La discrétion n'est pas chose aisée... [Libre]

Guerrier(ière) Messages : 6

*J'ai été inconsciente de venir ici, sans rien prévoir... Mais prévoir quoi? Je suis bien obligée de venir ici, et ce n'est pas depuis ma rivière que j'aurais pu organiser quoi que ce soit...*

*Qu'est-ce que je fais maintenant?*

"Arrêtez!"

*Quelle entrée fracassante, bravo Kapheira... Je vais passer pour qui maintenant??*

Capitaine corsaire Messages : 7

Amina se promenait parmi les rues du quartier de l'eau, cela ne faisait que quelques jours qu'elle venait d'arriver en Ville et elle avait déjà le plan bien en tête. Elle aimait bien le quartier de l'eau, regarder toutes ces petites machines amusantes. Puis surtout le spectacle de ses deux hommes de métal noir essayant tant bien que mal d'avancer parmi une marée de gens curieux de savoir «Comment ça marche ?» était très amusant et elle devait régulièrement attendre qu'il se dégage d'une marée humaine, le faisant avec extrêmement de délicatesse car elle leur avait ordonné de ne porter la main que sur des gens menaçant directement sa sécurité à elle.
Et comme la marée de gens parfaitement inoffensif que les bloquait considérablement n'était en aucun menaçante il n'avait aucunement le droit d'être violent, même légèrement.

Elle s'amusait également à monter sur un balcon et les regarder faire des détours parfois monstrueux pour la rejoindre juste avant qu'elle ne quitte le balcon, les obligeant à refaire le tour.
Elle profitait du soleil, des gens, de la beauté et de l'agitation du lieu, allumant quelques coeurs au passage. Elle était en train de s'amuser à essayer de tailler les buisson grâce à sa magie plus vite qu'un automate créé pour ça mais elle laissa finalement tomber au bout de 5 minutes, l'automate en ayant déjà tailler trois tandis qu'elle n'avait pas finis le premier. Et en plus ses marins avaient littéralement massacré un buisson, estimant que si leur capitaine utilisait leur magie sur eux c'était car ils étaient dangereux pour elle.
Elle regarda pour savoir si personne n'avait remarqué le massacre de deux buissons dans la fleur de l'âge et vit qu'une bonne partie de la foule était maintenant concentré près de la fontaine, elle s'approcha donc pour voir la scène.

Une jeune femme se tenait au milieu d'un cercle de gens au regard interloqué. Apparemment la jeune femme venait de faire quelque chose de mal perçue, mais Amina ne savait pas quoi et s'en fichait éperdument, cette fille avait l'air si fragile qu'elle ne put rester inactive plus longtemps.
Elle s'approcha donc d'elle en s'adressant à la foule.

-Vous n'en avez pas marre de la fixer ainsi la pauvre, allez laissez-la tranquille bon sang !

Un homme costaud, au crâne rasée, se promenant torse nu en arborant ces nombreux tatouages et piercings, que Amina identifia rapidement comme un macho de première prit alors la parole.

-De quoi tu te mêle toi ! On t'as pas causer alors retournes t'occuper de tes affaires !
-Parle moi encore comme ça gros porc et je te jure que tu n'oseras plus jamais rien dire sur les femmes.
-Ça suffit trainée, maintenant tais-toi.

L'homme dégaina un cran d'arrêt d'un geste sec, et aussitôt une imposante main noire s'appuya fermement sur son épaule et le fit se retourner vers l'un des deux hommes de métal.

-On ne touche pas le capitaine compris ?
-T'es qui toi ? Pas un guignol qui m'empêchera de toucher à qui je veux quand je le v... Aïe !

Un sinistre craquement se fit entendre tandis que la main de l'homme de métal resserrait sa prise sur l'épaule de l'homme.
Quand l'homme de métal parla sa voix était bien plus menaçante, bien plus sourd et semblait presque résonner dans l'esprit de ceux qui l'entendirent, une sensation désagréable au possible.

-On ne touche pas le capitaine !
-Argh, compris, compris j'y touche plus.

L'homme de métal relâcha l'épaule de l'homme qui s'affaissa au sol, rapidement emmené hors de protée des deux marins qui avaient repris leur attitude robotique et muette.
Amina se tourna alors vers la jeune femme et l'aida à s'asseoir sur le bord de la fontaine.

-Ça va bien j'espère ? Comment vous appelez-vous ? Et que vous voulaient-ils ?

