Prise d'otage... légèrement foireuse [PV Cytsuka]

Ben oui, monsieur n'avait rien à faire, cet après midi là. Le matin, il avait exécuté une mission de très haute importance qui avait consisté à tuer un aubergiste plutôt riche qui cherchait des noises à tout le monde. Autant dire que les seuls qui le regrettèrent furent son chien... et son cheval. Ils furent vendus au marché, la semaine suivante et les petits enfants du gros bonhomme avaient hérités de tout son argent. Bref, Zwan avait fait plus d'un heureux cette fois ci. Et il en était plutôt fier.

C'était donc torse bombé et d'une marche assurée que l'assassin déambulait dans les rues pavés du quartier de l'air. il ne savait pas vraiment quoi faire. Il en avait un peu marre de la monotonie du quartier de Darva depuis qu'il avait découvert la fraicheur candide d'Amara. Donc, il n'était pas vraiment d'humeur à vendre des potions à des mecs plus louche que lui. Il avait besoin d'air, de respirer, de... Et s'il allait faire la fête ? Oui ! Il allait bien s'amuser...

C'est ainsi que Mr Ist'Equin partit en quête d'un bar bondé et accueillant où l'alcool coulait à flots... A cette heure ci, il n'en trouva pas. Dommage pour lui. Déçu, il continua sa marche sans but en dévisageant méchamment chaque passant, rien que pour voir la peur s'insinuer en eux. leurs visages se déformaient et ils baissaient la tête, effrayés par cet inconnu au regard si beau et si perçant. De nouveau fier, il inspira une grande goulée d'air pur légèrement troublé par la peur générale qu'il inspirait. Très amusant, tout ça...
Soudain, son regard s'attarda dans celui grisonnant d'une adolescente pas comme les autres. Sa démarche souple et gracieuse lui rappelai celle d'Amara et ses longs cheveux blonds platine presque argentés dansaient au rythme du vent. Elle portait une petite jupe et souriait. Une idée lui vint subitement. S'il récoltait assez d'argent... il aurait de quoi déménager dans le quartier de l'air ou du feu près d'Amara... Et cette jeune fille respirait la pureté et la richesse de l'âme.. Peut-être la richesse des poches. Héhé !

*Cupide ! Avare !*

Il lui saisit discrètement le poignet et il les téléportèrent dans une ruelle sombre à quelques mètres de là. Un sourire narquois et machiavélique qui ne présageait rien de très bon s'était figé sur son visage effrayant. Sans dire un mot, il posa délicatement c'est doigts sur le cou de la jeune fille. Une légère pression sur les nerfs et elle s'écroula telle une poupée de son. Il la porta et les téléportèrent tous les quinze mètre jusqu'au quartier de Darva. Il l'enferma dans une pièce au dessus de sa boutique. une pièce sombre éclairée par une petite lucarne bien trop petite pour que l'adolescente puisse s'y glisser. Il la déposa sur un matelas inconfortable, une petite bougie à ses côtés. Puis, Zwan découpa des tranches de pain qu'il imbiba d'ail ( de l'ail ma cytsu... mouahah !) pour lui donner un peu de gout. Enfin, il mit un verre d'eau à ses côtés. Il resta assis sur une chaise pour se reposer et pour attendre patiemment son réveil... Avec une délectation non dissimulée.

*Sadique ! Pervers !*

[Comptabilisé]

Cytsuka, habillée de sa plus belle jupe, se promenait tranquillement, savourant du regard son quartier préféré. Cela faisait pas mal de temps qu'elle n'y était pas allée, et comme Endërya était repartie pour un long voyage au continent de la Terre... Enfin bref, il fallait bien trouver une occupation.

Une décharge à l'épaule la tira de ses pensées. Elle se retourna pour voir juste à temps un passant à la mine effrayée disparaître au coin de la rue. Dans sa précipitation, il avait du la bousculer. Mais pourquoi semblait-il effrayé ? L'ambiance chaleureuse du quartier était tout sauf terrifiante...
Cytsuka s'aperçut que de plus en plus de passants filaient tête baissée, comme s'ils fuyaient tous une seule chose. La jeune fille balaya la rue de ses prunelles brumeuses, qui s'arrêtèrent sur celles, plus sombres, d'un grand homme mince. Un regard intimidant incroyablement perçant. Cytsuka détourna les yeux, et son sourire s'élargit. Il n'y avait pas de quoi s'affoler. Un homme qui regarde tout de le monde intensément, il y avait plus dangereux...
Soudain une main de fer la saisit au poignet, réveillant l'aura maléfique dans son ventre. Cytsuka s'immobilisa, pétrifiée de peur. Mais avant qu'elle aurait pu tenter quoi que ce soit pour se dégager ou stopper le démon qui semblait enfler en elle, elle se sentit partir, tirée par une force invisible. Le décor changea, et elle eut juste le temps de reconnaître son agresseur. Une envie de tuer s'insinua dans son esprit, puis elle sentit une pression sur son cou, et ce fut le trou noir.


