. Décidément, elle faisait preuve d’une grande sagesse, pour quelqu’un de son âge… Cependant, cela lui permettait de porter son attention ailleurs, et d’étudier le port altier et noble de la Reine, l’aisance fluide et élégante avec laquelle elle déplaçait ses mains fines dans l’espace, et le rythme calme et hypnotisant de sa respiration. Soupirant intérieurement, il songea avec un certain regret que n’eut été cet étrange et inattendu mariage de la fille cadette du roi de l’eau, elle aurait constitué une candidate exceptionnelle… Il se saisit de la tasse offerte par la reine, avant de la porter à ses lèvres et d’en savourer toute la richesse. Ah! Décidément, elle ne laissait rien au hasard! Reposant sa tasse, il répondit au sourire amusé de son interlocutrice, et enchaîna : « Comment un échange avec une dame telle que votre Altesse, qui possède non seulement un sens de l’esthétique vestimentaire irréprochable, mais également le goût suffisamment raffiné pour savoir que la tisane de Träne est inégalable, pourrait-il être autrement que sincère et touchant ? J’envie les habitants de ce continent : alors que qu’une ambiance maussade de deuil plane encore en notre château, le leur semble scintiller plus que jamais. J’espère qu’ils sont conscients de leur heureuse fortune, et que vos sujets, ainsi que votre nouvelle famille, vous traitent en conséquence. »Il avait remarqué sa diminution d’enthousiasme lorsqu’elle avait mentionné qu’il provenait tout deux du même continent, et comprenait cruellement la nostalgie qu’elle ressentait envers sa terre natale. Il reprit une petite gorgée de tisane, toujours intrigué par le fait qu’elle ne lui avait toujours pas jeté un seul regard. Craignait-elle que des étrangers pénètrent son âme ? Où bien s’agissait-il de quelque chose de plus…insolite ? Il repoussa sa curiosité dans un coin de sa conscience, avant de poursuivre avec les objectifs spécifiques de sa visite. « En tout les cas, moi, je m’efforcerai de vous rendre tous les honneurs qui vous sont dus. Les circonstances m’ont empêché de faire mes adieux à la Princesse que nous chérissions tous, je me devais de porter mes respects à la plus respectable des Reine, ainsi qu’au radieux avenir qu’elle forgera vraisemblablement pour les siens…et pour le monde entier. »Il posa sa tasse et se leva pour se diriger vers la porte d’entrée, là où il avait laissé son paquet. Du coin de l’œil, il guetta la réaction de la Reine, à la recherche d’un mouvement qui lui indiquerait si elle se désintéressait complètement de la vue, ou bien si elle observait plutôt sans se faire voir. Il revint ensuite vers la Reine, tendant le paquet enveloppé d’une fine soierie violet enrubannée par un entrelacement de fils d’argent et d’or devant lui. « Pour accompagner mes vœux de bonheur et de succès, j’aimerais vous offrir ce maigre présent, en témoignage du profond respect que j’éprouve envers votre majestueuse personne. »À l’intérieur se trouvait son dernier chef d’œuvre : une robe conçue et taillée spécifiquement pour la princesse de l’eau devenue reine de la terre, accompagné d’un somptueux collier constitué des diamants vaporeux si rare, mais si caractéristique du continent de l’eau. [Désolé à mon tour du délais…je devrais être plus rapide pour la suite! À condition que la rentrée (et ses beuveries) me le permette Oh, et je te laisse la description de la robe ] | |
| | | Écume De Fromwode Reine
Messages : 106 Détail/fonction : hummus
| Sujet: Re: Visite de courtoisie [Valerian et Écume; Libre, si jamais vous trouvez un moyen de vous insérer] Mar 1 Sep 2009 - 19:18 | |
| Écume frissonna légèrement lorsque la main du marquis frôla la sienne l’espace de quelques secondes, alors qu’il prenait possession de la tasse. Son union avec le roi de la terre ayant été une mauvaise surprise pour eux deux, il y avait longtemps qu’Écume n’avait reçu ne serait-ce qu’une parcelle de chaleur humaine. Il est vrai, ils n’avaient jamais vraiment cherché à se connaitre et peut-être qu’une bonne discussion pourrait les rapprocher mais jamais l’un ou l’autre n’en avait manifesté l’envie. Le roi, pour une raison inconnue, Écume par pure vanité. C’est pourquoi Écume était si consciente de la présence de Valerian dans cette salle a caractère prive ou justement, ils étaient seuls. « Comment un échange avec une dame telle que votre Altesse, qui possède non seulement un sens de l’esthétique vestimentaire irréprochable, mais également le goût suffisamment raffiné pour savoir que la tisane de Träne est inégalable, pourrait-il être autrement que sincère et touchant ? J’envie les habitants de ce continent : alors que qu’une ambiance maussade de deuil plane encore en notre château, le leur semble scintiller plus que jamais. J’espère qu’ils sont conscients de leur heureuse fortune, et que vos sujets, ainsi que votre nouvelle famille, vous traitent en conséquence. » Les yeux de la reine pétillèrent de plaisir. Valerian avait le compliment facile et à défaut d’émotionnellement toucher la reine, cette capacité l’amusait. Évidemment, le jeune homme n’ayant pas accès a ses yeux, il ne put remarquer cette étincelle de rire qui traversa ceux-ci mais tout de même, comme a chaque fois qu’elle était heureuse, les joues de la souveraine prirent une teinte rosée plus prononcée. Ah bon, alors comme cela, la cour de l’eau était en deuil? Écume fit un effort surhumain pour ne pas laisser la colère l’envahir. La plus petite référence au château de son enfance la replongeait dans la désespérante injustice dont elle fut victime jadis. Ce déshonneur était encore très vif dans sa mémoire. Écume égraina un rire avant de s’exprimer. « Oh, vous savez, je crois savoir pertinemment que le bon gout et le sens moral ne font pas bon ménage! Et… pour ce qui est de la cour de l’eau… J’espère bien qu’ils prennent maintenant conscience de la bêtise dont ils ont fait preuve et étant, je l’avoue, de nature un peu trop fière je ne peux que favoriser cet option, vous comprendrez! » Elle se servit une tasse de tisane dans laquelle elle déposa un bourgeon de jasmin séché qui, au contact de l’eau chaude, s’ouvrit en une fleur. Subjuguée, Écume dit en un soupir… « Magique n’est-il pas? » Retournant son attention sur Valerian, elle continua. « Hahahaha! Vous savez, ils n’ont pas vraiment le choix de prendre soin de moi, avec la somme d’argent que leur fournit mon père pour ma garde! Et puis, la plupart de mes sujets ont trop peu d’éducation pour mettre en question les lois que je mets en vigueur. » « En tout les cas, moi, je m’efforcerai de vous rendre tous les honneurs qui vous sont dus. Les circonstances m’ont empêché de faire mes adieux à la Princesse que nous chérissions tous, je me devais de porter mes respects à la plus respectable des Reine, ainsi qu’au radieux avenir