Les 4 éléments, version 4
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Endërya
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Endërya


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MessageSujet: [comptabilisé]   En route pour la bibliothèque [libre] - Page 2 EmptyJeu 8 Juil 2010 - 8:58

Je descendis de cheval et aperçus que la guerrière faisait de même. Je tenais à remarcher dans les traces de mon passé. On voyait encore l'endroit où j'avais atterri, l'endroit où il était tombé. Plus loin, un petit sentier de terre serpentait entre les arbres. Ce chemin, je ne le connaissais que trop bien. Je me surpris même à me dire
que, si je passais par là, autant aller leur dire bonjour. D'ailleurs, des pierres grisâtres était à vu d'œil au bout du chemin. Peut-être que Xercos accepeterait de m'accompagner. Mais ça, c'était moins sur. J'irais faire un tour du côté des tombes, et ensuite nous reprendrons le chemin de la bibliothèque. Je ne voulais pas m'attarder ici, et pourtant, javais envie de rester un moment, pour contempler le désastre qu'ils avaient fait.

« Tu as échappé à une attaque. Ce n’était même pas une attaque, ils ont été surpris … c’était une condamnation, une exécution. Seigneur … tu as été témoin de … de … »

Oui, elle visait juste. Mais je n'avais pas franchement été témoin. J'avais été assomée avant, donc, ça ne comptait pas vraiment. A voir la tête qu'elle tirait, elle devait tout juste commencer à comprendre. Mais comprendre quoi ? Était-ce si dur de deviner que j'avais perdu ma première bataille ici ? Était-ce si dur de deviner que je n'y avais pas assisté, trop peureuse pour défier les consignes de ma mère ? Était-ce si dur de deviner que cette clairière ci avait été témoin de mon chagrin ?
Non, car apparemment, je devais avoir les larmes aux yeux, à en juger par l'excuse minable que Xercos me sortit :


« Pardonne moi, je n’ai pas été très délicate dans ce que je viens de dire. Je n’ai pas vraiment l’habitude de devoir l’être. »

Oui, la guerrière était ce genre de personne à tuer le premier à qui elle devait des excuses. Une personne comme moi.
Je ne réagis pas à ses paroles. Je continuais d'avancer lentement, encore et toujours. Arrivée au milieu de la clairière, je m'arrêtai un instant, pou contempler le ciel gris qui se découpait à travers les feuillages. Je me rappelais que, lorsque j'étais petite, je me fabriquais un tapis de feuilles à l'aide de fougères. Puis, je m'allongeais là, et je me laissais chauffer par le soleil, et bercer par les oiseaux. Ce que c'était agréable ! C'était avant qu'ils n'attaquent. Ce jour-là, il faisait un temps merveilleux. Hélas, quand les premiers chevaux se firent entendre, ma mère nous avait ordonnée de nous cacher, m'arrachant à mon jeu favori.
Oui, ce jour là, je m'en souviendrais toujours. Même si j'essayais d'oublier.


« Ça ira ? Je sais que ce ne doit pas être évident, si je puis t’être d’une utilité quelconque, te faciliter la tâche d’une manière ou d’une autre … »

