Les 4 éléments, version 4 Entrez dans un monde où les 4 Eléments du Bien et les partisans du Mal s'affrontent...
|
|
| Valaurakar, lieu de merveilles et de soleil | |
| | Auteur | Message |
---|
Krishnak Invocateur
Messages : 49 Age : 32 Détail/fonction : Invocateur
| Sujet: Valaurakar, lieu de merveilles et de soleil Mer 16 Juin 2010 - 16:42 | |
| Shtok, le bâton de Krishnak se posât sur une des rares pierres qui formaient autrefois une allée importante de cette région puissante, tout n'était que ruine et désolation. Le vent souffla au travers les arbres morts, tel un long hurlement glacial, et le gobelin du remonter un peu plus sa cape sur son nez gelé. Voilà maintenant six jours qu'il était partit du port de Valaurakar, il était d'ailleurs surpris qu'il n'eut pas eu plus de problème en route, peut-être sa cape grise lui permettait-elle de passer inaperçu quand il marchait ? Ou peut-être que son démon gardien de deux mètres armée d'un tronc épineux dissuadait la majeure partie des brigands de bas étages, et même des vulgaires créatures; mais marcher pendant six jours sans croiser un seul démon, une seule créature monstrueuse que les conteurs peuvent si bien vous les décrire dans les auberges mal-famées, tout ceci le rendait perplexe, décidément la région n'avait vraiment plus rien d'attrayante. En plus le sac à dos "trouvé" dans la dernière auberge commençait à manquer de vivres, l'expédition n'était peut-être pas une si bonne idée; pourtant, quand le client du Poney Fringué - une vieille auberge non loin de la Grande Bibliothèque- était venu le voir pour lui parler d'une pierre noir comme la nuit et brillante comme le soleil, capable de décupler les pouvoirs des magiciens, et plus particulièrement des maitres invocateurs, cela avait l'air très intéressant. Krishnak n'aurait peut être pas du accepter de payer à boire au vieux barde, ni lui dire qu'il cherchait à améliorer sa magie, et peut être encore moins lui dire qu'il tentait d'invoquer des créatures de toutes sortes... Plus il y réfléchissait et plus Krishnak se disait que ce vieux barde s'était moqué de lui, mais d'un autre coté, chaque récit prend sa base dans un fait réel, peut être cette pierre existait-elle vraiment, peut être cette pierre était vraiment surpuissante, et même si elle ne l'était pas elle possédait surement des grandes capacités, et si vraiment elle n'avait rien de tout ça, un pierre noire qui brille vaut toujours beaucoup d'argent. C'est avec ce raisonnement que Krishnak avait pris le premier bateau pour Valaurakar, un bateau plus proche d'une épave que d'un véritable bateau d'ailleurs, mais c'était celui dans lequel il y avais le plus de possibilité de se cacher et de ne pas payer, car les prix étaient bien trop élevés pour la simple bourse de Krishnak. C'est ainsi que le gobelin se retrouva à des lieux et des lieux de chez lui, grellotant, affamé, et courant derrière une chimère, dont il n'était même pas sur de pouvoir attraper la queue. Plongé dans ses pensées, en train de marmonner des insultes à propos d'un vieux barde, Krishnak ne s'était pas rendu compte de la direction qu'il avait prise, il s'arrêta donc, monta sur les épaules de son démon et observa l'horizon. Comme d'habitude, les grands arbres morts bouchaient totalement sa vue, son horizon se limitait donc à des branches rabougries, mais une chose avait changé, premièrement l'air était devenu insensiblement plus salé, et surtout il n'y avait plus aucun bruit. Certes ces vieux bois morts n'étaient pas très bruyants mais de temps en temps un corbeau au noir plumage faisait entendre son atroce mélopée, et il n'était pas rare qu'un loup hurle à la mort. Mais là, aucun bruit, pas même un des ces satanées moustiques n'osait faire du bruit, or il est bien connu que seul les grosses créatures affamées sont la cause de ce silence mortel, et Krishnak était en plein milieu d'une voie abandonnée, bien en évidence sur les épaules d'une bête idiote. Krishnak n'était pas très à l'aise, il avait souhaité voir des monstres hideux et maintenant il n'en était plus sur, car les monstres hideux compense bien souvent leur manque de beauté par un nombre de dents ou de griffes hélas bien trop nombreuses, bien trop grandes, et bien trop acérées. Mentalement il força donc son démon à le protéger de ses mains et à se mettre à courir afin de