qu’elle forgera vraisemblablement pour les siens…et pour le monde entier. » A ces mots, Écume répondit par un énorme sourire dont elle n’était pas friande. Vraiment, il y avait longtemps qu’elle n’avait pas sourit de la sorte. Elle avait l’étrange impression que les muscles de son maxillaire se dénouaient après de longues années de repos. Sa façon distante de la complimenter la rendait joyeuse. Mais pas pour sa nature valorisante. La jeune reine prenait cette manière de langage comme un jeu. Beaucoup trop de ses connaissances se complaisaient en protocole et s’étranglaient dans leur trop larmoyantes éloges. Valerian lui était fluide et à la limite, on pouvait presque prendre ses paroles pour un amusant sarcasme. Décidemment, l’homme allait se tailler une place dans le cœur de la femme. « Oh mais faites, faites marquis! Je serai bien la dernière à rechigner, vous avez la langue tellement bien dénouée! Et puis, vous savez, ma vision pour ce continent était principalement de le transformer en terres chaotiques ou simplement survivre serait un défi de tous les jours pour ses habitants moins bien nantis. Pas terriblement radieux ne trouvez-vous pas? » Écume aimait blaguer sur son statut ou elle avait pleins pouvoir parce que ce statut en question, elle ne le voulait pas. Elle ne put voir la réaction que ses paroles avaient provoquée chez Valerian parce que presque au même moment celui-ci se leva et se dirigea vers la porte. Croyant premièrement que son discourt avait profondément vexé son hôte, la première réaction d’Écume fut de vouloir rire aux éclats. Quelle rencontre bidonnante si le marquis serait partit sur ses dernières paroles sans un mot dit! Mais la reine sut qu’il en fut tout autrement quand Valerian apporta un paquet. « Pour accompagner mes vœux de bonheur et de succès, j’aimerais vous offrir ce maigre présent, en témoignage du profond respect que j’éprouve envers votre majestueuse personne. » Pourtant habituée aux cadeaux, Écume fut bouche-bée. L’emballage seulement de ce présent était une véritable œuvre d’art. Elle ne pouvait se décider à l’ouvrir. Se perçant à jour malgré elle, Écume leva la tête et perça du regard Valerian. Son regard incendiaire plongea dans celui, ambre du marquis. Il reçu, comme un coup de fouet, toutes les émotions qui gonflait dans la poitrine de la jeune dame. Le bonheur de leur discussion, la rage froide et métallique lorsqu’il fit référence a son exil et puis finalement, la surprise médusée de son présent. Valerian vit le dragon. Écume ne s’en rendit pas compte, encore trop subjuguée pas le cadeau. La bouche entre-ouverte, elle dit dans un souffle : « Je ne peux m’y résoudre. Vous faites le. » {Gnagnaaa . Tu vas devoir le faire! Moi, j’ai déjà beaucoup trop écrit. En passant, je suis sur un clavier anglais, alors désoler pour les nombreuses fautes!!} L'Admin jaune: aarg! Mes yeux, trop de turquoise fluorescent!! | |
| | | Valerian Marquis
Messages : 17
| Sujet: Re: Visite de courtoisie [Valerian et Écume; Libre, si jamais vous trouvez un moyen de vous insérer] Mar 1 Sep 2009 - 21:03 | |
| [Ah la fainéante!!! N’as-tu pas honte ?? ] Huit minutes. Après 8 courtes minutes, la jeune Reine commençait déjà à laisser entrevoir son caractère. Ou du moins, une infime fraction de celui-ci. Apparemment, il venait de remporter le pari qu’il avait pris lorsqu’il avait décidé de tenter de se rapprocher d’elle. Orchidée ne mentait jamais à qui savait l’écouter… Il perçut le mouvement involontaire de la main de son interlocutrice; il n’en laissa rien paraître. Il capta toute la rancœur de sa voix lorsqu’elle parla de son ancien chez elle; malgré sa surprise, il ne releva pas. Il saisit toute la dérision de sa propre condition; il n’esquissa ni sourire, ni air contrit. La Reine qui se tenait devant lui n’en avait que le titre. La Femme qui ne cherchait qu’à se révéler devant lui en avait toute la fougue et la fierté. Elle n’avait pas besoin de l’entendre s’étonner faussement parce qu’elle ne tenait pas le discours attendu, ni de se faire reprocher sa légèreté : elle avait seulement besoin d’être. Encore mieux que ce que Valerian espérait initialement… Cependant, il allait devoir se rappeler d’investiguer l’histoire du départ d’Écume, qui ne semblait pas aussi nette qu’elle aurait dû l’être. Rien n’aurait pu le préparer à ce qui allait s’ensuivre. Il avait entendu certaines rumeurs et lu certains poèmes sur les yeux de la plus jeunes princesses du royaume de l’eau, mais rien qui ne soit à la hauteur de la réalité. Alors que la Reine jouissait d’un contrôle quasi sans faille de son corps et de son maintient, ne laissant entrevoir que de faibles réactions absolument non-révélatrices quant à son état d’esprit ses réels, ses yeux bouillonnaient comme deux cratères de lave en fusion, crachant à la face du monde tout ce qu’elle-même se refusait à dire. Son amusement, sa rage, sa mélancolie, sa surprise, le tout dans une sincérité complète totalement désarmante. L’espace d’une seconde, Valerian se demanda lequel des deux offrait un présent à l’autre… Il profita de la distraction d’Écume pour contempler ses iris quelques secondes de plus, imprégnant sa mémoire de ce souvenir, avant de faire un pas de plus dans la direction de celle-ci. « Un présent ne peut être ouvert que par celle à qui il est destiné. »Ce disant, d’un geste lent, Valerian vint chercher la gracieuse main gauche de la Reine de sa droite, et la rapprocha de façon à ce qu’elle vienne se poser sur l’une des extrémités du ruban. Tandis qu’elle tirait délicatement pour défaire l’emballage, il reprit : « J’espère qu’en encourageant ainsi votre bon goût, je ne porterai pas davantage atteinte à votre sens moral. Je ne voudrais pas me sentir en partie responsable du génocide d’un peuple qui n’a fait que vous accueillir à bras ouvert. Mais, qui sait, peut-être qu’un sens de l’esthétisme suffisamment développé, comme l’on n’en rencontre que trop peu, permet-il de sublimer et de transcender les limites de la notion de moral ? C’est ce que je veux bien croire, en vous présentant cette simple tenue… »La boucle défaite, Valerian défit l’élégant emballage, une fois à gauche, une fois à droite, avant de le déposer sur son avant-bras. Puis, d’un mouvement visiblement pratiqué à de nombreuses reprises, il déplia la longue robe ainsi révélée devant lui et la tint par les épaules, face à la Reine. Il s’agissait d’une longue robe de soirée aux teintes améthystes caractéristiques des jours qui en veulent pas mourir. Contrairement aux coutumes de l’époque, elle était conçue pour suivre les formes naturelles du corps, sans les masquer ni les mettre en évidences. La jambe gauche était fendue jusqu’au premier tiers de la cuisse, dont les bords de l’échancrure était rehaussé de minuscules motifs floraux qui