Aider... Sa voix, ses mots me sortirent de mes pensées douloureuses. Je tournai les talons pour lui faire face. Elle avait fréquenté toute sortes d'individus, qu'il soit "gentils" ou "méchants". Mais surtout des individus mauvais. Peut-être que j'avais échoué dans mes recherches, mais je n'étais pas du métier. je n'étais pas un assassin. Je m'étais fait passer pour, mais avec mon physique de gamin,e je n'avais pas été crédible, et on m'avait soupçonnée d'être une espionne. Pff... Comme si travailler pour quelqu'un m'intéressait.
Rester indépendante, voilà tout ce que j'avais toujours désiré. Et j'y étais parvenue. Et malgré moi, cette solitude trop longtemps accumulée et ce rêve depuis trop longtemps réalisé commençaient à peser lourd. Avec le compte, je me rendais compte que je voulais changer. Pour être comment après ? Aucune idée. Mais changer, devenir un peu plus sociable... Bien que cette idée m'effrayait un peu. Comme une nouvelle destinée, un nouveau monde peut effrayer n'importe qui.
Je me dirigeai vers l'imposant arbre et l'effleurai du bout des doigts. Aussitôt, son écorce desséché se raffermit, et ses feuilles jaunes verdirent. Je n'avais jamais osé insuffler la vie à cet arbre, mais maintenant, je m'en sentais capable. Capable de tout.
Plus forte.
Et malgré les larmes luisantes qui coulaient sur mes joues, je me sentais plus forte.
Alors, je m'appuyai contre cet arbre, dévoilant mon visage noyé de larmes, un sourire nostalgique sur les lèvres. Pourquoi lui cacher mes émotions ? Elle était peut-être une guerrière sans pitié, mais tout le monde a bien une part d'humanité chez lui... Et je savais qu'elle n'échappait pas à la règle.
Je me doutais qu'elle voulait connaitre le pourquoi de cette tristesse. Elle m'avait raconté son passé. Sombre et douloureux. Je lui devais quelque chose. Et lorsque je m'adressai à elle, j'oubliai la guerrière sans pitié, la femme sombre et dénuée de compassion qu'elle était :


Et bien, Xercos, que veux-tu savoir ?
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Xercos
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MessageSujet: [comptabilisé]   En route pour la bibliothèque [libre] - Page 2 EmptyVen 9 Juil 2010 - 11:09

« Et bien, Xercos, que veux-tu savoir ? »

L’occasion fut bien belle et l’humaine faillit sauter dessus, elle avait même frissonné à cette question. Elle freina autant qu’elle put sa curiosité pendant un certain temps. C’est vrai … de quel droit pouvait-elle demander à cette elfe de lui raconter sa vie, ce qu’il s’était passé dans cet endroit. Ce regard qui fuyait à droite à gauche, qui se rappelait de certaines choses qui étaient totalement inatteignables pour l’humaine.
Mais Endërya avait semblé faire un choix avant de lui poser cette question, alors, Xercos aussi doucement qu’elle put et sans pousser la curiosité dans sa voix demanda presque timidement :


« Que s’est-il donc passé ici ? Comment as-tu réussis à échapper à cela ? »

La guerrière se dit alors que cette rencontre était comme une initiation aux mœurs, non mais depuis quand est-ce qu’elle ménageait les gens ?
Mais l’elfe avait une part qui touchait beaucoup Xercos, c’était peut-être son côté physiquement enfantin, oui surement.
Mais surtout elle lui rappelait cette enfant qu’elle avait un jour laissée dans un des villages que les pillards sous ses ordres et elle-même avaient dévalisé et incendié. Oh, cette enfant là, ce visage là, elle ne l’oublierait jamais. Il venait la hanter quelques fois dans des rêves inquiétants lorsqu’elle se trouvait dans des auberges, elle se réveillait en hurlant à la mort et dégainait souvent ses couteaux qui allaient se planter dans le mur face à elle. Une fois l’aubergiste qui était un homme soucieux de ses clients, elle refaisait ce cauchemar pour une certaine nuit consécutive et il monta dans sa chambre pour la calmer, la rassurer, il avait eu l’ouïe fine en la surveillant. Il savait que c’était une jeune femme troublée, il l’avait observée toute la journée, assise au pied du feu, le regard tellement vide, le visage si creux, il avait même vu ses mains complètement écharpillées par une bataille sans compter son dos ensanglanté. Bref, il avait comprit que cette guerrière traversait un passe difficile, il en prenait soin et elle ne lui rendait pas la vie facile avec son mutisme et ses regards à glacer le sang. Cette fois ci il monta dans sa chambre au mauvais moment, les poignards vinrent se planter dans son cou et son cœur.
Le cri de Xercos redoubla d’ampleur. Il avait été intentionné et doux avec elle, de là commença sa cavale. Le visage de l’enfant dont elle avait tué les parents et qu’elle avait abandonnée au milieu des flammes ne s’effacerait jamais de sa mémoire.
Voilà pourquoi elle ne s’était pas résolue à tuer l’elfe et de la voir dans un état pareil, bien que cela effleurait largement la curiosité de l’humaine, ne lui était pas agréable.
A ce souvenir la guerrière respira profondément, l’air était doux et il y avait toutes sortes d’odeurs, ceux des différents arbres, de la terre, des plantes diverses surtout marquées par les fleurs éparpillées dans la clairière de ci de là. Les pierres aussi donnaient un ton à l’odeur, un ton d’humidité qui était fort plaisant. Cela dit, de ses qualités d’humaine affranchie, Xercos ne saisissait que la moitié des odeurs qui l’entouraient, c’était un mélange plaisant certes, mais l’heure n’était pas aux odeurs ni aux sensations.
La guerrière leva la tête, se demandant bien ce que pourrait lui raconter l’elfe bien qu’elle en avait une idée ancrée dans son petit esprit calculateur.

