Xercos l'âme en perdition ^^

Certaines personnes sont belles, d’autres non. Xercos fait partie des gens qui sont admirablement beaux, mais sa beauté a un côté effrayant. Sa peau est douce comme une peau de pêche et est de couleur brunée par le soleil qu'elle sait apprécier.
Ses longs cheveux noirs de jais sont, fins lisses et soyeux (merci à son shampoing) et lui longent le buste jusqu’à effleurer ses hanches. Bien souvent ils sont attachés en simple queue de cheval mais parfois elle use son temps pour se faire une longue tresse au bout de laquelle elle s’attache deux lames qui, lorsque bien manipulées peuvent faire mal … très mal et aller jusqu’à défigurer une personne.
Elle est de ces personnes dont la taille est moyenne, ni trop grande, ni trop petite. Sa taille est élancée, elle est svelte et possède un corps sportif, ses jambes et ses bras sont musclés et lui donnent donc une forme agréable à observer.
Son visage est fin, ses traits sont bien dessinés, elle possède une fine bouche et une machoire très forte (il est déconseillé de se faire mordre par elle … par n’importe qui en fait, mais elle surtout). Elle n’a pas de rondeur sur son visage, qui est plutôt dans le genre ovale.
Elle possède un petit nez recourbé, charmant, légèrement court et qui donne envie de le pincer avec ses mains, encore une fois c’est peu conseillé.
Ses yeux sont en amande, elle possède des yeux de félin à savoir qu'elle distingue assez bien les formes la nuit pour une humaine. Il est facilement su lorsqu’elle est de bonne humeur, ou juste sans humeur, car son iris droit est d’une belle couleur oscillant entre l’ocre et le vert quant au gauche il est d'un bleu glacial, mais lorsqu’elle décoche son regard haineux, la dilatation de sa pupille est telle que l’on a l’impression que ses yeux son de couleur noire.

Elle possède plusieurs cicatrices sur son corps, une qu’elle aime particulièrement se trouve sur le creux de ses reins, habituellement visibles, elle est du côté droit et mesure pas plus de quatre centimètres. Une autre est sur son visage très bas au niveau de l’œil ou très haut sur sa pommette mesurant dans les alentours des deux centimètres, sur sa joue gauche. Ainsi qu’une qui lui coupe le sourcil droit en deux, vers le bout de son sourcil. Il y en a une qu’elle s’évertue à ne pas montrer car preuve de bêtise, qui se trouve sur son ventre mesurant une douzaine de centimètres, résultat d’une défaite dont elle est peu fière, coup de couteau dont elle a réchappé de manière extraordinairement chanceuse.
Elle est aussi tatouée si l’on me le permet, sur ses trapèzes (entre les deux omoplates) se voit dessiné un trait décoré, tatoué par un artiste dont l’imagination débordait ce jour là, c’est un beau dessin fait de courbes et très significatif sur sa vie et la complexité de ses pensées. Elle a aussi son prénom de marqué sur son poignet (face paume ouverte) en elfique. De même elle a des traits dessinés sur son visage, sur ses pommettes et sur son menton, encore une fois des courbes, de son front descendent deux lignes verticales, parallèles qui s’arrêtent au dessus de son arcade sourcilière