s'éloigner de ce lieu morbide, toujours en direction du Sud. Le démon s'ébranla et se mit à courir d'une démarche grotesque tout droit en direction du Sud, faisant fi des cailloux qui se dressaient sur son chemin, des branches, ou bien même de la route. Protégé par la grande main devant son petit corps et caché derrière la tête de son démon Krishnak se sentait relativement en sécurité, dans le doute, il s'assura qu'aucune créature ne les survolaient, ni ne les suivaient. C'est à cet instant que Krishnak crut qu'il allait mourir, car l'énorme animal qui sautait sur son démon n'avait pas l'air de bien vouloir s'amuser gentiment avec eux, il était plutôt d'un genre affamé, vorace, énervé et coriace. L'énorme bête au poil noir et aux dents pointues s'abattit avec violence sur les jambes du démon, celui-ci trébucha et projeta au loin celui qu'il avait sur la tête, Krishnak atterrit sur une chose molle, qui se leva quand elle reçut le choc; en plus d'une sorte de panthère gigantesque Krishnak allait devoir faire avec un vieil ours gris, décidément cette expédition n'était pas un succès. Passant sous les jambes du veille ours Krishnak se réfugia dans le tronc, avant de se souvenir que la forêt était constitué d'arbre mort. Le haut du tronc vola donc en morceau quand l'ours donna un coup de patte dedans, le gobelin du se mettre a courir en direction de son démon, en espérant que la panthère n'ai pas été très résistante. A trois mètres de là, le démon revenais paisiblement vers son maitre, les deux jambes brisée, un bras arraché et une corne en moins, mais victorieux tout de même, a peine Krishnak eu-t-il le temps de le voir que déjà l'ours le rattrapais et mordit sa cape trainante, ce qui eu pour effet de ralentir considérablement Krishnak et de l'envoyer au tapis, ou il put récupérer son bâton; se retournant prêt à faire face avec son vulgaire bâton de bois, il vit son démon, la tête en moins, en train de se faire dévorer par l'ours, Krishnak décida donc de fuir en suivant sa route toujours plus au Sud. Chose sans compter sur l'ours, bien que parti depuis déjà trois minutes, il entendit l'ours grogner, bien sur Krishnak ne comprenais strictement rien au langage des ours mais il avait appris une chose, si l'on entend un ours grogner c'est déjà que l'on est trop proche, il se mit donc a courir le plus vite possible, tentant de semer l'ours dans la forêt, passant par des chemins étroits, il lui semblait entendre l'ours juste derrière lui, il accéléra encore plus, se moquant des branches et des ronces qui lui barrait la route, survolant les petits ruisseaux, passant par dessus des nids d'insectes, traversant des épaisses toiles d'araignées, il courait sans regarder derrière lui et le sol se déroba sous ses pieds. Il tomba et se cogna a plusieurs reprise contre une sorte de falaise de sable, quand il rouvrit les yeux, il était sur une plage au sable très clair, derrière lui un peu plus en hauteur se dressait la forêt, sombre et inquiétante, devant lui: la mer à perte de vue, l'horizon était sans un seul nuage, et pourtant le soleil ne chauffais pas, comme si cette partie du globe devait rester froide à jamais. Ne sachant que faire, son estomac criant famine plus que jamais, il décida d'invoquer une créature afin qu'elle puisse l'aider à pécher, il se plaça près de l'eau et commença à invoquer la créature... | |
| | | Xercos Assassin
Messages : 30
| Sujet: [comptabilisé] Sam 26 Juin 2010 - 19:09 | |
| Les semaines passaient sans que la guerrière ne s’en rende compte. Elle était très demandée ces derniers temps mais l’expérience du quartier de Lidralyou lui avait prouvé qu’elle se faisait une place dans le milieu des assassins. Plus elle était voulue et plus on lui en voulait, l’égo gonflé, le torse bombé, Xercos était fière de se faire une place dans ce monde qui autrefois avait été son enfer. Bien que la leçon fut rude dans le continent de l’air, elle ne pouvait s’empêcher de sourire intérieurement, l’accomplissement avait été pour le moins … intéressant, productif presque. Ces pensées étaient en elle, se baladant dans son esprit comme un écureuil sur son arbre, grimpant à toute vitesse de branche en branche. Mis à part donc ces flatteries qu’elle se destinait, son esprit était vide. Aussi vide que les terres d’ici bas … en effet cela faisait plusieurs jours – qu’elle