Le Paladin scrutait la place de Moraïna, comme s'il recherchait quelque chose ou quelqu'un. Les visages se confondaient dans la multitude. Une rue partant de la place regroupait un grand nombre d'étalages de petites inventions diverses et variées. Décidément, les enfants de Mitroble étaient parfois de drôles d'inventeurs. L'eau de l'imposante fontaine imposait son vrombissement au dessus des discussions des badaud qui passaient là.
Il soupira.

Depuis le mois qu'il était là, il n'avait pas appris grand chose, ni sur le passé de son ancêtre, ni sur cette tour qui restait pleine de mystères. Personne ne semblait en savoir que ce soit d'ailleurs.

Un détail attira son attention, une délicieuse créature s'avançait timidement entre les robes et les capes de voyage poussiéreuses? Elle tenait entre des mains aux doigts fins un petit pot de fleur en terre cuite dans lequel poussait un perce neige assoiffé. Désireux de proposer son aide, le paladin en armure se dirigea vers la belle. Il n'était plus qu'à quelques toises sur sa droite quand un homme agrippa l'épaule de la jeune femme. Elle se retourna en tordant le poignet du vieillard. Son air lubrique s'effaça immédiatement et il prit ses jambes à son cou sans demander son reste.

Le paladin n'eut le temps de parvenir à sa hauteur, une femme fut là avant lui, invectivant le public qui se montrait un peu trop curieux à son goût. Il y eut même de rapides échauffourées avec un homme un peu trop fort en gueule. Mais ce fut étrangement deux sortes de chevaliers en armure noirs, au mouvements très... Mécanique.
Parvenant enfin à traverser la foule, il parvint devant les deux femmes, assises sur le rebord de la fontaine.

A travers les deux fentes du heaume, il observa les deux femmes et les deux armures noires, l'assortiment était bien étrange, trois étaient muets, comme des tombes, alors que l'autre femme, visiblement un marin, demandait à la femme au perce neige si elle allait bien.
Il perça le cercle de passants qui se dissipait peu à peu. De lui elles ne pouvaient voir que l'acier poli où se reflétaient les rayons du soleil, qu'un heaume pourpre, or et argent en forme de tête de dragon dont les deux fentes à la place des yeux laissaient voir ceux de l'homme à l'intérieur: gris acier. Une cape pourpre était maintenue sur ses épaules apr une chaine noire et lui fouettait les chevilles au grès des passages autour d'eux.
Posant sa main sur le pommeau de son épée, il éleva la voix, ne prononçant que deux mots de sa voix grave et forte à peine transformée par le heaume d'acier.

-Un Problème?

La matinée était bien avancée lorsque l'envie m'était prise d'aller errer du côté du quartier de l'eau. Un très beau quartier, soit dit en passant, surtout sur la place de Mitrobe avec sa grande fontaine circulaire, son eau claire scintillante sous le feu du soleil haut placé dans le ciel et ses sculptures aux positions et aux allures majestueuses.
Je soupirai en apercevant une grosse tâche noire vers la fontaine. Moi qui avait envie d'aller me rafraichir le visage par cette journée de canicule...
J'avançai, désireuse de connaître la raison de cet attroupement. Je fendis la foule en jouant des coudes. Ou plutôt, j'essayai. Parce que, petite comme j'étais, je ne pouvais pas voir grand chose, de ma place... Je jurai entre mes dents et accrochai ma jument derrière une maison. Je grimpai de fenêtre en fenêtre et arrivai sur le toit. Ah, oui, d'ici, je voyais mieux.
Apparemment, une altercation de mauvais gout avait lieu entre un gros bonhomme gras et deux jeunes filles. Soudain, une silhouette que je reconnus aussitôt arriva sur les lieux et demanda d'une voix assez autoritaire :

-Un Problème?

Je pestai. Je l'avais reconnu. Vylgard, le fier paladin avec qui je ne m'entendais pas vraiment. Au nom des déesses de ce monde, que le monde était petit ! La présence du paladin me gênait mais j'étais malgré moi, irrévocablement curieuse. Je ne pus m'empêcher de descendre par la façade, sous les yeux curieux de la foule et atterris directement devant les trois personnes, les deux jeunes femmes et Vylgard. Lorsque mon regard croisa le sien, je tressaillis. peut-être que nous avions eu quelques différents mais je décidai de laisser ça de côté pour le moment. Mon objectif était de comprendre et de savoir ce qu'il se passait ici. Je lançai d'une voix plus curieuse et aimable que d'habitude :

Pourrai-je savoir ce qu'il se trame, ici ? En tout cas, bonjour quand même...

Je repris, sur un ton un peu plus sérieux :

Salut, Vylgard... Ravie, hum... De vous revoir...

Mes lèvres se crispèrent et je grimaçai. Façon pour moi de sourire... un sourire forcé.

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