Le caractère est une chose difficile à décrire. Comme je le ferais savoir plus loin, souvent il dépend de notre éducation.
Il y a des choses que l’on ferait mieux de ne pas savoir sur ses adversaires, pourtant il y en a, qui dès que vous le voyez, vous savez presque tout de lui. Xercos ne fait pas vraiment partie de ces personnes aisément déchiffrables, non, elle est suffisamment discrète pour cela.
Une personne discrète n’est pas forcément un modèle. Notre jeune guerrière, car c’est finalement ce qu’elle est, est une personne cassée de l’intérieur, elle a conscience de ne pas avoir été désirée et elle ne se sent pas plus fille qu’un chien ne se sent chat. C’est pourquoi elle est particulièrement sensible à ses atouts de jeune femme, elle sait user de ses charmes pour plaire et de sa force pour tuer.
Elle n’aime pas les compliments, elle aime voler, cela lui procure une adrénaline et un sentiment de liberté qu’elle recherche depuis toujours.
Cependant on ne pourrait pas dire qu’elle est stable psychologiquement, elle est très vulnérable, il suffit de trouver un sujet pointilleux pour la faire souffrir et la mettre mal à l’aise.
Elle se donne des airs de personne hermétique et froide mais tout se qui se dit la touche. Elle est très sensible à ce que l’on pense d’elle. Elle ne s’assume absolument pas et se prétend sans cœur. Certes elle aime la guerre, le combat, tuer tout ce qui touche aux armes la fait pétiller mais, elle se souvient de chaque visage, chaque regard apeuré qu’on lui a jeté avant qu’elle ne sévisse.
Elle aime par-dessus tout apprendre, elle aime lire et cela lui apporte une sérénité dont parfois elle sait faire preuve. Malgré tout elle a un sang froid surdimensionné et un égo tout aussi présent qu’elle l’est. Elle a un caractère de cochon et est espiègle, elle adore jouer et manier le sarcasme bien que souvent ça ne fasse de grands « flops » mais elle assume.
Xercos est de ces personnes qui sont particulièrement agiles au combat ou à cheval, mais une fois sur ses deux pieds et lorsque ses deux mains sont libres, elle perd tout sens agile, non elle devient même complètement maladroite, ayant tendance à faire tomber les objets autour d'elle, grâce aux déesses (c'est une expression à ne pas prendre au sérieux) quelques fois elle arrive à rattraper cet objet qui a malencontreusement rencontré le chemin de son coude, son pied ou peu importe. Mais cela reste rare et risque souvent d'entrainer d'autres affaires à toucher par terre de manière fracassante. Ainsi que je vous l'ai dit, il faut encore qu'elle soit entièrement libre pour être aussi maladroite, et ça n'ira jamais jusqu'à faire s'effondrer toute une ville ! Cela étant c'est une "qualité" qui reste fort handicapante !
Bref, elle est curieuse, complètement folle et très bizarre, froide, calculatrice, malveillante et elle se pose beaucoup de questions. Ah oui, et elle est un tantinet misanthrope, en tous les cas, c’est ce qu’elle pense, bien qu’elle ne le soit aucunement. Son cœur n’en reste pas moins noir et avide de sang, et elle ne parle pas beaucoup, sauf à elle-même, la personne la plus intéressante à qui elle ait pu s’adresser jusqu’à présent.

Lorsque la sage femme eut fini elle remit l’enfant dans les mains de son père qui disparut rapidement, emportant le nouveau-né loin de cette chambre, loin de lui, loin de sa femme … il espérait pouvoir emporter le plus loin possible cette malédiction de sa famille.
Il faut savoir que les parents de la dénommée Xercos sont allés voir un voyant, qui leur a prédit qu’ils allaient mettre au monde un abomination, la peur de tout homme vivant, une beauté fatale qui aura raison de ceux qui se mettront au travers de son chemin, une machine à tuer.
Les parents prirent peur évidemment, et voilà qu’enceinte la femme demanda à son mari qu’il se débarrasse de chacune de ses filles. Grâce aux déesses seuls des garçons naquirent avant cette fois-ci c’est pourquoi ils étaient si inquiets et c’est aussi la raison pour laquelle ils voulurent se débarrasser immédiatement de la malédiction qui allait les frapper.
Ainsi donc, le père de Xercos ne se résolut de tuer le fruit de sa semence, non il se contenta de la déposer au cœur noir de la forêt qui longeait son continent.