La première sensation qu'eut Cytsuka alors qu'elle émergeait doucement de son sommeil (si on pouvait appeler ça un sommeil...), c'était un truc dur et pas confortable sur sa nuque et son dos. Ensuite, elle se rendit compte qu'elle avait mal au cou. Et enfin, qu'elle ne sentait plus la présence du démon.
Cette dernière pensée la rassura énormément. Un large sourire s'épanouit sur son visage, elle ouvrit les yeux et se redressa brusquement -en s'étirant au passage.

YEAAAAHH !!

Elle était si heureuse qu'elle n'accorda pas beaucoup d'importance au fait qu'il faisait très sombre, et qu'un individu sombre, qui était probablement son agresseur, était assis à deux mètres d'elle.
Elle l'observa plus attentivement, toujours avec un sourire béat sur les lèvres. Elle esquissa un geste pour se lever, mais son regard s'attarda sur une assiette de pain. Elle eut le réflexe d'humer l'air, et elle le regretta aussitôt. Elle fit une grimace de dégoût, et se tourna lentement vers l'inconnu :

Mais... c'est...

Et elle éternua brusquement (eh oui Cytsu est ALLERGIQUE à l'ail. Tout simplement parce qu'elle n'aime pas du tout ça hein Zwan è_é) et une énorme bourrasque parcourut la petite pièce, propulsant Cytsuka et son agresseur contre les murs, et tous les objets volèrent n'importe où. La bougie s'éteignit, et Cytsuka lutta contre sa propre magie, et envoya la bourrasque s'en aller au dehors. Elle mit un certain temps à s'engouffrer dans la minuscule fenêtre de la pièce, mais finit par disparaître. La jeune fille retrouva son sourire, ria joyeusement, et se tourna vers l'inconnu :

Désolé. Mais j'aime pas l'ail.

Cela faisait un moment que Zwan attendait. Soudain, un léger bruit attira son attention. Il ouvrit les yeux et vit que la jeune fille s'était redressée et souriait béatement en s'étirant, comme si elle se fichait d'avoir atterrie dans une pièce sombre et malodorante. Elle ne semblait pas effrayée, mais plutôt rassurée. Et si elle était poursuivie lorsque Zwan l'avait kidnappée? Non, elle semblait sereine... Mais pourquoi avait-elle un air aussi niais sur le visage ? Décidément, il ne comprendrait jamais les filles.

Elle tourna la tête vers lui et le jaugea de haut en bas. Il se contentait de soutenir son regard interrogateur de ses yeux brûlants. Elle an aurait presque frémi. Presque, car elle avait juste l'air étonné. Elle était stupide à ce point ou bien le faisait-elle exprès ? Avait-elle vraiment peur ou ignorait-elle ce qu'était un kidnapping ? Une petite idiote sans cervelle. Voilà ce qu'il venait de capturer. Déjà qu'il sentait qu'il aurait un mal fou à la supporter... Il fallait absolument qu'elle soit riche et lui rapporte de l'argent ! Sinon... Il serait humilié par une sale ado ! La honte ! Non, impensable.

Elle se pencha et huma le pain.

Mais... c'est...

Avant qu'il n'ait pu lui répondre, elle éternua. Brusquement. Projetés avec une violence effroyable, la fillette et l'assassin se retrouvèrent écrasés contre le mur. Il se percuta la tête, ce qui le sonna un moment. Il voyait sans voir des objets voler en tout sens, l'adolescente qui se concentrait et la bourrasque qui disparaissait. Mais cela ne l'alerta pas vraiment. Boarf, une fille de l'air, encore une fois, voilà qui ne changeait pas vraiment. il allait finir par se lasser. Enfin non, parce qu'elle n'était pas comme les autres. Une aura de puissance s'échappait d'elle. D'ailleurs, elle se mit à rire et se tourna vers un Zwan totalement... désorienté :

Désolée. Mais j'aime pas l'ail.

Ah, c'était le comble ! Elle qui s'excusait auprès de lui ! Tant mieux après tout.. Mais c'était tout de même bizarre. Il soupira bruyamment et lui prit le poignet avant de sortir de la pièce. Elle le suivit dans le couloir sombre et ne s'arrêta pas lorsqu'il pénétra dans une cuisine en piteux état. Arrivés à l'intérieur, il barricada la porte et la fenêtre pour qu'elle ne puisse pas s'échapper. Il s'assit sur un tabouret et lança simplement avec un calme surprenant :

Vas-y sers-toi.