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Endërya
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MessageSujet: [comptabilisé]   En route pour la bibliothèque [libre] - Page 2 EmptySam 10 Juil 2010 - 20:15

Ce fut la première fois que Xercos semblait touchée. La première fois qu'elle restait en retrait, la première fois qu'elle demandait timidement quelque chose. Finalement, lui dévoiler mes sentiments était surement une meilleure chose que de rester enfermée derrière une barrière de glace...

« Que s’est-il donc passé ici ? Comment as-tu réussis à échapper à cela ? »

Je m'en doutais, et je n'avais absolument rien à regretter, étant donner que c'était moi qui lui avait posé la question. Bizarrement, parler à la guerrière ne me dérangeait plus; Lui dévoiler ma propre personne, lui montrer ce que je ressentais ne me faisait plus peur. A présent, j'étais véritablement moi face à elle, et peu m'importait sa réaction.
La carapace avait disparue, ce qui signifiait que je lui accordais ma confiance. J'avais toujours du mal avec ces choses là, mais nous étions toutes deux dans le même bateau, à présent, et il fallait se soutenir coute que coute. Même si, par la même occasion, mon orgueil et mon honneur tombaient à l'eau. A présent, peu m'importait.
Ses yeux semblaient regarder le vide, comme si elles se remémoraient des choses assez terrifiantes. Vivre chez les assassins et les pillards ne devait pas être une chose particulièrement super. Le remord et la culpabilité la rongeait peut-être, en cet instant ? Je n'aurais su le dire car, déjà, mes propres souvenirs m'assaillaient.
Mes vieux démons que j'avais eu tant de peine à dissimuler, à oublier refaisait surface. J'avais mal. Je souffrais de cet absence, de cette trop longue solitude. Pourquoi était-ce tombé sur moi ? Pourquoi étais-je la seule elfe de ma fratrie à avoir souffert ?
La douleur de celui qui reste.
Ce dicton était horriblement vrai. Terriblement frustrant.
Je soupirai lentement, tout en tentant vainement de ravaler quelques larmes. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas pleurer pour eux.. Il fallait certainement que je laisse ce trop plein d'émotion s'évacuer...
Alors, prenant mon courage à deux mains tout en ravalant les sanglots brûlants qui me piquaient la gorge, je commençai mon récit :


Et bien, vois-tu, moi même je ne sais pas vraiment comment j'ai survécu. A cause d'un bijou magique, ou à cause de la déesse qui veille sur moi ? Je n'en ai aucune idée.

Effectivement, je n'avais jamais vraiment su comment j'avais survécu. Surement à cause du diadème de ma mère ! Je n'avais pas encore creusé cette hypothèse... Un jour, il faudrait que je cherche le pourquoi du comment...

Toujours est-il qu'avant, je vivais ici, avec ma famille qui se résumait à mon père, ma mère et mon meilleur ami orphelin. Tous étaient des elfes. Mon père voulait de moi un travail irréprochable. Je le haïssais. Comment peut-on détester une personne à ce point ? Je ne sais pas, encore une fois.
J'ai grandi, développer mon pouvoir élémentaire. Ma mère était assez sévère, mais tellement aimante.. Mon père, lui, fricotait avec des humains.. bizarres. Il avait soif de pouvoir. Ma mère était assez puissante, son pouvoir résidait dans le diadème qui est transmis de mère en fille dans ma famille depuis des générations. Mon père était un sale jaloux ! Imagine la suite....