étincelaient en reflétant la lumière, attirant instinctivement le regard. Les mêmes motifs, qui s’élargissaient élégamment à mesure qu’ils se rapprochaient des épaules, constituaient les fines bretelles. Le dos demeurait complètement dénudé jusqu’à hauteur des reins, là où l’incurvation naturelle des hanches projette une ombre sur la colonne vertébrale. L’extrémité inférieure de la robe était conçu pour traîner au sol à quelque soixante-quinze centimètres derrière et allait en s’élargissant jusqu’au double. Sur la partie plane de cette partie se retrouvait le logo d’Orchidée, brodée par une série de minuscules diamants…eux-mêmes en chacun taillé en forme de fleur! Fixé de manière à être maintenu aux bretelles, un imposant collier composé d’un entrelacement de diamants vaporeux piquetés d’améthystes, elles aussi taillées selon un motif floral, et complété par une pierre précieuse des plus étranges : de la taille d’un œuf de faucon, elle avait une forme de coquillage cristallin au centre duquel semblait flotter une vapeur violette, en perpétuel mouvement tranquille et hypnotisant. Deux manches du même matériel que la robe venaient habiller les avant-bras, échancrés au niveau du poignet et plus ajustées à la moitié du biceps, là où elles se terminaient et étaient maintenues en place par une fine chaîne d’argent qui disparaissait à l’intérieur de celles-ci. « Elle est à vous… Non, plutôt, elle est pour vous», affirma-t-il, d’un voix douce et sérieuse. « Si je peux me permettre, elle s’accompagne magnifiquement bien du châle qui en constituait l’emballage, et de la ceinture qui bouclait le tout. » La robe lui avait coûté une véritable petite fortune à produire, sans faire mention du collier et encore moins de la pierre qui en constituait l’ornement principal. C’était de loin son chef d’œuvre jusqu’à présent, et il ne croyait pas l’égaler avant un bon moment. Même sa bourse à lui avait des limites, et entre l’Orchidée, la Fleur et le Lys, cela faisait beaucoup de dépenses en peu de temps. Curieux de l’effet produit, il scruta les réactions de celle pour qui il l’avait créée… | |
| | | Écume De Fromwode Reine
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| Sujet: Re: Visite de courtoisie [Valerian et Écume; Libre, si jamais vous trouvez un moyen de vous insérer] Jeu 3 Sep 2009 - 16:21 | |
| Écume redirigea son regard vers le présent, brisant le contact visuel. Et c’est seulement à ce moment qu’elle devint consciente du fait qu’elle avait regardé Valerian dans les yeux. Leur regard avait été accroché l’un à l’autre pour plusieurs secondes. Et la jeune reine due s’avouer avoir apprécié. On sous-évalue trop souvent l’importance du contact visuel, le bonheur qu’il peut apporter et la détresse lorsqu’on en est privé. D’abord en colère contre elle-même pour ne pas avoir sue garder le contrôle d’elle-même devant un simple cadeau, elle fut ensuite étonnée de la réaction du marquis. D’après ce dont elle avait été témoin, l’homme ne semblait pas être effrayé… Quoique celui-ci, soupçonnait la reine, avait tendance tout comme elle, a caché ce qui se terrait vraiment dans ses pensées. « Un présent ne peut être ouvert que par celle à qui il est destiné. » Le marquis vint cueillir sa main, et la reine développa la splendeur. Parce que le vêtement ne pouvait être qualifié de simple robe. Écume ne pouvait pas croire que le simple mortel qui se tenait devant lui ait pu faire pareille merveille. Le regard de feu de la souveraine se promenait sur la longueur de la tenue, les détails si fins apporté à celle-ci. « Elle est à vous… Non, plutôt, elle est pour vous» Écume n’avait pas pensé a cela. La splendeur était a elle…? Elle devait la porter? La reine pouvait bien avoir confiance en elle, jamais elle ne pourrait porter pareille tenue. Elle ferait honte à la robe en la glissant sur son corps. La splendeur était fait pour être admirer. Pas porter, ni même toucher, selon la souveraine. Écume approcha son doigt pour frôler la robe, mais se ravisa et se leva lentement. Sans un bruit pour dénoncer le tumulte qui la secouait, elle s’avança vers la fenêtre et colla son front sur le verre. «Marquis…avec tout le respect que je vous dois, je ne peux porter ce chef-d’œuvre. En agissant ainsi, je réduirai sa grandeur car cette splendeur n’est pas faite pour être porter par une reine, mais bien par une déesse. » Elle tourna sa nuque de marbre vers Valerian. Elle avait envie de le regarder. D’un vrai regard. D’un regard sincère. Mais sa tète n’eut pas le temps de faire un tour complet car au même moment, le marquis… (Je sais, ce n’est pas habituel ce genre de RP mais je voulais essayer quelque chose de nouveau juste pour cette fois, je ne le referais plus, promis (la vrai raison et que je dois aller a mon cours IMMEDIATEMENT XD). Si vraiment tu ne viens pas avec une idée, ne prend pas en compte ma fin. Merde..je corrigerais plus tard.) | |
| | | Valerian Marquis
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| Sujet: Re: Visite de courtoisie [Valerian et Écume; Libre, si jamais vous trouvez un moyen de vous insérer] Ven 4 Sep 2009 - 0:13 | |
| [Ouais ouais, l’excuse du cours Tu sais, je ne suis pas pressé Mais bon, après, si tu veux que je garde la main et mène la danse, je suis ton obligé ] …frôla son épaule dénudée de la main gauche, afin de faire passer le somptueux collier sur la gorge d’albâtre finement découpée de la Reine et de récupérer l’autre extrémité de la main droite. Lorsqu’il avait vu Écume refuser son présent, il crût un instant qu’il avait franchi une quelconque limite de la souveraine, ou bien qu’elle avait interprété son geste comme étant intéressé. Il l’aurait compris, bien qu’il estimait que la fougueuse descendante des Fromwode n’était pas ce genre de femme. Finalement, il avait peut-être fait erreur sur la personne… Une petite nuance de colère et de rage s’alluma en lui : tous ces efforts et cet argent dépensé pour que la Reine du continent de la Terre croit qu’il tentait de la courtiser. Puis vint l’explication, quelque part entre l’excuse polie et…la franchise ? Si seulement ses yeux, son incroyable regard défiant la raison elle-même, pouvait à nouveau se poser sur lui… Devait-il voir dans cette dissimulation une preuve supplémentaire qu’elle tentait de voiler ses pensées réelles derrière des flatteries ? Trop d’inconnues… Puis, il se rappela du frisson de sa main lorsqu’il l’avait effleuré, et sans un bruit, il se rapprocha d’elle, déposa la robe contre le dossier de son fauteuil et la rejoignit au moment même où elle s’apprêtait à se retourner vers lui. Tandis qu’il récupérait l’autre extrémité du collier afin de lui attacher derrière la nuque, il répondit à sa protestation d’une voix un ton plus près du murmure. « Votre Majesté, avec tout le respect que je vous