Elle mit un instant à comprendre. Il sourit et se leva pour se placer à ses côtés. Il ouvrit quelques tiroirs, dévoilant du chocolat, des céréales, du pain, du beurre, de la confiture... Il se découpa une tranche de pain et la couvrit de confiture avant de mordre dedans. Remarquant qu'elle n'avait pas esquissé le moindre geste, il posa sur elle un regard encourageant et cette fois ci, dénué de toute agressivité :


Bienvenue dans mon humble demeure, dans notre cher quartier sombre. Tu vas bouger et te mettre à bouffer quelque chose ou tu veux que je te fasse manger de force ?

Soupirant bruyamment, l'inconnu saisit Cytsuka par le poignet et l'entraîna à sa suite. Celle-ci tentait vainement de se dégager, mais sa main ne bougea pas d'un millimètre. Il devait être un mage du continent du mal, à son contact, la jeune fille s'efforçait de refouler les pulsions dégagées par le démon. Heureusement il finit par la lâcher, et Cytsuka le suivit sans hésiter. Elle ne voyait pas en lui un ennemi mortel. Elle était plutôt curieuse à son sujet... Mais il fallait qu'elle reste distante, s'il découvre la présence du démon et qu'il décide de l'utiliser contre son gré... Elle ne se le pardonnerait jamais.

Ils arrivèrent dans une cuisine -mal entretenue- et tandis qu'il entreprit de barricader toutes les ouvertures vers l'extérieur, Cytsuka s'immobilisa en grimaçant. Cette pièce était chargée de magie maléfique, elle le sentait. Enfin, c'était plutôt le démon en elle qui le sentait, puisqu'il commençait à s'agiter sérieusement... Un instant elle songea sérieusement à s'enfuir par la fenêtre (qui était à présent barricadé, mais bon un p'tit coup de vent de plus ou de moins...) et à détaler le plus loin possible mais son "agresseur" se douterait bien de quelque chose, et finirait bien par comprendre...

Vas-y sers-toi.

Il s'était exprimé très calmement, comme si ne rien n'était. Cytsuka se tourna doucement vers lui, oubliant un instant l'aura démoniaque qu'elle s'efforçait de contenir. Se servir ? Mais de quoi ? Ah ouiii c'est vrai. Le coup du pain avec de l'ail. Il voulait la faire manger. Mais pourquoi ?
L'inconnu afficha un sourire légèrement moqueur, et se déplaça à côté d'elle. La jeune fille redoubla d'effort pour paraître normale et sereine. Il ne fallait pas qu'il la touche...
Il se contenta d'ouvrir quelques tiroirs qui contenaient pas mal de nourriture, se servit, et lança un regard encourageant à Cytsuka :

Bienvenue dans mon humble demeure, dans notre cher quartier sombre. Tu vas bouger et te mettre à bouffer quelque chose ou tu veux que je te fasse manger de force ?

Heu... oui oui d'accord...

Elle s'empara d'un morceau de chocolat ("Quel dommage y'a même pas de caramel !") et commença à le manger et lança un regard à l'inconnu du genre "Tu vois je mange, voilà t'es content ?!"

Au fait. Tu m'as toujours pas dit qui tu es. Moi c'est Cytsuka !

Il afficha un air surpris, en la dévisageant. Il ne s'était pas attendu à ce qu'elle dise cela...

Et heu tu veux pas laisser la fenêtre ouverte ? Je n'aime pas être enfermé entre quatre murs comme ça, et je suis désolée de te dire ça mais la propreté de ton "humble demeure" n'arrange pas vraiment les choses.

Et elle changea brusquement de sujet, car une idée venait de lui traverser l'esprit :

Hé ! Pourquoi tu m'as heu... assomée tout à l'heure ?

Elle acquiesça avec un sourire timide et finit par se servir à on tour. Malgré ses yeux rieurs, Zwan sentait que l'adolescente restait en retrait, à quelques mètres de lui, s'arrangeant toujours pour ne pas qu'il la frôle, qu'il la touche. Cette attitude pour le moins intrigante réveillait une curiosité sans limites. Il avait des tas de questions à lui poser, des tas de réponses à obtenir...!
Alors qu'ils mangeaient tout deux tranquillement, séparés par la table au centre de la pièce, elle sourit joyeusement en le regardant et lança un : "". Surpris, l'assassin faillit laisser tomber sa tranche de pain délicatement tartinée de confiture. Elle.. Lui demandait qui il était ? Et elle lui offrait son nom ? Aha... Voilà qui était très très intéressant... Elle était vraiment naïve, stupide, idiote, déb...