Je me tus un instant, scrutant le visage de mon interlocutrice. Elle était soucieuse, comme si elle réfléchissait à ce qui avait bien pu se produire. Dans tout les cas, elle buvait mes paroles et attendait la suite avec hâte.
Je ris jaune. La colère et la faim de vengeance commençaient à faire surface. C'était toujours a même chose quand je repensais à cette vieille histoire. Et l'envie de tuer me prenait.

*Non... pas elle...*
Je ne voulais pas la tuer. Je courus jusqu'à l'autre bout de la clairière à une vitesse effroyable et abattit ma lame contre le tronc d'un arbuste. Ce dernier plia jusqu'à tomber à terre. "Assassin ! assassin ! assassin !" criait en moi une petite voix énervante. Je pris délicatement l'arbuste -ce qu'il en restait- et le posai sur mes genoux. Une larme vint s'écraser contre le tronc alors que je murmurai en silence :

Pardon... pardon...

Je n'aimais pas réduire un arbre à cet état de... bûche à brûler. Mais cette crise de colère qui m'avait prise quelques instant plus tôt m'avait empêché de prendre conscience de mes actes. C'était comme si, à cet instant, j'émergeais d'un songe terrifiant.
Je me levai enfin et rejoignis une Xercos immobile et stupéfait. Je m'écartai encore une fois d'elle, pour ne pas prendre le risque de la blesser si une nouvelle crise survenait. Je m'assis à terre, jambes repliées contre mon torse. J'étais si vulnérable ainsi....


Et il a voulu prendre possession du pouvoir. Il a attaqué le camp avec ses amis. Je me suis réfugiée dans cet arbre (je désignai le vieil arbre noueux) avec mon meilleur ami, sous les ordres de ma mère. Ils ont tirés des flèches. Une d'elle s'est planté dans le torse de mon meilleur ami. Puis ils ont jetés des pierres dans les feuillages. Elle m'a atteinte, et par je en sais quel hasard, je ne suis pas tombée. je suis restée cachée.
Quand je me suis réveillée, j'ai vu des corps, partout. J'ai enterré ceux de ma mère et de mon ami et ai brûlé les autres. Mais certains ont pris la fuite. Et ça fait presque 6 ans que je les cherche...


La colère s'était tue pour laisser place au silence et au chagrin.
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Xercos
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MessageSujet: [comptabilisé]   En route pour la bibliothèque [libre] - Page 2 EmptyDim 11 Juil 2010 - 12:48

La jeune elfe ne répondit pas immédiatement à la question de l’humaine, oh, elle était très probablement perdue dans ses souvenirs et tâchait de rassembler ses idées afin de servir une réponse sans balbutier.
Et cela, Xercos pouvait le comprendre, quoi de pire que de se faire rattraper par son passé, et plus encore lorsque c’est physique. La guerrière aurait pu sourire à l’idée qu’elles avaient toutes les deux aujourd’hui passé une journée éprouvante, il devait être l’après midi bien passée, le soleil s’était levé haut dans le ciel, fier. Quelques rayons vinrent caresser la peau déjà plutôt brune de notre personnage qui réprima un frisson à la douceur et la chaleur de l’astre.
La jeune femme aux yeux dépareillés avait toujours aimé les histoires quelles qu’elles soient. Elle adorait écouter, lire, apprendre. Cependant cette fois-ci les circonstances étaient un peu différentes, l’émotion qui émanait d’Endërya était très touchante, Xercos avait un peu peur de cela. Si quelqu’un commençait à lui faire ressentir des sentiments qui n’étaient pas habituels pour elle, l’humaine ne serait pas sortie d’affaire de suite … argh … savoir réprimer ses sentiments ! Tout un art !


"Et bien, vois-tu, moi même je ne sais pas vraiment comment j'ai survécu. A cause d'un bijou magique, ou à cause de la déesse qui veille sur moi ? Je n'en ai aucune idée."