dois, cette robe a été conçue uniquement pour vous. Ni pour une reine, ni pour une déesse : mais pour vous. » Ayant terminé de fixer le pendentif, il remonta les mèches de sa chevelure soyeuse qui retombait sur ses clavicules derrière ses épaules. Observant le regard d’Écume par le biais de leur deux reflets superposés dans la vitre, il poursuivit. « Au départ, j’avoue avoir songé qu’il s’agissait d’une opportunité d’affaire unique : pouvoir bénéficier d’une Reine comme cliente constitue un cadeau inespéré du destin que l’on peut se permettre de perdre. Mais au fur et à mesure que la robe progressait, je ne pouvais m’empêcher d’aller toujours plus loin, de rajouter des détails et de peaufiner tout ce qui pouvait l’être, sans vraiment arriver à cerner ce qui m’y poussait. C’est uniquement maintenant que je comprends que, peu importe que vous soyez Reine ou paysanne, il n’y a qu’à vous que cette pièce ira à merveille. Ce n’est pas avec le souci du bénéfice en tête que je l’ai créé, comme je le croyais initialement, mais bien plutôt avec la mémoire emplie de mes souvenirs de vous. Et c’est pourquoi je tenais à vous en faire cadeau.» Il se retira de quelques pas, pour redonner à la monarque la liberté dont leur proximité l’avait privée et pour se rapprocher de la robe. C’est en regardant cette dernière qu’il compléta. « Vous êtes la seule femme au monde capable de réellement porter cette robe, votre Majesté, et si par malheur un quelconque hasard fasse que vous deviez apprendre à mieux me connaître, vous sauriez que ce ne sont pas paroles en l’air. La décision est cependant la vôtre, et sachez que si vous persistez dans votre refus, je ne vous tiendrai nulle rancœur lorsque je la confierai à l’écume des vagues qui berceront mon voyage de retour. Car c’est là le seul autre destin envisageable pour ma création.»Il était allé beaucoup plus loin qu’il n’en avait eu l’intention au départ, mais au fond, qu’avait-il à perdre, à ce point-ci de leur court entretien ? Il chassa toute considération des possibilités de ses pensées afin de porter toute son attention sur la réaction de la Reine. Malgré son jeune âge, Valerian avait rarement eu affaire à quelqu’un d’aussi habile à dissimuler ses véritables impressions, et il devait demeurer alerte s’il souhaitait éviter de se lancer dans le vide à nouveau, comme il venait tout juste de le faire. Il maintenait son demi-sourire et sa bonne humeur, ne montrant aucun signe d’énervement ou de vexation. | |
| | | Écume De Fromwode Reine
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| Sujet: Re: Visite de courtoisie [Valerian et Écume; Libre, si jamais vous trouvez un moyen de vous insérer] Ven 11 Sep 2009 - 17:08 | |
| [Je vais encore une fois utiliser l'excuse de l'horaire trop chargee! ]
Écume laissa le marquis toucher sa nuque et y déposer le collier de pierres aux reflets violets. Les lourdes pierreries criaient haut et fort le prix qu’avait du débourser leur propriétaire afin de se les approprier. La souveraine frôla du bout des doigts le présent en regardant la forêt qui s’éternisait devant eux en bas de la tourelle. Fermant les yeux sous le murmure du marquis, la reine reprit ses esprits. Elle avait réagis beaucoup trop hâtivement, sans prendre la peine de réfléchir. Pour elle, ce cadeau était vraiment destiné à son propre plaisir. Mais maintenant elle comprenait que ce présent n’était qu’un accord entre Valerian et elle. Évidemment, voir une de ses créations portée par une reine était un honneur que très peu de marchand s’étaient vu fait. Malheureusement, le marquis ne semblait pas comprendre que si la cours de l’eau apprenait qu’il lui avait offert un présent de cette valeur, son accès a celle-ci serait probablement prohibée pour une période indéterminée…voir pour toujours. Car bien que le roi de l’eau ne soit pas vraiment son père, il partageait la même maxime ; le pardon sera long. Rancunier, le roi n’aurait aucun remord a censurer le riche marquis d’Orchidée. « Au départ, j’avoue avoir songé qu’il s’agissait d’une opportunité d’affaire unique : pouvoir bénéficier d’une Reine comme cliente constitue un cadeau inespéré du destin que l’on peut se permettre de perdre. Mais au fur et à mesure que la robe progressait, je ne pouvais m’empêcher d’aller toujours plus loin, de rajouter des détails et de peaufiner tout ce qui pouvait l’être, sans vraiment arriver à cerner ce qui m’y poussait. C’est uniquement maintenant que je comprends que, peu importe que vous soyez Reine ou paysanne, il n’y a qu’à vous que cette pièce ira à merveille. Ce n’est pas avec le souci du bénéfice en tête que je l’ai créé, comme je le croyais initialement, mais bien plutôt avec la mémoire emplie de mes souvenirs de vous. Et c’est pourquoi je tenais à vous en faire cadeau.» Ces paroles émurent Écume, qui n’en laissa rien paraitre. Elle avait bonne réputation au royaume de l’eau. Combien de personne, comme le marquis, vivait dans l’attente de la revoir un jour? Pour satisfaire ses propres envies de vengeance, le roi avait cessé de penser à son peuple qui chérissait cet enfant illégitime. Mais la reine n’avait aucun droit de juger son père, car en refusant de gouverner convenablement son peuple afin d’exprimer son désaccord face à ce mariage, elle faisait la même chose que lui. Satisfaire ses propres besoins au devant de ceux de ses sujets. Mais pour Écume, tout cela était justifié. Elle avait souffert, les autres pouvaient souffrir un peu eux aussi. La souveraine regretta presque la chaleur du marquis quand celui-ci s’éloigna. Même sa démarche fluide démontrait clairement son appartenance au royaume de l’onde. « Vous êtes la seule femme au monde capable de réellement porter cette robe, votre Majesté, et si par malheur un quelconque hasard fasse que vous deviez apprendre à mieux me connaître, vous sauriez que ce ne sont pas paroles en l’air. La décision est cependant la vôtre, et sachez que si vous persistez dans votre refus, je ne vous tiendrai nulle rancœur lorsque je la confierai à l’écume des vagues qui berceront mon voyage de retour. Car c’est là le seul autre destin envisageable pour ma création.» Le regard toujours rivé au-delà de la fenêtre, opalescente prison, la reine ouvrit la bouche. «Je ne considère pas comme un malheur le plaisir d’avoir à vous connaitre Marquis. Vous êtes mon premier divertissement depuis beaucoup trop longtemps déjà... Et puis, comme pourrais-je traiter avec aversion l’homme qui place un autre être au devant de sa personne? » Écume se retourna complètement vers Valerian, et toujours en évitant son regard ajouta: «...Car vous le savez, j’espère cher Marquis, que ce cadeau que vous venez de présenter a une dame qui n’est même pas votre reine pourrait trop facilement vous être pernicieux…» Évidemment, elle ne pouvait lui avouer son véritable statut, pas maintenant. Elle savait le dégout que l’illégitimité attirait dans ce monde où le sang pur était un idéal. Les propos qu’elle venait d’exprimer veillait à découvrir si Valerian savait vraiment dans quoi il s’était embarqué. Si comme elle le pressentait, le roi censurait l’artiste, la douleur serait particulièrement vive chez le marquis, étant donné que jamais le roi n’avouerait le veritable motif de ce rejet. En tout les cas, pour elle, cette ignorance la mettrait encore plus en colère que d’être au courant des véritables faits. Tout en se rapprochant tranquillement de Valerian, elle prit compte que pour elle, définitivement, se soulever contre une autorité serait terriblement enivrant. Elle avait presque envie d’être à sa place, s’il désirait prendre ce risque, et de pouvoir crier par tous les pores de sa peau sa différence d’opinion, son être totalement en contradiction avec l’idéologie de ce monde. De nouveau, le feu tourbillonnait sauvagement en ses yeux. | |