Et heu tu veux pas laisser la fenêtre ouverte ? Je n'aime pas être enfermé entre quatre murs comme ça, et je suis désolée de te dire ça mais la propreté de ton "humble demeure" n'arrange pas vraiment les choses.

Il ouvrit sa bouche pleine de pain mâchonné et laissa tomber quelques morceaux. Totalement dégoutant. Mais il s'en fichait. Elle lui demandait gentiment d'ouvrir les fenêtres... Parce que sa cuisine était sale ?!! Pour qui elle se prenait ? Une bourgeoise ? Ah euh oui, c'était surement ce qu'elle était... d'ailleurs c'était pour ça qu'il l'avait kidnappé... Il allait lui répondre en s'énervant -elle avait insultée SA maison ! Et ça, c'était un crime !- lorsqu'elle enchaina bien vite, comme si elle avait peu qu'il lui tranche la gorge pour avoir décréter que sa maison était SALE :

Hé ! Pourquoi tu m'as heu... assomée tout à l'heure ?

Il prit soigneusement d'avaler ce qu'il ait dans la bouche. Il finit calmement sa tartine et lui tourna le dos pour se mettre face à la porte. D'un geste de la main, la chaise qui la tenait bloquée se déplaça de quelques mètres, sans qu'il ait eu besoin de la toucher. Puis, il ouvrit les volet de la fenêtre de la même manière et de la lumière éclaira la pièce auparavant sombre.Il se retourna vers elle et demanda sur un air méprisant :

Voilà ! Heureuse ?


*Prétentieuse !* ajouta-t-il pour lui même.

Il se fit une tasse de café et reprit, s'apercevant qu'elle le dévisageait, en quête d'une réponse qui ne venait toujours pas :

Je suis Zwan. Dis moi comment je peux contacter tes parents gamine...

Spoiler:

Voilà ! Heureuse ?

Cytsuka faillit rétorquer, mais elle préféra rester prudente. Son agresseur pouvait être méprisant. Très méprisant... Et il était surement doué en magie. Il avait téléporté, sous l'œil curieux et admiratif de la jeune fille, des objets sans avoir besoin de les toucher, presque négligemment. Intéressant.

Cytsuka regardait l'inconnu, toujours en souriant. Non seulement il lui avait montré ses capacités, mais il lui avait aussi garanti une issue de secours...
Il se prépara tranquillement une tasse de café, et s'aperçut que la jeune fille attendait toujours une réponse.

Je suis Zwan. Dis moi comment je peux contacter tes parents gamine...

Pendant quelques secondes, Cytsuka retint sa respiration. Elle ne s'attendait pas du tout à ça. Puis elle eut un déclic, et elle comprit la raison de son "enlèvement".
Et elle laissa éclater son fou rire.
Maintenant elle savait. Il n'était qu'un simple criminel qui cherchait à gagner de l'argent facilement. Comme enlever une jeune ado naïve et sans défense. Le problème, c'est qu'il n'était pas vraiment renseigné...
La jeune fille, toujours hilare, s'adossa à la table, et tenta de retrouver une respiration normale. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas rit comme ça !
Elle se reprit. Les yeux rieurs et un sourire confiant aux lèvres, plus décontractée que jamais, elle déclara :

Mes parents ? Je ne pense pas qu'ils soient disponibles ! Tu t'es trompée de personne...

Elle se leva, ria encore un peu, et reprit plus sérieusement avec un sourire triste :

C'était bien sympa tout ça. Mais les criminels qui cherchent à s'enrichir, ça ne m'intéresse pas vraiment. Désolé, on aurait pu bien s'amuser... Mais bon. J'ai eu ma dose de magie maléfique.

Zwan la dévisageait, stupéfait. Cytsuka se demanda un instant s'il n'était pas en train d'échafauder un plan de rechange... Il avait beau être mal renseigné, il était tout de même très malin.
La jeune fille se détourna, et en un bond elle fut sur le rebord de la fenêtre. Elle lui lança un dernier regard.

Et ne tente pas de retrouver tout seul mes soi-disant parents. Tu t'en prendrais à des personnes innocentes.

Et elle répondit à la question muette de Zwan :

Pourquoi ? Parce qu'en fait, je n'ai pas de parents.

Le visage de Zwan devint sombre, et il s'élança rapidement vers Cytsuka.
Mais elle avait prévu le coup. Elle s'agrippa à la fenêtre, une petite pirouette et hop! elle était sur le toit.
"Bon. Maintenant, je vais où ?"