Les lèvres de la guerrière tremblotèrent. Elle regarda furtivement son bracelet avec son nom gravé dessus. « Un bijou magique » ce mot résonna dans sa tête plusieurs fois. Se pouvait-il qu’elle ait réchappé à toutes les bêtises, catastrophe, attaques au monde à cause d’un bracelet qu’on lui avait confié alors qu’elle n’était qu’un nourrisson ? C’était dure à croire, elle avait put constater à quel point les mères tentaient de protéger leurs enfants lorsque leur progéniture était menacée, elle avait tué mères et enfants, lorsque les enfants se faisaient tuer en premier, les mères suppliaient pour se faire tuer. Lorsque le contraire se produisait les enfants étaient sous le choc mais la mort leur faisait peur, ils préféraient la vie, pour ceux qui avaient le plus de courage et une carrure suffisamment intéressante Xercos ordonnait qu’on épargne leur vie et ils devenaient comme elle. Des orphelins des pillards. Orphelins … pillards. Comment une mère oserait-elle abandonner son enfant ? La guerrière savait, enfin, elle y croyait dur comme fer, que ses parents ne l’avaient jamais aimée. De toute manière les pillards l’avaient sauvée d’une mort certaine. Elle leur devait pas mal, même si elle considérait qu’elle avait essuyé sa dette avec toute la richesse qu’ils avaient accumulée grâce à elle.

"Toujours est-il qu'avant, je vivais ici, avec ma famille qui se résumait à mon père, ma mère et mon meilleur ami orphelin. Tous étaient des elfes. Mon père voulait de moi un travail irréprochable. Je le haïssais. Comment peut-on détester une personne à ce point ? Je ne sais pas, encore une fois.
J'ai grandi, développer mon pouvoir élémentaire. Ma mère était assez sévère, mais tellement aimante.. Mon père, lui, fricotait avec des humains.. bizarres. Il avait soif de pouvoir. Ma mère était assez puissante, son pouvoir résidait dans le diadème qui est transmis de mère en fille dans ma famille depuis des générations. Mon père était un sale jaloux ! Imagine la suite...."


Xercos fut surprise par l’arrêt de l’elfe, parce qu’en même temps qu’Endërya parlait, elle s’imaginait la scène tout en écoutant. Les paroles rendaient vivant l’endroit, l’humaine aurait cru voir quelques ombres mais ce n’était que le fruit de son imagination lorsqu’elle vit les exactes bribes qui étaient contées par l’elfe. De plus une partie de son esprit était occupé à réfléchir à propos de ce qui lui était arrivée à elle. Eh oui, lorsque l’on a un égo surdimensionné on ne cesse de penser à soi un seul instant, mais c’était quasi inconscient alors cela ne gênait en aucun cas la guerrière à rester attentive à ce que disait Endërya.
Alors qu’elle leva la tête pour l’encourager à continuer, avide de tout savoir, un étrange phénomène se produisit. L’elfe, prompte et gracile courut très rapidement à l’opposée de l’endroit où se trouvait notre charmant personnage et d’un coup d’épée réduisit en charpie un arbuste. Elle vidait sa colère, c’était des plus naturels, Xercos n’était en aucun cas étonnée, elle rapporta une nouvelle fois ce qu’elle voyait à ce qu’elle avait vu lorsqu’elle s’occupait des recrues. A son époque, c’étaient de vulgaires petits voyous dont elle s’occupait, ils étaient prometteurs, elle les observait pendant plusieurs jours pour être bien sûre de ce qu’ils pourraient apporter à sa compagnie et finalement les attrapait. Inconscients pendant plusieurs heures, ils n’allaient manquer à personne, souvent c’étaient des voleurs qui travaillaient pour un quelconque parrain des villes. Xercos en faisait des machines de guerre, le début était toujours très difficile, elle les cassait constamment et parfois ils vidaient aussi leur colère en s’acharnant sur des objets, souvent ils criaient en même temps.
Leur colère n’était pourtant pas comparable, la rage et le chagrin sont liés mais loin d’être des sentiments identiques.
Xercos crut voir perler une larme sur la joue d’Endërya, elle n’en était pas sûre puis un murmure suivit.