| | | Valerian Marquis
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| Sujet: Re: Visite de courtoisie [Valerian et Écume; Libre, si jamais vous trouvez un moyen de vous insérer] Jeu 24 Sep 2009 - 4:04 | |
| [Mes excuses!!! Je dois avouer que j'avais un peu peur tu aies décidé de partir vers d'autres cieux....Content que ce ne soit pas le cas!!! Je serai plus assidu à l'Avenir ] Gagné. Pour une raison ou une autre, sa petite tirade avait atteint la cible, et selon toute vraisemblance, la Reine venait de lui concéder le point et d’accepter son présent. Valerian s’en réjouissant, car quoi qu’il eût pu dire, la perspective de balancer sa dernière création dans les flots ne le réjouissait guère. Mieux encore, elle avait mordu à l’hameçon qu’il avait lancé, appât beaucoup trop grossier d’ailleurs pour qu’elle s’y laisse berner en toute innocence. Alors qu’il réfléchissait à la meilleure méthode pour ramener sa ligne, Écume se retourna vers lui pour lui faire part d’une curieuse affirmation. Pourquoi diable ressentait-elle le besoin de le prévenir que son geste risquait de lui causer préjudice ? Certe, le roi de l’eau pourrait jalouser que le marquis ne porte pas les mêmes égards à ses autre fille. Cependant, la différence de titre pouvait amplement justifier le tout. Par ailleurs, il ne s’agissait pas d’un cadeau d’un marquis à sa royauté, mais bien celui d’un maître d’œuvre d’Orchidée, entité qui dépassait maintenant les limites élémentaires. Y aurait-il une anguille sous roche qu’il n’avait su déceler ? Toujours est-il que, son avertissement lancée, la Reine commença une lente manœuvre de rapprochement, qui se conclut par un nouvel échange de regard. Un regard cette fois empreint d’une défiance et d’une fougue indomptable, comme si elle brûlait du désir de s’en prendre au monde entier…voir plus! Comme l’éclat des diamants qu’elle portait au cou semblait fade et ennuyant… Il passa huit bonnes secondes de trop selon les convenances les plus libertines du monde royal à se laisser emporter par le vortex de ces iris, immobile, les traits figés dans une expression de contemplation attentionnée, avant de se rétablir et de reprendre le contrôle de ses pensées. « Ne vous inquiétez pas pour moi, votre Majesté : il peut parfois se révéler pernicieux de faire révérence à un chien bien élevé. Tant qu’à braver les chimères des dangers que l’on ne peut prévoir, je préfère cent fois, mille fois, le faire en offrant un présent à une Dame qui saura l’apprécier à sa juste valeur. Par ailleurs, en quoi ma reine d’allégeance prendrait-elle ombrage à ce que j’honore la beauté de sa fille cadette ?
Mais puisque votre sollicitude me va droit au cœur, laissez-moi vous rassurez davantage en vous mentionnant que les temps change. Avec l’apparition de la Ville, il y a désormais des remparts derrière lesquels s’abriter du courroux des rois. » Il n’avait pas osé y aller d’une quelconque forme de bravade. Certes, il ne craignait strictement personne en ce monde et se félicitait de bénéficier d’une liberté d’Action sans égale en ce monde…et pour cause. Cependant, il estimait légèrement offensant pour son interlocutrice de lui mentionner directement. D’autant plus qu’il ne souhaitait pas outre-mesure donner l’impression d’être un jeune coq possédant une assurance démesurée en ses capacités. Par ailleurs, il avait espéré avoir été suffisamment évasif et flou pour que la Reine soit tentée de combler le vide et de lui fournir une explication, aussi fragmentaire soit-elle, quant à la mise en garde qu’elle lui avait adressé. Avec une expression de dépit sincère, il poursuivit ; « Mais, si je peux me permettre, si je constitue véritablement votre premier divertissement depuis un certain temps, dois-je en conclure que vous n’avez pas eu l’opportunité d’arpenter cette merveille issue des eaux ? Nonobstant du fait que j’aurais crû la vie d’une Reine suffisamment riche en distraction pour que la visite d’un aristocrate mineur d’un continent étranger passe inaperçue, vous me voyez complètement atterré de supposer qu’en plus, vous n’ayez pas la liberté de profiter de ce nouveau bijou des temps modernes que constitue la Ville!? Je loue votre dévouement envers votre peuple d’adoption, mais ne croyez-vous pas qu’il pourrait supporter l’absence de sa Reine, et du chaos qu’elle souhaite répandre sur chaque hectare de ses terres, l’espace de quelques jours ?» Ce disant, il eut un demi-sourire espiègle en faisant référence au trait d’humour avec lequel elle l’avait accueillit d’entrée de jeu. | |
| | | Écume De Fromwode Reine
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| Sujet: Re: Visite de courtoisie [Valerian et Écume; Libre, si jamais vous trouvez un moyen de vous insérer] Dim 27 Sep 2009 - 16:14 | |
| [Ha mais voyons c'est vraiment pas grave! Du tout du tout! ] Écume avait posé malencontreusement son regard sur Valerian, et l’avait rapidement détourné de son visage lorsqu’elle en prit compte. Décidément, le marquis était un être bien singulier. La reine avait l’étrange impression qu’il voyait beaucoup plus dans ses iris que l’intimidante puissance que la plupart de ses interlocuteurs déchiffraient. Ce fait la mettait presque en colère. N’étant pas habitué à ce genre d’attention, Écume se frustrait à tenter de savoir ce qui lui prenait, pourquoi donc il la regardait ainsi. « Ne vous inquiétez pas pour moi, votre Majesté : il peut parfois se révéler pernicieux de faire révérence à un chien bien élevé. Tant qu’à braver les chimères des dangers que l’on ne peut prévoir, je préfère cent fois, mille fois, le faire en offrant un présent à une Dame qui saura l’apprécier à sa juste valeur. Par ailleurs, en quoi ma reine d’allégeance prendrait-elle ombrage à ce que j’honore la beauté de sa fille cadette ?