C’est ainsi que débuta l’humble vie de la jeune fille dénommée Xercos.
Il y a bien des choses qui se produisent lorsque le destin veut être détourné, hélas pour cette pauvre famille, le simple fait d’abandonner cet enfant au milieu d’une forêt qui grouille de créatures viles ou pas, n’allait en rien arranger celui de l’enfant.
On dit souvent que c’est l’éducation qui détermine ce que l’on est, c’est exactement ce qu’il se passa avec l’enfant. Soumise à la nature, elle fut capturée par une bande de malfrats humains, disons capturée bien qu’étant bébé, elle ne pouvait pas vraiment se défendre. Ils remarquèrent immédiatement que l’enfant était une des filles de ces familles humaines prétentieuses et ils décidèrent donc de l’éduquer à leur merci. C’était une affaire simple, l’enfant n’ayant jamais connu ses parents, ils pouvaient se prétendre être des sauveurs et ainsi Xercos leur devait une éternelle reconnaissance.
Ils ne perdirent rien au change, elle grandit vite, s’adaptait à toute situation, elle avait une affiliation particulière avec les animaux, et avait une mémoire assez bonne. Douée des mains elle possédait une force qui égalait celle d’un homme mais sa qualité de jeune fille faisait qu’elle ne s’en vantait pas. Elle parlait peu et se méfiait de tout le monde mis à part de son sauveur, le chef du camp, bien qu’elle ne le savait pas ce n’était absolument pas lui qui l’avait retrouvée et le chef s’intéressait à l’enfant seulement depuis qu’elle parlait et qu’elle avait fait preuve d’intelligence en critiquant une des attaques qu’ils allaient mener.
Les années passèrent rapidement, la jeune fille étudiait, lisait tout ce qui lui passait sous la main et elle adorait cela, apprendre, apprendre et encore apprendre. Un jour, alors qu’un des soldats passait par là, il la vit sourire en lisant, c’était la première fois que quiconque ne la voyait sourire, elle qui avait toujours le visage de marbre, il le lui fit remarquer et eut droit à un regard tellement noir qu’il recula d’un pas et se retourna de son chemin. Lorsqu’il raconta cela à ses collègues il eut droit à des rires mis à part du maitre d’armes qui avait remarqué auparavant que la jeune fille était une adepte des armes, même si elles n’étaient pas matérielles mais se constituaient en regards ou paroles blessantes. Elle qui maniait la langue comme une épée, que ferait-elle si on lui enseignait l’art de combattre ? Il fit part de sa réflexion au chef, qui sourit de la curiosité de son fidèle maitre d’armes. Il l’autorisa à procéder à une étude sur Xercos (on avait appris son prénom car il était gravé sur un bracelet en cuir qu’elle avait sur elle lorsqu’on l’avait trouvée). Ainsi débuta l’éducation de la gamine, qui à l’époque n’avait guère plus de 12 ans.

On lui apprit les techniques de corps à corps, de maniement de toutes sortes d’armes, épées, arcs, poignards … elle se trouva douée pour cela et on commença à se demander en quoi consistait son don. Hélas pour ces jeunes curieux, le temps passait et la jeune fille commençait à devenir de plus en plus dangereuse, elle se mit à diriger des hommes et se fit surnommer le fléau. A chaque passage de pillages, elle se trouvait être à la tête des tueurs. Elle ne laissait aucun survivant derrière elle, il n’émanait aucune pitié d’elle, aucun ressenti, seulement de la colère et un désir inassouvi de vengeance.

Personne ne savait ce qui se passait dans la tête de Xercos, elle demeurait distante et peu bavarde, froide et calculatrice. La nuit, le camp endormi elle développait son don, celui d’ajuster ses habits, oui, les tissus lui obéissent au doigt et à l’œil. C’est un don strictement inutile mais qui lui faisait passer ses nuits. Grâce à son extrême sensibilité aux animaux elle avait fait une fière acquisition, lors d’un des nombreux pillages qui lui procurait une aise sensible à son peuple d’origine, elle avait donc apprivoisé un beau cheval.
Aussi fourbe que sa maitresse, il était fougueux, jeune et robuste, ce moyen de locomotion lui permettait d’avoir une certaine emprise sur ces petits nouveaux-venus dans le camp qui la traitaient comme une moins que rien à cause du fait qu’elle soit une femme. Oui, notre jeune protégée devenait une femme, enfin, elle se figea à cet état de vingtaine d’années physiquement.