La gamine réfléchit un instant.. avant d'éclater de rire. Elle le fit tourner en bourrique li expliquant qu'il ne pourrait pas joindre ses parents, et qu'il n'avait pas intérêt à s'y risquer de peur de s'en prendre à des innocents. la fillette l'avait dupé... Lui Zwan Ist'Equin assassin de renommé, connu sous le nom de Rafale Fatale venait de se faire avoir par une pauvre petite gamine de dix ans. Il laissa échapper un couinement. Lui, oui, il venait de couiner. Il avait couiné ! Il commença à prier intérieurement pour que Cytsuka ne l'ait pas entendu. la honte de honte !

Humilié, sa fierté en morceau, il continuait cependant à étudier la jeune fille. Elle pourrait lui tirer profit... Elle connaissait surement quelqu'un qui tenait suffisamment à elle, prêt à payer pour sa liberté. Oui, elle pouvait lui rapporter gros. Au pire, il ferait d'elle sa servante. Oui, elle allait lui être bien utile. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi il ne pouvait pas contacter ses parents...
Et comme si elle avait lu dans ses pensées, la jeune fille déclara en s'agrippant au rebord de la fenêtre :

Pourquoi ? Parce qu'en fait, je n'ai pas de parents.

Et elle fit une pirouette pour s'accrocher à la gouttière.

*Mais rattrape la ! Elle t'as humilié, imbécile ! Venge-toi !*

T'AS RAISON !

hurla-t-il avant de disparaitre de la pièce... pour reparaitre sur le toi. Il agrippa la jeune fille par les cheveux et la tira en arrière.. ce qui lui arracha un cri de douleur. Et lui, pauver assassin machiavélique se délecta de cet instant de vengeance.
Il se pencha vers elle, lui insufflant ainsi son haleine fraîche au visage et murmura :

Tu ne m'échapperas pas...

Et ils les téléportèrent dans la chambre où Cytsuka s'était réveillée. Il la poussa contre le mur et partit s'assoir tranquillement sur la chaise, dans le coin de la pièce.

Soudain, Zwan se matérialisa devant elle, les yeux brillants de rage.
Cytsuka fit volte-face, mais vif comme l'éclair, il la saisit par les cheveux et la tira en arrière. Elle poussa un cri sous l'effet de la douleur, et elle sentit l'haleine de Zwan sur son visage, tellement il était proche d'elle.
Elle vit la colère dans ses yeux, et pour la première fois, elle eut peur de lui. Qu'est-ce qu'elle lui avait fait, à la fin ? Qui était-il vraiment ??

Tu ne m'échapperas pas...

Ses paroles étaient comme un poison qui se répandait dans son esprit. Un poison qui raviva de plus belle l'aura maléfique que la jeune fille avait eu tant de mal à apaiser. Elle étouffa un gémissement, elle se sentit partir de nouveau, et ils se retrouvèrent dans la petite pièce sombre où elle s'était réveillée.
Zwan la poussa brusquement contre le mur. Elle s'affaissa doucement, en s'assommant à moitié au passage, luttant toujours. Elle s'efforça de retrouver une respiration à peut prêt normale, et tourna la tête vers Zwan. Elle n'avait vu en lui qu'un criminel ordinaire, mystérieux et assez puissant. Elle ne comprenait pas pourquoi il se montrait soudainement violent, pourquoi il ne voulait pas qu'elle s'échappe...
Elle s'assit en tailleur, son sourire avait complètement disparu. La haine commença à grandir en elle, qui était nourrit certainement par cette saleté de démon. Dans ces moments-là, elle ne se reconnaissait pas, comme si son envie de rire permanente s'était volatilisée...
Elle croisa les bras et défia du regard son agresseur. Lui, il était assis à l'autre bout de la pièce, la regardait de haut et affichai un sourire mauvais. Malgré tout, l'éclat de fureur de ses yeux qui avait effrayé Cytsuka s'effaçait peu à peu. Il était toujours présent, mais moins brillant.
La jeune fille attendit un peu avant de lui lancer d'un ton qu'elle même ne se reconnaissait pas :

Pourquoi tu me retiens ici ? J'ai pas d'argent, et j'y peux rien !! C'est quoi ton problème ??

Elle rouvrit la bouche, s'apprêtant à lui lancer quelques insultes. Mais elle se reprit juste à temps. Elle s'était promis que ce genre de propos ne feraient pas partis de son vocabulaire. Elle se contenta de lancer un regard furieux à Zwan, maudissant cette minuscule fenêtre beaucoup trop étroite...