ne comptait déjà plus si peu cela lui importait – qu’elle traversait des chemins lugubres. Aucune végétation, aucune vie à des centaines de kilomètres, rien. Les rares végétaux qui avaient osé pousser ici un jour étaient consumés, par manque d’humidité surement, il y avait beaucoup de rochers à l’endroit qu’elle foulait à l’heure actuelle mais l’horizon montrait une certaine masse vers l’Est surement. Elle n’en savait rien, elle s’en contre fichait. Le vent importait en revanche à la guerrière, elle aimait le vent mais celui-ci était particulièrement désagréable, il était froid, froid à vous trouver la moindre brèche dans vos habits si jamais vous êtes mal couvert. Un froid qui lorsqu’il vous touche vous avez l’impression qu’il vous traverse toute l’âme, c’est un de ces vents glaciaux qui vous inspecte de la tête aux pieds. Peut-être que la vie n’était guère présente dans ces terres mais Xercos devenait presque paranoïaque, ayant constamment l’impression qu’on l’observa, ce qui après tout était totalement compréhensible de sa part. Tac-tac-tac l’impact entre les sabots du cheval de la guerrière et le sol était à peine audible à cause de l’hululement constant du vent mais elle le sentait. La moindre secousse, le moindre frisson, tout pas, tout mouvement musculaire de son cheval, elle ressentait tout. Et elle le sentit se tendre lorsque la masse noire qui était à l’horizon n’était plus qu’à deux kilomètres surement d’elle. C’était une grande forêt, lugubre comme elle n’en avait jamais vue de telle, et des bruits bizarres sortaient de là-bas. La guerrière arrêta son cheval sèchement, celui-ci ne protesta pas, faire un pas de plus pour lui était du suicide, mais comment le faire comprendre à sa maitresse ? De toute manière elle n’en faisait qu’à sa tête et s’il y avait un danger quelque part elle fonçait droit dedans plutôt que de le fuir. C’était drôlement stupide mais l’animal y était habitué à présent, plus la peine de faire sa tête de mule. Alors que Xercos regardait au loin, les sourcils froncés parce qu’elle avait cru entendre un grognement, le cheval savait très bien ce qu’il se passait, mais pire, il savait ce qui allait se passer. Oui, c’était bien pire ! Ainsi qu’il s’y était attendu, l’humaine donna un coup dans le flan, elle oublia ce vent glacial à cause de l’appel du sang, elle voulait se battre, elle avait cette rage contenue depuis qu’elle traversait ce pays vide. Aucun moyen de sa battre avant aujourd’hui, alors il était hors de question de louper une occasion qui était surement unique en son genre. Tirant d’un coup sec sur la bride de son cheval, Xercos contourna la forêt par sa gauche, elle fit galoper son cheval en exigeant de lui d’aller plus vite encore plus vite que d’ordinaire … Elle devait avoir vraiment hâte de sortir son épée ! Le tissu qui cachait le visage de la guerrière, qui le protégeait en fait du vent impitoyable se raccourcit par le commandement de la jeune femme, elle plissa les yeux comme pour mieux voir. Le spectacle auquel elle eut droit la mortifia, un ours poursuivait une étrange créature tandis qu’un espèce de démon géant marchait aussi droit sur eux l’air légèrement blessé. Tout d’abord Xercos crut rêver, il lui était en effet arrivé d’avoir des visions telles que celle-ci mais seulement lorsqu’elle dormait profondément et dans un bon lit moelleux. Ensuite, plus elle se rapprochait plus son cœur ralentissait, cette vision était extraordinaire. Elle perdit la créature de vue car elle s’enfuyait à travers les arbres vers la cote, elle aurait bien crié gare pour qu’elle n’aille pas dans ce sens car elle avait pu apercevoir de loin l’étendue d’eau qu’il y avait là-bas. Elle espéra que la créature fut sauve et se baissa contre son cheval pour que l’ours ne la voit pas en arrivant, elle eut à peine le temps de le prendre par surprise, car il s’était bien vite retourné vers la forêt lorsqu’il perdit sa victime potentielle. Bref, le coup d’épée fut net, propre porté justement, adroitement et l’ours tomba à terre sans avoir eu le temps de souffler. Xercos sourit, elle allait pouvoir faire un peu de commerce dans une prochaine ville avec un ours de cet acabit. Relevant la tête, elle regarda vers le ciel, elle hocha la tête, quelle temps pourrit ! Avec son cheval, ils prirent le temps de descendre à pieds, sans glisser