Mais puisque votre sollicitude me va droit au cœur, laissez-moi vous rassurez davantage en vous mentionnant que les temps change. Avec l’apparition de la Ville, il y a désormais des remparts derrière lesquels s’abriter du courroux des rois. » Idiote. Elle avait trop parlé. Comment faire comprendre à Valerian la porté de son geste alors que faire mention du véritable problème était interdit ? Elle passait maintenant pour une idiote qui n’était pas à la page des développements sociaux et politiques de ce monde, son monde. La souveraine préféra donc simplement s’abstenir d’ouvrir la bouche et se concentra sur le poids du collier autour de son cou. Écume détestait la tournure que prenait la conversation. Premièrement celle-ci la replongeait dans des souvenirs particulièrement douloureux, mais l’incitait largement à en dévoiler plus à son interlocuteur. Mais elle ne pouvait pas. Comment faire confiance à quelqu’un qu’on connaît depuis une heure au maximum, aussi charmant soit-il ? Impossible. « Mais, si je peux me permettre, si je constitue véritablement votre premier divertissement depuis un certain temps, dois-je en conclure que vous n’avez pas eu l’opportunité d’arpenter cette merveille issue des eaux ? Nonobstant du fait que j’aurais crû la vie d’une Reine suffisamment riche en distraction pour que la visite d’un aristocrate mineur d’un continent étranger passe inaperçue, vous me voyez complètement atterré de supposer qu’en plus, vous n’ayez pas la liberté de profiter de ce nouveau bijou des temps modernes que constitue la Ville!? Je loue votre dévouement envers votre peuple d’adoption, mais ne croyez-vous pas qu’il pourrait supporter l’absence de sa Reine, et du chaos qu’elle souhaite répandre sur chaque hectare de ses terres, l’espace de quelques jours ?» La reine réprima légèrement son sourire. Un sourcil froncé, l’autre élevé, elle aurait probablement rit de cette boutade, mais toute la pression due au sujet de la conversation l’empêchait de complètement se laisser aller. Le fait était qu’Écume était surveillée. Pas directement, non, on le lui cachait derrière une impudente politesse, lui offrant de parcourir pleins d’endroits… Mais tous ces endroits étaient inévitablement situés dans le même secteur. La jeune dame n’était pas idiote; elle avait comprit. Son père devait probablement avoir deviné qu’elle chercherait à s’enfuir, voir à se venger. La salle où elle et Valerian se trouvait à présent était un des rares endroits où elle avait le loisir d’être seule. Partir à la ville, avec tout ce monde, toutes ses distractions étaient beaucoup trop risqué. Un coup d’œil de travers et la reine pourrait bien être partit à jamais. À l’idée de cette liberté, à l’idée de courir, pieds nues, dans les dédales étroits des rues de la ville, poursuivit par de lourds soldats qu’elle savait pouvoir devancer… Le cœur d’Écume s’éleva. Avec un soupir, elle répondit au marquis, l’invitant aussi d’un signe de la main à se rasseoir. « Marquis, vous vous trompez. Vous n’êtes pas issue d’un continent étranger. Vous êtes issue de mon continent, mon univers. Pouvez-vous comprendre? Comprendre à quel point je me sens piégé, perdu dans ces terres parasitées par les arbres?! Des arbres, je ne vois rien d’autre, j’ai l’impression d’être dans une prison de bois et de feuilles. À Mairenn… On pouvait voir jusqu’au bout du monde. À Mairenn notre regard se perdait dans l’infinie…» Écume se tourna vers Valerian, prenant évidemment bien soin de cacher son regard. Elle savait qu’en ce moment, à parler de sa terre natale, celui-ci serait probablement furieusement agité. « Probablement par coïncidence, vous êtes le premier représentant de cette terre que j’aime tant depuis mon arrivé ici. Pour moi, en cet instant, vous représentez cette infinie.» Par coïncidence… Pah! Écume savait très bien qu’on lui limitait l’accès à tous ce qui avait un lien au continent de l’eau. Son père s’était probablement mis comme point d’honneur de l’éloigner complètement de ses terres et non pas seulement de son trône. À présent, la reine se sentait complètement piégée. Les paroles de Valerian confirmaient tout. Prisonnière de son monde, encore et encore et encore et encore… Triturant de ses doigts perlés les coussins de la causeuse, Écume tentait de reprendre son calme. Perdre son sang-froid ne l’aiderait en rien, compliquerait tout. Elle devait rester maître de ses émotions afin de pouvoir passer au travers de cette vie. En ce moment, elle avait envie de braver les interdits, comme cette fois lorsqu’elle était jeune, et qu’elle était aller voler une arme dans la baraque. Elle avait envie d’un geste d’une vengeance furtive, hypocrite, cachée. Levant les yeux vers Valerian, elle dit dans un souffle : « Faites moi visiter votre navire.» | |
| | | Valerian Marquis
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| Sujet: Re: Visite de courtoisie [Valerian et Écume; Libre, si jamais vous trouvez un moyen de vous insérer] Mar 13 Oct 2009 - 22:33 | |
| Parfois, les conversations les plus intéressantes ne requièrent qu’une seule et unique habileté afin de s’épanouir : savoir se taire. Et c’est précisément ce fit Valerian. Après avoir gracieusement accepté l’invitation de la Reine à se rassoir, il l’avait simplement écoutée alors qu’elle lui ouvrait son cœur et lui livrait toute sa nostalgie envers sa terre natale. À l’évocation du mal qui l’habitait, de cette privation dont elle souffrait, le visage de Valerian afficha une empathie tellement sincère qu’elle en paraissait exagérée.
Son continent… son univers… Si seulement elle savait. Si seulement quelqu’un savait…
Il chassa brusquement cette pensée parasitante, reportant toute son attention sur le moment présent. Cet état mélancolique ne le menait nulle part, il le savait bien, et encore moins dans le moment présent et les opportunités dont il recelait. Bientôt, ce manque serait comblé…Très bientôt…
Bien qu’il soit déjà prêt à répondre à la Reine lorsqu’elle lui fit part de son observation très lucide qui tenait à la fois du compliment discret, quelque chose dans son attitude lui suggéra de patienter et de partager son silence. Les gens éplorés adoptent souvent une physionomie contemplative lorsqu’ils cogitent sur leur sort, et apparemment, les reines n’y faisaient pas exception. Troubler sa réflexion aurait invariablement fait fuir le moment présent, et son interlocutrice aurait très certainement réalisée à quel point elle s’investissait personnellement au fil de la conversation. Alors que de la laisser se rendre au bout de ses pensées pouvait conduire à un dénouement inattendu…
Mais jamais Valerian n’aurait parié sur un dénouement aussi inattendu que celui-ci!! Aussitôt, son esprit entra en ébullition en songeant à toutes les possibilités que sa réponse risquait de provoquer. Il eut à nouveau l’opportunité de croiser son regard, et ce qu’il y vit lui fit écarquiller les yeux d’ébahissement. L’espace d’un fugace instant, il fut submergé par idée aussi incongrue qu’impressionnante : celle que cette femme possédait une volonté au moins aussi forte que la sienne, et qu’une passion capable de faire évaporer la mer elle-même l’habitait. Et cette pensée le convainquit de la marche à suivre plus sûrement qu’une année de réflexion intense.
Affichant un sourire flatté, il entreprit donc sa réponse, d’une voix enthousiaste et intime, adaptée au murmure employé par la Reine.
« Là où vous voyez des arbres qui obstruent votre vision, votre Majesté, moi, j’y vois un bois capable de construire les plus somptueux et les plus résistants des navires… L’infini est beaucoup plus intéressant s’il se retrouve peu importe où se pose le regard…
Ceci étant dit, et peu importe la volonté que j’ai à tenter de vous remonter le moral, nulle place n’équivaut Mairenn pour apercevoir cet infini… Et je dois avouer qu’une partie de ma motivation à me rapprocher de la cour de l’eau, et j’espère que vous n’en prendrez aucun ombrage, provenait justement du fait que l’allais avoir la chance de passer plus de temps dans cet incroyable lieu. »
Il marqua une pause, évitant volontairement de répondre à la dernière requête de son hôte, comme s’il pesait le pour et le contre en vue d’effectuer un choix primordial. Quelques secondes plus tard, il lui fit part de sa décision.