"Pardon... pardon..."

Mais la guerrière n’avait pas su déterminer exactement ce qu’avait dit l’elfe. Lorsque celle-ci se releva et s’approcha de Xercos, elle se rendit compte qu’elle avait observé la scène sans faire aucun mouvement, comme paralysée et bouche bée. Bouche qu’elle referma aussitôt, c’est là qu’elle comprit qu’elle aurait pu être à la place de l’arbre. Un frisson traversa la guerrière sans qu’elle ne le veuille. Endërya était effroyablement fragile repliée ainsi sur elle-même. Se surprenant à avoir la gorge serrée, Xercos fit un pas en avant vers l’elfe qui avait un air torturé et incroyablement âgé ainsi.

"Et il a voulu prendre possession du pouvoir. Il a attaqué le camp avec ses amis. Je me suis réfugiée dans cet arbre avec mon meilleur ami, sous les ordres de ma mère. Ils ont tirés des flèches. Une d'elle s'est planté dans le torse de mon meilleur ami. Puis ils ont jetés des pierres dans les feuillages. Elle m'a atteinte, et par je en sais quel hasard, je ne suis pas tombée. je suis restée cachée.
Quand je me suis réveillée, j'ai vu des corps, partout. J'ai enterré ceux de ma mère et de mon ami et ai brûlé les autres. Mais certains ont pris la fuite. Et ça fait presque 6 ans que je les cherche…"


6 longues années à rechercher ceux qui torturaient son âme, c’était difficile à imaginer pour Xercos. Mais c’était après tout normal, il suffisait de voir ces pillards qui la suivaient. Elle haussa les épaules pour chasser cette idée. Il fallait vraiment qu’elle arrête de ne penser qu’à elle.
La guerrière s’approcha encore d’Endërya, d’un pas plus assuré à présent. Sa voix se fit toute petite lorsqu’elle s’entendit parler


« Tout ce qui s’est passé ce jour là n’était pas de ta faute. (elle se racla la gorge pour s’éclaircir sa voix, ce qui réussit) c’est facile à dire, je m’en rends compte et c’est surement ce que l’on t’a constamment rabâché toutes ces années.
Six ans c’est une longue période, longue pour des recherches, courte pour un deuil. Tu es une elfe très touchante tu sais (elle sourit faiblement), j’ai connu des situations plus ou moins similaires à la tienne et je peux avoir une idée de la douleur qui te traverse. Le passé ne doit pas t’empêcher d’avancer, il doit justement t’aider. Je ne connaissais pas ta mère, mais que penses tu qu’elle te souhaite mis à part ton bonheur ? »


Xercos réfléchit un court instant en se grattant la tête. Allait elle faire une erreur ? Une faute ? Elle regrettait déjà d’avoir prononcé le mot mère parce qu’elle savait qu’habituellement les gens détestent qu’on leur dise « je pense que telle ou telle personne aurait voulu que … ». Tant pis, elle allait tenter.

« Si tu m’amènes jusqu’à la bibliothèque, je verrais ce que j’ai à voir, mais ensuite si tu veux je peux m’occuper de ton père et sa bande. Il me faudra quelques informations supplémentaires à ce que tu m’as raconté. Des précisions. Mais je peux m’engager à les retrouver. Je ne te promets pas de le faire immédiatement et rapidement.
C’est que … c’est … disons que j’ai des facilités dans ce milieu. C’est mon travail de trouver les gens. »


La guerrière baissa la tête, honteuse. Elle assumait son travail mais en l’occurrence la situation était très délicate. Quelle serait la réaction de l’elfe ? Elle n’en avait aucune idée.
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Endërya
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MessageSujet: [comptabilisé]   En route pour la bibliothèque [libre] - Page 2 EmptyLun 12 Juil 2010 - 18:14

Mon histoire triste et sombre semblait plaire à Xercos. Elle ne souriait pas, mais je savais bien que, au fond, mon passé tumultueux l'avait.. distrait. Oui, juste distrait. Comment occuper une guerrière sans cœur en lui baragouinant des histoires ? C'était presque chose impossible. Elle restait tout de même assez stupéfaite à en juger par ses yeux grands ouverts.
Peut-être l'avais-je traumatisée ? Un rire sarcastique et discret s'échappa de mes lèvres sèches. Traumatiser Xercos... N'importe quoi !
Cette dernière haussa les épaules comme pour dénouer avec quelques bribes de souvenirs lui revenant.