Ils ne savaient plus où il était, ce qu'il devait penser ou pas. il n'avait plus conscience de ses actes. Tout ce qu'ils voyaient, c'étaient ses yeux... Pareils à de la glace, pareils à du feu. Ils le regardaient fixement, comme s'ils voulaient l'engluer au mur par la même occasion. Le visage de la gamine était impassible. Ses lèvres pincés avaient perdues de leur beauté, ses traits d'habitude doux et fins étaient à présent dur et grossiers. Elle venait de prendre au moins cinq ans de maturité ! Ses cheveux voltigeaient en tous sens, comme si une tempête perpétuelle les agitaient.
Oui, la gamine souriante ne souriait plus du tout. Pire encore, elle était en colère.

Il la fixait. Elle le fixait. Ce jeu de regards était électrique. Impénétrables, les deux jeunes gens se dévisageaient, sans un bruit, sans un mot. Le silence était lourd et pesant, presque palpable. Et ils restaient là. L'un en face de l'autre. L'un mi étonné, mi inconscient, l'autre mi en colère, mi en fureur.

*Tu dois la garder.. la tuer... elle t'a humilié...*

répétait sans cesse la voix, le chose qui se cachait en lui. Et il ne pouvait rien y faire. Zwan était désemparé, mais soulagé aussi de voir que sa haine était inépuisable. Il avait besoin que cette colère, cette rancune guide ses pas et le fasse aller de l'avant.
Un assassin. Voilà ce qu'il était véritablement, à ce moment là. un assassin dont les actes étaient commandés par un démon inexistant.
un assassin totalement dingue qui ne le savait pas lui même, peut-être trop fier pour se l'avouer.

Soudain, elle rompit le silence :

Pourquoi tu me retiens ici ? J'ai pas d'argent, et j'y peux rien !! C'est quoi ton problème ??

Toute sensibilité, tout charme avait quitté sa voix d'habitude de velours. c'était à se demander si elle n'était pas non plus possédée ! Ah, ce serait le comble. Deux ppossédés fous et incontrolâbles dans une même pièce.. Cela risquait fort de faire des.. étincelles. Mais aussi du sang. Beaucoup de sang et de souffrances inutiles.
Il s'agrippa à sa chaise comme si sa vie en dépendait. Comme si... s'il lâchait prise, c'en serait fini d'elle...

*HUMILIE !*

Il se leva. Sut qu'il ne devait pas. Sut qu'au fond de lui, elle était jeune, elle n'avait pas le droit de mourir par sa faute.

*Elle n'a pas le droit de mourir ?*

Il secoua la tête. Elle était si frêle, si fragile, telle un pauvre papillon effrayé. Il devait la laisser s'envoler. Lutter contre lui même pour éviter de commettre l'irréparable.
Il se laissa choir au sol et se cogna la tête contre le parquet sale d'un geste volontaire. Il hurla de tout son être. Il hurla de l'intérieur, dans l'espoir d'effrayer la chose. Rien à faire.

*♫ Humilié, humilié, elle t'a humilié ! ♫ *

Dans un geste désespéré, il releva la tête, faible, désemparé. Il murmura simplement :

Ce n'est pas moi, c'est lui, c'est elle, c'est la chose !

Zwan semblait être en grande confusion. Il s'agrippa à la chaise comme si sa vie en dépendait. Elle émit un craquement plaintif, mais il ne le remarqua même pas. Il se leva brusquement, comme poussé par une force invisible. Cytsuka s'aperçut avec surprise qu'il était réellement désemparé. Perdu.
Il secoua la tête, s'affaissa, et se cogna la tête volontairement contre le sol. La jeune fille, les yeux équarquillées de stupeur, eut l'impression qu'il hurlait à l'intérieur de lui-même.
Les larmes lui montèrent aux yeux. C'était comme si elle se revoyait, 2 ans auparavant, découvrant les ruines et les cadavres du temple de l'air, recrovillée sur elle-même, hurlant de tout son être... Hurlant contre elle-même. Comme pour se détruire de l'intérieur... Et c'est ce qu'elle souhaitait encore aujourd'hui. Détruire la cause de toutes ces pertes...
Puis elle se concentra sur Zwan. Est-ce que lui aussi avait un démon en lui, pour souffrir autant ? Pour que toute cette haine émane de lui ??
Comme pour confirmer ses soupçons, il releva péniblement la tête et dit dans un souffle, désemparé :

Ce n'est pas moi, c'est lui, c'est elle, c'est la chose !