des rochers vers lesquels avait glissé la créature qui avait fuit l’animal qu’elle avait prit le soin de cacher dans un genre d’arbuste après l’avoir déblayé de toutes ses toiles d’araignées. Là en bas, sur le sable, la créature s’était réveillée, elle avait du rester inconsciente pendant un petit bout de temps … c’est en tous les cas ce que pensait l’humaine. Curieuse de voir quel type de créature c’était et surtout ce qu’elle faisait là à marmonner près de l’eau la guerrière s’avança pas à pas, tranquillement vers le gobelin qui effectuait une incantation. L’humaine avait une expression strictement indéchiffrable sur le visage en observant la créature, elle fronçait les sourcils, évaluant la dangerosité du gobelin, elle ne comprenait strictement pas son attitude, quel genre de personne parlait à l’eau ? Elle grimaçait, avait la tête penchée sur le côté gauche, l’eau était aussi à sa gauche, pour tenter de lire le visage du gobelin. Elle n’avait jamais vu pareille créature, allait il être un autre trophée dans sa longue liste de personnes tuées ?
« Hého ! »
A quelques mètres du gobelin, Xercos lui fit signe de la main gauche en le hélant de sa voix métallique, la droite tenant fermement la bride de son cheval. Elle était curieuse de voir la réaction du gobelin après tout elle n’était pas vraiment dans la norme des humains avec ses yeux dépareillés et ses tatouages … elle était curieuse de savoir si elle allait devoir tirer son épée, curieuse de voir s’il allait réagir, après tout, il paraissait vraiment très concentré sur la mer.
*Bizarre ce bonhomme*se dit-elle en hochant les épaules avec lassitude.
| |
| | | Krishnak Invocateur
Messages : 49 Age : 32 Détail/fonction : Invocateur
| Sujet: [comptabilisé] Lun 28 Juin 2010 - 9:21 | |
| Cela faisait bien cinq minutes que le gobelin incantais son sort, il faut dire qu'un démon n'est pas chose aisé à invoquer, il faut d'abord penser au type de créature, puis le gabarit, puis les pouvoirs magiques que celui-ci peut avoir, il faut encore trouver une bonne définition de la créature puis finalement il faut finir par le plus délicat : la puissance de la créature. Krishnak était justement en train d'achever son invocation, il s'était très fortement concentré sur la nature de celui-ci, il lui fallait une créature contrôlable capable de pêcher pour lui, donc d'une taille suffisante, mais il ne fallait pas non plus que le poisson péché soit réduit en charpie, donc hors de question de prendre un genre de requin. Il avait finalement opté pour quelque chose de sobre, un simple serpent des mers tels qu'on les raconte dans les mythes et légendes de marins, le genre de grand serpent immense capable de broyer une petite embarcation. Surtout il ne fallait pas prendre de créature de type des poulpes, il savait pertinemment que ces créatures étaient très intelligentes, il se souvenait avoir vu des dessins de poulpes géants dans un livre de son père, avec des annotations écrites à même le livre qui disait de se méfier des poulpes. Concentré sur son invocation, il n'avait aucune idée de ce qui se déroulait autour de lui, mais il n'écouta que trop bien la voix métallique et surprenante de la personne qui se tenait près de lui. En effet lorsque celle-ci le héla il perdit le fil de son sort, au moment le plus critique. Une des premières règles de l'invocation c'est de rester concentré tout le long, et surtout ne pas rater la dernière phase du sort, car c'est celle-ci qui fait que l'invocateur maitrise, où non, la créature. Tant bien que mal il tentait de réparer ce que la personne lui avait fait perdre, il se concentrait de toutes ses forces afin d'éviter d'invoquer une créature totalement incontrôlable. Il luttait tant bien que mal, tentant de repousser les créatures les plus puissantes d'un monde lointain, mais il était bien dur de faire en sorte qu'une créature plus forte que soi ne puisse pas passer au travers du portail sous-marin qu'il avait crée. Il modifia donc en vitesse la nature du portail : Krishnak fit en sorte que le portail diminue l'intelligence et la taille de la créature qui en sortirais. Il tenta de rattraper encore un peu plus son sort mais il n'y avait plus rien à faire, maintenant qu'il l'avait raté, il lui était impossible de savoir quelle créature abominable il allait jeter dans la mer glacé de Valaurakar...