Il aurait put tenter de la convaincre que ce n’était pas réellement une bonne idée. Il aurait pu lui expliquer que ce n’était pas vraiment rationnel de faire l’équivalent d’une demi-journée de voyage pour faire l’allée-retour au port. Au lieu de quoi, il se leva, et tendit sa main gauche pour inviter la majestueuse reine à en faire de même, n’y allant que d’un simple.
« Venez. Mon coupé nous attend.»
Car, malgré toutes les appréhensions et toutes les craintes, c’était bel et bien aussi simple.
Il ne restait plus qu’à savoir si la reine parviendrait à étouffer le maelstrom de ses iris…ou non. | |
| | | Écume De Fromwode Reine
Messages : 106 Détail/fonction : hummus
| Sujet: Re: Visite de courtoisie [Valerian et Écume; Libre, si jamais vous trouvez un moyen de vous insérer] Ven 16 Oct 2009 - 20:32 | |
| Le contraire aurait été impossible. Évidemment que Valerian adhéra à sa requête. C’était une des choses, sinon la seule, qu’Écume adorait de son titre; le pouvoir que celui-ci lui apportait. Pour le moment, son plan était simple. La reine n’avait pas comme réel désir de contempler la décoration du navire de Valerian, encore moins de son coupé. L’idée principale était de se faire voir à l’extérieur du château, sans aucun chaperon, seule avec le marquis.
En brisant de force son incarcération, elle montrerait à la petite troupe sensée la surveiller, ainsi qu’à son époux, qu’elle n’était pas de celle qu’on contrôle, qu’on garde enfermée sous une cloche de verre comme une poupée de porcelaine! De plus, étant donné qu’elle déambulerait en un lieu public, aucun garde ne sera en mesure d’arrêter sa marche et de la ramener au château; tous savaient qu’elle se débattrait. Le peuple croirait à un rapt, s’ensuivrait scandale.
Alors, tout au long de cette journée bénite, elle aurait sa garde rapprochée dans sa poche. Écume les rendrait nerveux, agités jusqu’à la paranoïa!
La souveraine cessa de fabuler quand elle pensa ensuite à la réaction du roi. Évidemment, cette petite aventure restreindra encore plus ses mouvements et activités. Mais Écume avait sa fierté. Et celle-ci avait plus de valeur que tout.
« Venez. Mon coupé nous attend.»
La reine prit docilement la main du marquis, prenant bien soin au passage de sentir à quel point celle-ci était chaude. Chaleur humaine. Depuis combien de temps en avait-elle était dénué? Une envie lui vînt au ventre, qu’elle refréna. Plus tard, se disait-elle, tout ça viendrait plus tard…
«En fait, je ne préfèrerais pas. Cette pratique n’est pas très courante sur le continent de l’eau j’en conviens, mais prendre seulement montures me semblerait plus juste. C’est une sublime journée, il fait doux et le vent est juste assez présent pour nous amener les effluves sucrés du marché. J’espère que vous ne prendrez pas mal le fait que nous profitions de la température, hmm?»
Écume offrit son sourire le plus calculé, la main toujours dans celle du marquis. Étant consciente que son plan avait maintenant prit forme, le regard de la reine prit une teinte plus foncée et plus dense, compacte comme l’indestructible détermination qui l’animait. | |
| | | Valerian Marquis
Messages : 17
| Sujet: Re: Visite de courtoisie [Valerian et Écume; Libre, si jamais vous trouvez un moyen de vous insérer] Sam 24 Oct 2009 - 5:33 | |
| Par un curieux revirement de situation, Valerian perdait de plus en plus le contrôle de la suite des événements. Il ne s'en surprenait guère, bien au contraire : après tout, lorsque l'on traite avec une Reine dans son propre palais, il faut réaliser que la balance du pouvoir possède un fort parti pris. La question était de savoir quand ,plutôt que si, elle déciderait de se prévaloir de son avantage. Son air déterminé, sa recherche rhétorique d'une approbation que le marquis ne pouvait lui refuser et le regain de son assurance prouvait hors de toute de suite qu'elle se dirigeait maintenant quelque part.
Tant pis pour ses propres visées; pour le moment, du moins. D'ailleurs, il aurait vraisemblablement l'opportunité d'y revenir en cours de route, tandis qu'il jouerait le bon cavalier de la danse qu'elle souhaitait mener.
Le seul soucis qui le tarauda l'espace d'un instant fut le risque qu'il encourait lui-même. Certes, il n'était pas à même de toutes les coutumes terroises, mais il s'imaginait bien qu'il ne se ferait pas que des amis en caracolant comme un jouvenceau avec la Reine nouvellement mariée comme seule compagne...
Que craignait-il, au fond? Poussé par quelque obscure prémonition, il ressentait que le temps commençait à presser. Il devait mettre la roue en marche, peu importe le sens. Pourquoi ne pas commencer dès maintenant ?
Il s'inclina poliment vers son hôte, approchant la main d'albâtre douce comme une fleur de lys vers son front, sans toutefois la baiser. Lorsqu'il répondit, le regard baissé, son souffle se fit sentir sur l'extrémité de l'index et du majeur de la Reine
"Par crainte d'être inconvenant, je n'osais le proposer moi-même, votre Majesté."
Il releva la tête, affichant un sourire complice. Il acceptait d'embarquer dans son jeu, quel qu'il puisse être, et lui faisait même part de l'enthousiasme avec lequel il anticipait la chose.
"Je vous laisse donc le temps d'effectuer vos préparatifs, et vous dis à très bientôt."
Il n'avait toujours pas brisé le contact physique, son pouce enserrant toujours délicatement ses gracieuses phalanges entre ses doigts. Comme un témoignage de complicité les unissant. Un gage de compréhension les rassemblant. Un symbole d'esprits avides de vie et de liberté si surpris de se percevoir leur reflet en dehors d'eux-mêmes qu'ils craignent de s'éloigner...
Après quelques secondes et un sourire de circonstance, le marquis ouvrit la main et se retourna vers la porte qu'il avait franchie quelques minutes plus tôt.
Ne restait plus que deux petits détails à régler : ses chevaux, animaux racés et musculeux forts adaptés à tirer une carriole, ne soutiendrait pas la comparaison avec les splendides destriers royaux. Certes, sous son commandement, la bête se donnerait toute entière, à un niveau que seul les meilleurs cavaliers parviennent à aller chercher chez leur monture. Cependant, il voyait la chose comme une certaine atteinte à l'image qu'il projetait si consciencieusement...
Tant pis : les dés avaient jetés par une autre, comme bien souvent, et il devrait en tirer le meilleur partie, comme toujours. Ce qui l'emmenait au second détail.