Cytsuka laissa échapper une exclamation de surprise. Ce regard désespéré... cette tristresse... Elle ne la ressentait que trop... Alors lui aussi...
Pourtant, elle l'aurait surement senti s'il avait bel et bien un démon en lui. Mais elle chassa cette idée, tant le regard de Zwan débordait de sincérité...
Elle baissa la tête, et crispa sa main sur son ventre.

La... chose... Cette chose qui enfle en toi... Qui incarne le mal... Qu'il faut repousser sans cesse...

Elle releva la tête, et échangea un profond regard avec son agresseur. Il s'était redressé, assis en tailleur, comme elle. Ils avaient tous les deux un regard compréhensif, et à la fois curieux, comme s'ils découvraient une chose inconnue en eux. Mieux encore, un point commun. Cytsuka retrouva son sourire.

Mais soudain, le regard de Zwan devint vide, puis s'anima d'une lueur...Maléfique. Il sourit lui-aussi, et il pencha légèrement la tête sur le côté en fixant Cytsuka, à la manière d'un félin jubilant devant sa proie.

La jeune fille était à présent terrifiée. Elle ne comprenait pas... Elle qui, un instant auparavant, semblait découvrir un nouvel ami hors du commun, se retrouvait piégée. Il avait tout compris. Absolument tout. Et elle lui avait stupidement tout avoué... enfin en partie.
Elle se colla contre le mur, haletante. Le démon enflait en elle comme il ne l'avait jamais fait, comme attiré, comme s'il répondait à un appel... celui de Zwan.

Cytsuka réfléchit à toute vitesse. Elle devait demander de l'aide à quelqu'un.... Deux noms s'affichèrent dans son esprit. Endërya et Amara.
Elle ne savait pas comment reprendre contact avec l'elfe, alors elle l'écarta de son esprit avec regret, et se concentra sur Amara. Peut-être que... oui... ça devrait marcher...
En quelques secondes, elle savait ce qu'elle devait faire. Très lentement, luttant pour rester maître de ses mouvements, son bras descendit jusqu'à sa ceinture, et attrapa sa flûte. Puis elle la remonta difficilement jusqu'à sa bouche, et souffla trois notes stridentes, et un ultrason.

"Amara... Amara... vient... Laisse-toi guider par Shihara... J'espère seulement que celle-ci percevra ces ultrasons..."
Soudain, un bruissement d'ailes se fit entendre, et une chouette blanche comme neige vint s'aggrippper au rebord de la fenêtre.
Cytsuka soupira de soulagement. Elle l'avait entendu...

De son côté, Zwan semblait reconnaître l'oiseau. Il était désorienté, ses yeux allaient de Cytsuka, de sa flûte à Shihara.

Et ils entendirent une voix au dehors.

Spoiler:

Cytsuka poussa un petit cri d'exclamation et un air surprit se peint sur son visage. Surprise et compréhension. Pourquoi ? Cette fille comprenait ? Non, elle ne pouvait pas.. elle n'était pas lui... ni elle, cette voie... non elle ne comprenait pas. Et pourtant... Pourtant, elle regardait Zwan d'un air compatissant, comme si elle avait déjà vécu ce qu'il ressentait, comme si elle vivait à l'instant présent ce qu'il éprouvait chaque jour. Un signe qui ne trompait guère. Elle était surement en proie à un démon, à en juger par tous les indices qu'elle laissait... Le pauvre petit poucet sema des traces du démon lorsqu'il baissa la tête, recroquevillé, les main sur son ventre, et déclara, presque essoufflé :

La... chose... Cette chose qui enfle en toi... Qui incarne le mal... Qu'il faut repousser sans cesse...

C'était ça ! Absolument ça ! Oui oui oui ! Elle comprenait ! C'était fantastique ! La première fois qu'il rencontrait quelqu'un comme ça... Attendez un instant. Le grand méchant loup ne s'était pas trompé. le petit poucet était un petit démon, en réalité. Le petit cachotier ! Voilà qui arrangeait bien les affaires de l'assassin.
Elle avait bien dit "qui incarne le mal" ? Qui se manifeste en présence du mal ? Zwan venait des terres du mal et, étant un assassin, dans un sens, il était le mal. Il pourrait peut-être contrôler le démon pour arriver à ses fins... C'était terriblement mesquin, mais absolument ingénieux. Il pourrait peut-être se livérer de la secte et abandonner ce métier d'assassin. Dans ce cas, la jeune fille serait une aide précieuse, mais risquait de mourir.
Terrible dilemme. Mais il souriait quand même, de manière un peu.. machiavélique. Ce qui eut le don d'effrayer Cytsuka qui, haletante se plaqua sur le mur. Elle ne pouvait pas s'échapper. A quoi bon vouloir essayer ?