Le sort était fini. Il se retourna en jetant un regard noir à la personne qui l'avait dérangé et se retrouva nez à nez avec un être humain, enfin, "nez à nez" il eu mieux fallut dire : nez à genou, car la personne était bien plus grande que lui, il la regarda fixement et vit deux petits yeux cachés entres des morceaux de tissu, au vu de son allure c'était surement une femme, au vu de son épée et de son cheval noir, elle devait savoir combattre, il ne valait peut être mieux pas chercher querelle. Il défit donc son regard haineux et sourit d'une manière gauche.
" Bien le bonjour jeune demoiselle ! Si vous avez faim d'ici peu vous pourrez manger du poisson, je vois que vous avez l'air d'être équipé, peut être pourriez vous allumer..."
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un cri d'une puissance incroyable retenti, des bulles montèrent à la surface de l'eau et se rapprochèrent de plus en plus de la côte. Puis soudain deux immenses tentacules sortirent violemment de l'eau et la tête hideuse d'un Kraken se fit voir plus loin. La créature abattit ses deux tentacules sur le sable éclaboussant de sable et d'eau l'humaine et le gobelin, les tentacules libérèrent sur la côte deux cadavres de dauphins, quelques peu écrasés et broyés par la force titanesque du monstre. Le gobelin n'en croyais pas ses yeux, le portail avait donc fonctionné, la créature avait obéi à ce pourquoi elle avait été invoquée, mais maintenant que sa fonction première était achevé il sentait que la créature se détachait de lui petit à petit.
" Bien, je vous offre le poisson mademoiselle, en revanche je vous conseil de vous éloigner de la côte au plus vite, je ne sais pas combien de temps le Kraken va rester sans nous attaquer, à moins que vous ne pensiez être de taille à affronter une telle créature marine. Rassurez vous elle est plus petite et plus stupide que ce qu'elle devrait être, j'en sais quelque-chose..." | |
| | | Xercos Assassin
Messages : 30
| Sujet: [comptabilisé] Jeu 1 Juil 2010 - 12:01 | |
| La créature dressée devant la mer prononçait de temps à autre un mot dans une langue inconnue à l’humaine, il grommelait dans sa barbe, sourcils froncés. Il ne se rendait surement pas compte qu’il laissait échapper quelques bribes de son incantation à voix haute. Il semblait tellement concentré, tellement absorbé de tout son être par ce qu’il faisait que Xercos fut obligée d’admettre à son égo qu’elle était fascinée. Pas plus haut que sa taille, la guerrière s’était encore rapprochée, il était l’un des premiers à ne pas lui répondre directement alors qu’elle l’avait hélé, elle s’était donné la peine de le héler pour qu’il ne lui réponde pas, quelle arrogance ! La guerrière patienta donc quelques instants, joua avec le sable autour d’elle à y laisser des marques de ses chaussures caoutchouteuses qui en somme laissaient une trace très légère et nette, sans aucun dessin. Xercos regarda l’horizon à plusieurs reprises se demandant ce qu’il pouvait y avoir là-bas au loin, une fois que l’on touchait cette ligne qui séparait la mer du ciel. Elle rêvassait ainsi jusqu’au moment où le petit bonhomme face à elle se retourna pour croiser son regard. D’abord le gobelin jeta un regard noir à l’humaine, puis en la dévisageant, et en voyant qu’elle n’était pas qu’une simple voyageuse à vue de ses atours il ravala son regard. La guerrière sourit derrière le voile qui lui cachait son visage, qui le protégeait plutôt jusqu’en haut du bout du nez. Elle sourit parce que le fait que le gobelin change d’attitude en remarquant qu’elle pouvait surement le terrasser en moins de deux lui plaisait, cela flattait son égo. Ensuite, elle sourit car surprise de voir qu’elle n’était pas la seule dont les yeux étaient de différentes couleurs, cela la captiva.