Heureusement qu'il s'était fait accompagné de Reuben... | |
| | | Écume De Fromwode Reine
Messages : 106 Détail/fonction : hummus
| Sujet: Re: Visite de courtoisie [Valerian et Écume; Libre, si jamais vous trouvez un moyen de vous insérer] Jeu 14 Jan 2010 - 5:26 | |
| Ecume s’interposa rapidement entre la porte et Valerian. Ils devaient partir maintenant, ensemble, sinon Ecume perderait le controle de la situation. Perde Valerian des yeux etait trop risquer. Maintenant qu’elle y repensait, tout ca etait bien trop dangereux pour lui. Elle eprouvait un sincere respect pour cet etre et l’embarquer dans tout ca serai un deshonneur pour elle. … Mais la satisfaction que tout ca lui rapporterai!! Au diable l’honneur. “Aucun preparatif ne m’est necessaire, quant a moi, nous pouvons partir sur l’instant!”Au moment ou Ecume tendit la main vers la porte, celle-ci s’ouvrit lentement, laissant apparaitre un home de forte stature a la peau haler par les jours passer a l’exterieur. Les riches habits qu’il portait ne pouvait mentir. C’etait le roi. Ecume devint bleme l’espace d’un instant. Le roi etait le seul capable de la controller un tant soit peut. Devant lui elle devenait vulnerable… Mais … comment? Il etait senser etre partit pour la journee… Celui-ci faisait de son mieux pour passer le moins de temps en sa compagnie... … Le majordome. Elle avait fait confiance au majordome…elle l’avait laisser accompagner Valerian dans la tour… Quelle idiote! Si elle aurait recu Valerian dans la cour, il n’aurait rien imaginer de saugrenue, mais le recevoir dans un endroit reculer du chateau… evidemment il s’etait poser des questions. Et au royaume, tout le monde etait eperdue du roi. Tout le monde lui etait fidele. Le majordome avait probablement avertit celui-ci. Alors le roi etait revenue. Pas pour l’empecher de commetre un adultere ou tout autre scenario ayant passer pars la tete du majordome… Mais simplement pour pouvoir rire d’Ecume. Avant de perdre la face devant cet inviter de marque, la reine prit les choses en main. “Ha!... Bien le bonjour cher epoux, je vous presente le marquis d’Orchide. Il est venu nous donner ses felicitations pour notre heureux marriage ainsi qu’un cadeau d’une beaute inestimalbe…”Le roi detailla lentement le marquis des yeux, un sourire en coin au bord des levres. Celui-ci s’approcha du present, en admira la coupe, le tissue, puis emit un grognement de satisfaction. Avec flegme, il sortit de la salle en remerciant Valerian de sa visite et le priant de revenir des qu’il en sentait l’envie. Puis, se retournant vers Ecume, il lui fit signe de le suivre avec une nonchalance qui la faisait rager. Se retournant vers Valerian, Ecume lui adressa un sourire impuissant quoique remplis de force et de colere. Sans aucun bruit, en allant cueillir son present, elle dit a Valerian “Reviens.” Avec digniter, elle suivit son epoux, et referma la porte derriere elle. {Desowle pour lenoooorme retard! XD cest les vaccances alors je voyage. Voila, tu es libre de faire ce que tu veux de Valerian, a condition de revenir. En passant... je suis sur un clavier anglais alors je me suis arranger pour mettre les accents aigus en 'er' ... } | |
| | | Valerian Marquis
Messages : 17
| Sujet: [comptabilisé] Mer 24 Mar 2010 - 3:58 | |
| « Votre Majesté! Quel incroyable honneur! L’on m’avait pourtant prévenu que votre horaire était beaucoup trop chargée pour vous permettre de m’accorder un moment. » De bien belles paroles, qui masquaient des réactions un peu moins nobles. Il n’avait rien contre le Roi, bien au contraire. Cependant, les gens possèdent la fâcheuse tendance de se comporter différemment selon qu’ils soient seuls…ou en compagnie de l’homme à qui ils ont voué leur vie! Et dans le cas bien présent de sa visite, il aurait eu grand besoin du naturel de la Reine. Un revirement de situation qui n’avait rien pour lui plaire. Les circonstances ne jouaient effectivement guère en sa faveur : robe d’un faste franchement exagéré, une intimité bien établie, et probablement les dires d’un pseudo-témoin de quelque chose de non Kanbonverquesque, si Valerian en jugeait par le léger essoufflement encore perceptible du monarque pourtant athlétique. Contre mauvaise fortune bon cœur, il fallait s’adapter, et c’est avec un sourire ni trop pincé, ni trop complaisant, qu’il suivi le pas initié par son ancienne compatriote. « En effet, votre Majesté. Il y a bien trop longtemps que vous ne nous avez pas fait le privilège de nous ramener la perle de Moraïna sur nos berges : je me suis donc vu obligé de me déplacer pour venir vous témoigner mes respects. Et mes vœux les plus sincères de réussite et d’accomplissement `à travers une telle union, ils ne peuvent que foisonner! » Il s’était doté d’un ton neutre, se débrouillant autant que faire se peut pour éviter de donner matière à soupçon à son royal interlocuteur. Il n’avait cependant pu s’empêcher de glisser la possibilité d’un voyage vers la mer natale de la Reine : au moins, cette dernière ne tomberait pas dans l’oreille de deux sourds. S’ensuivit quelques commentaires aussi de circonstances qu’anodins sur le travail du Marquis d’Orchid, après quoi, avec une outrecuidance inouïe, le Roi remercia Valerian de sa visite et traîna Écume à sa suite. Bouche bée face à une telle démonstration d’autorité flirtant dangereusement avec le manque profond de civisme, Valerian s’inclina tout de même en prononçant les aurevoirs qu’exigeaient la bonne éducation. Comme il s’y attendait, la Reine se permit une entorse à la docilité. Sans un bruit, la tête basse, elle revint récupérer sa nouvelle tenue. Au dernier moment, elle releva la tête, révélant ses iris en pure ébullition. Sur un murmure muet de « reviens », elle lui dit adieu en lui tournant le dos. Tout juste après qu’il ait eut le temps d’hocher la tête. Pour revenir, ça, il allait revenir… Une fois le couple royal sortit, et craignant discrètement une quelconque manœuvre du Roi qu’il n’aurait osé entreprendre en présence de la Reine, Valerian s’empressa de quitter la pièce. Avec soulagement, il tomba nez à nez avec Reuben. « Monseigneur ? » « Je retourne à la Ville. Occupe-toi de nous avoir quelques amis ici, puis viens me rejoindre dans un mois. »Le ton sec de ses ordres trahissait son état d’esprit plus sûrement que n’importe quel aveu. Et Reuben n’était pas du genre à poser de questions superflues…Sans un mot, il installa Valerian dans son coupé et se dirigea pour accomplir sa propre besogne. Le regard dans le vague, Valerian ne pensait déjà plus à la valeur inestimable de son serviteur. Seul lui importait son prochain séjour en ces lieux. Cette fois, il ne ferait pas son apparition en coupé…et il ne repartirait pas seul… [je me suis finalement permis de conclure Si jamais tu repasses ici et que tu as envie d’écrire, je suis déjà prêt pour une suite. Sache qu’en plus, dorénavant, nous ne sommes plus restreints à un seul lieu à la fois ] | |
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