« Tout ce qui s’est passé ce jour là n’était pas de ta faute. c’est facile à dire, je m’en rends compte et c’est surement ce que l’on t’a constamment rabâché toutes ces années. Six ans c’est une longue période, longue pour des recherches, courte pour un deuil. Tu es une elfe très touchante tu sais, j’ai connu des situations plus ou moins similaires à la tienne et je peux avoir une idée de la douleur qui te traverse. Le passé ne doit pas t’empêcher d’avancer, il doit justement t’aider. Je ne connaissais pas ta mère, mais que penses tu qu’elle te souhaite mis à part ton bonheur ? »

Non, elle se trompait. Je n'avais jamais parlé à personne de cette histoire, sauf à Cytsuka. Et elle n'avait jamais pris le risque de me dire que ce n'était pas de ma faute. D'accord, je me sentais un peu coupable, mais je savais bien que ce n'était pas de ma faute ! Ça n'avait jamais été ma faute, et ça ne changerait surement pas maintenant !
Une elfe touchante ? Je n'avais rien de touchant. Je pleurnichais juste sur mon sort comme une gamine écervelée.
Et puis me parler de ma mère me dire "truc aurait voulu que machin bidule chouette"... Ça, c'était le genre de discours qui donnait franchement envie de frapper.
Cependant, je ne lui en voulais pas, je voyais bien qu'elle avait pas mal de peine à tenter de me rassurer. Je gardai mon sang froid, me contentant de soupirer très légèrement.


« Si tu m’amènes jusqu’à la bibliothèque, je verrais ce que j’ai à voir, mais ensuite si tu veux je peux m’occuper de ton père et sa bande. Il me faudra quelques informations supplémentaires à ce que tu m’as raconté. Des précisions. Mais je peux m’engager à les retrouver. Je ne te promets pas de le faire immédiatement et rapidement.
C’est que … c’est … disons que j’ai des facilités dans ce milieu. C’est mon travail de trouver les gens. »


C'était bien gentil ce qu'elle proposait, mais je me demandais bien comment je pourrais trouver d'autres précisions. J'étais assommée, à ce moment là. Des traitres, il ne restait plus que quelques tas de cendres ! Je la voayis mal prélever chaque particule pour les analyser.. surtout pour une elfe arrogante qui tentait à chaque mots de la rabaisser. Non, vraiment, sa proposition me touchait, mais je doutais qu'elle y arrive un jour.
Soudain, quelque chose, une idée bizarre -et peut-être vraie...!- me traversa l'esprit. Et si...? Non, elle semblait bien jeune, ce n'était pas possible, cela s'était passé il y avait six ans ! Mais ces gens là avaient bien des apprentis, non ?
La rage me submergea de nouveau, et j'étais prête à attaquer. Mais cette fois-ci, c'était elle ma victime. Je sortis ma lame et pointai vers elle d'un geste accusateur :


Tu les connaissais ? Pourquoi as-tu eu l'air si stupéfaite quand je t'ai raconté mon histoire, hein ? Parce que tu ne te doutais pas qu'il y avait eu une rescapée au massacre auquel tu as participé, hein ?!!

A présent, je hurlais, j'étais totalement hors de moi; je n'avais plus conscience de mes actes. Je risquais sa vie à cause d'un soupçon idiot... Mais pourquoi lui avoir accordée ma confiance ? Je m'étais juré de ne plus m'attacher à quelqu'un...

T'es... c'est dégoutant ce que t'as fait !! Je te sauve la vie et toi... ET TOI T'AS DÉTRUIT LA MIENNE !!
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