Elle devait en avoir bien 20 passées quand lui vint l’idée de fuir le camp, les temps devenaient instables et les pillages se faisaient rares, elle détestait en réalité l’idée d’être sous la botte de quelqu’un surtout que son chef qu’elle vénérait temps était mort sur le champ de bataille il y avait de cela deux ans. Elle ne revait que de cela, s’échapper, échapper à la condition de pilleuse. Ainsi en pleine nuit, sous un sourire machiavélique elle mit le feu à la tente du chef actuel et donna l’alerte quelques minutes après que les cris vinrent à s’élever de la tente. Appuyée nonchalamment contre un poteau qui abritait les chevaux du camp elle émit un cri à glacer le sang, il réveilla les pillards et elle organisa une chaine jusqu’à la rivière, des seaux se faisaient passer afin qu’on éteigne l’incendie, entre temps, elle profita de l’agitation pour aller s’armer, lâcher les chevaux, protégée pensait-elle par la nuit.
Malheureusement son maitre d’arme vieillit maintenant mais qui se préoccupait toujours de sa petite préférée la vit libérer les chevaux et s’armer. La nuit était noire, l’incendie était éteint, le chef conduit à l’infirmerie pour un soin, le campement était alarmé par cette attaque sournoise et les pillards allaient ça et là faire l’inventaire de leurs affaires qui auraient pu disparaitre :

Une ombre traversa calmement le chaos qu’était devenu le campement, Maestros la reconnu immédiatement, cette allure … nom de nom … que pouvait-elle bien mijoter ? Alors que tout le monde coure dans tous les sens, elle toujours aussi silencieuse et froide s’en allait vers la tente abritant les armes. Il attendit qu’elle en sorte pour l’arrêter mais lorsque cela se produisit il fut rongé par la curiosité comme à son habitude, et attendit de voir encore. Blottit dans l’ombre des arbres entourant le campement, il avait observé son comportement depuis l’alerte jusqu’à maintenant, c’était insensé, elle agissait de manière chaotique et désordonnée d’après lui. Voilà qu’elle se dirigeait vers l’enclos des chevaux. Ils étaient apeurés par le feu, que faisait-elle ? Par toutes les déesses ! La voilà qui libérait les chevaux. Maestros se dirigea vers elle en toute discrétion, mais pouvait-on la prendre par surprise ? Dieux, non, surement pas. Elle se retourna et reluqua le maitre d’arme d’un regard qui ne signifiait rien de bon, et surtout qu’il devait déranger ses plans. Songeuse, elle se demandait s’il valait la peine d’être tué ? Après tout elle lui devait beaucoup. Elle se résolut à ne lui faire de mal que s’il l’empêchait de s’accomplir.
Maestros était à cinq pas à peine de l’être de la nuit, elle souriait, mais ce n’était en rien rassurant. Elle siffla et son cheval arriva de nulle part, sortant de l’obscurité comme s’il en était une part.

« - Où cours-tu ainsi Xercos ?
- Le vent a tourné Maestros, je n’ai plus rien à faire ici.
- Tu ne peux pas partir ainsi sur un coup de tête, c’est …
- interdit ? Allons … ce n’est pas moi qui vais respecter vos lois. Je n’ai plus rien à ajouter. J’ai du chemin à faire. Adieu Maestros, ton enseignement m’a été d’une grande aide.
- Tu ne peux pas … »

Elle avait déjà enfourché son cheval et partait dans l’obscurité, Maestros se retrouvait seul, la nuit s’engouffrant sur lui et laissant un vide à la place où avait été son élève il y avait peu. Cette noirceur l’étouffant il rejoignit ses hommes qui n’avaient pas remarqué le départ furtif de la jeune Xercos.

Se sentant libre, Xercos se dirigea vers là où le bon vent la menait mais ne s’attendant pas à se heurter aux bonnes gens.
L’âme vagabonde, elle apprit beaucoup depuis qu’elle avait quitté les pillards, bien plus que ce qu’elle avait appris avec eux, sa technique de combat s’endurcit, elle dut faire face avec tous les vols qu’elle commit, apprenant à jouer avec son pouvoir pour fuir ses ennemis. Elle ne se fixait aucun but, mais tant qu’elle avait à faire, elle faisait, son cheval lui était de grande utilité ainsi que ses armes. Elle ne changeait pas et ses rencontres s’achevaient toujours de manière à ce qu’elle fuyait ou tuait ses interlocuteurs.
En ville elle apprit que pour survivre il faut donner au plus offrant, et ainsi elle s’engagea comme assassin à ses heures.
Inventaire