Mais elle fit autre chose que s'échapper. Elle prit sa flute. Et pour faire quoi au juste ? Ben... pour en jouer. Stupide. Idiote. Imbécile ! Comme si elle allait l'endormir ou on ne sait quoi avec son minable petit bâton troué.
Mais bientôt, alors que la petite mélodie s'échappait de la fenêtre, un roucoulement se fit entendre et une chouette blanche que Zwan reconnut aussitôt se posa près d''eux. Et une voix charmante et douce se fit entendre de dehors.

L'assassin déglutit. Amara ? Mais que faisait-elle...? Comment ? Et puis ? Pourquoi ?
La danseuse glissa habilement par la fenêtre et se planta dans la pièce. Elle écarquilla les yeux en reconnaissant un Zwan pâle comme un mort et une Cytsuka tremblante de peur. Ben voyons, elle alait s'imaginer des choses, le tableau ainsi présenté... Mais il n'avait rien fait ! Et il n'avait aucun moyen de le prouver...

Le jeune homme se leva et embrassa furtivement Amara avant de déclarer :

Ah, mon amour, je suis content de te voir ici. Ça va ? Tu as repris des formes, dis mi ! Tu es bien plus jolie ainsi... Je te présente Cytsuka !

Bouh ! Ce que c'était pas beau de mentir à sa chérie ! Mais il allait se faire trucider s'il lui disait qu'il l'avait kidnappé pou rune rançon...


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Hors jeu : je propose qu'on poste dans l'ordre : amara, cytsuka, zwan et ce, à tour de rôle

Marié ! J'avais encore du mal à croire que j'étais une jeune mariée à présent, tant de bonheur et d'amour débordait de ma vie et une lune de miel dès plus magnifique mais la séparation fut assez dur, je devais reprendre la route afin d'accomplir mon rêve et celui de ma mère par la même occasion, celle de devenir la meilleure artiste et c'était en très bon chemin. Là, où je faisais mes représentations, il y avait toujours du succé, certains artistes même m'accompgnaient avec leurs instruments tellement ils étaient séduit par mon chant et ma danse. Aujourd'hui, je me permettais une petite pause bien mérité, je flânais devant les stand de vêtement comme à mon habitude avec Shihara qui volait à mes côtés, cette fois-ci, je pouvais me permettre d'en acheter au moins une, puisque j'avais repris mes formes au plus grand plaisir des spectateurs et surtout de Zwan qui ne cessait de me le dire quand se voit et il en profite bien.

Soudain, Shihara virevolta comme un fou autour de moi me répétant sans cesse "Danger, quelqu'un en danger !". Impossible, comment pourrait-il le savoir, il le vola me montrant le chemin. Bifurquant dans des ruelles étroites et sombres. Mais où m'amène-t-il ? Puis il vola tout en haut d'une maison abandonné et en piteuse état.

- C'est ici ?

Voyant une réponse positve de Shihara, j'enlevai mon écharpe de soie et la lançant s'accochant à un bout arrondis du toit et y grimpa, voyant une petite fenêtre, je me mis accroupis sur le rebors et regarda à l'intérieur et vis à ma plus grande surprise Zwan et..... Cytsuka ? ue faisaient-ils là ? La jeune fille avait l'air complètement effrayé, je sautais à l'intérieur et Zwan courus vers moi et m'embrassa fougueusement comme à son habitude.

- Ah, mon amour, je suis content de te voir ici. Ça va ? Tu as repris des formes, dis mi ! Tu es bien plus jolie ainsi... Je te présente Cytsuka !

Lui, il a fait quelque chose, il est aussi gêné que le jour où il m'a rencontré pour m'annoncer qu'il allait me tuer, je n'eu même pas le temps de dire quelque chose que Cytsuka me sauta dessus en me remerciant d'avoir répondu à son appel tout en pleurant, elle devait sûrement être soulagé que je sois venu et de me voir surtout. Je portais un regard noir à Zwan, ses yeux grand ouvert de surprise.

- Chéri qu'est-ce que tu as fais à ma Cytsuka ! J'espère que tu n'as rien fais de mal parce que sinon on va connaître la pire dispute de couple marié !

Puis vers Cytsuka, je la calmais en la serrant fort dans mes bras, tel une mère envers sa fille, lui offrant quelque petits baisers sur ses cheveux.

- Là, je suis là, calme-toi maintenant...

Même Shihara frottait sa tête contre Cytsuka pour la calmer.

- Alors ! Et pas la peine de me sortir des excuses idiotes ! Je connais très bien ce genre d'attitude de ta part ! Ce n'est pas la première fois que tu me le montre !