" Bien le bonjour jeune demoiselle ! Si vous avez faim d'ici peu vous pourrez manger du poisson, je vois que vous avez l'air d'être équipé, peut être pourriez vous allumer..."
Alors que la guerrière découvrait une nouvelle voix, elle en fut d’ailleurs ravie et encore plus curieuse qu’elle ne l’était déjà … elle allait ajouter quelque chose à ce que venait de dire son nouvel interlocuteur mais n’eut pas le temps. Car il se produisit un phénomène très étrange, à peine eut-il finit sa phrase, qu’une créature d’outre tombe surgit de l’eau. Dès que des bulles de plus en plus grosses remontèrent à la surface, Xercos fit un pas en avant et prit le pommeau de son épée dans sa main droite sans pour autant la dégainer. Son cheval se recula de l’eau, il n’était pas aussi courageux que sa maitresse, et combien même, elle maitrisait les armes, pas lui, donc il était hors de question qu’il ne se mêle d’une quelconque bataille. Lorsque l’espèce d’énorme bête tentaculaire jaillit des tréfonds de l’eau et jeta devant les yeux ébahis de Xercos deux animaux qui ressemblaient à des dauphins c’en était fini, la guerrière était bouche bée, les deux mains pendantes le long de son corps, paralysée par la stupeur de la scène, elle eut du mal à comprendre les paroles du gobelin qui étaient prévenantes.
" Bien, je vous offre le poisson mademoiselle, en revanche je vous conseil de vous éloigner de la côte au plus vite, je ne sais pas combien de temps le Kraken va rester sans nous attaquer, à moins que vous ne pensiez être de taille à affronter une telle créature marine. Rassurez vous elle est plus petite et plus stupide que ce qu'elle devrait être, j'en sais quelque-chose..."
S’ébrouant la tête, la guerrière se reprit rapidement, enfin du mieux qu’elle put, elle fit quelques pas en arrière écoutant les sages conseils du gobelin et rejoint son cheval. La créature disparut petit à petit sous l’eau. Qu’avait-il fait ? Etait-ce son animal, l’avait-il élevée pour lui rapporter à manger ? Xercos s’assit puis se releva, elle partit chercher quelques bouts de bois trainant par-ci par là pour faire du feu ainsi que l’avait demandé le gobelin aux yeux dépareillés. Lorsque l’humaine revint quelques courts instants plus tard, les bras remplis de bouts de bois, elle entreprit d’organiser ainsi qu’elle le pouvait un foyer pour le feu. Puis à l’aide de deux bouts de silex qu’elle gardait dans son sac elle mit le feu à la broussaille qui prit de l’ampleur et alla caresser les gros bouts de bois avec des flammes chaudes. Fière de son œuvre, Xercos regarda le gobelin et pris l’initiative de tirer les deux espèces de poissons plus près du feu, elle tendit un de ses poignards qu’elle gardait à sa ceinture au gobelin.
« Tiens mon bonhomme, il faut le vider, j’en fais et toi tu fais l’autre d’accord ? »
C’était une question rhétorique.
« Dis moi, je me demandais tout à l’heure d’où est-ce que tu connaissais la créature que tu as nommée Kraken tout à l’heure ? Je n’en avais jamais vu de pareilles dans les livres. C’est extraordinaire ! »
Oui, pourquoi est-ce que dans les livres on ne parlait pas de ces créatures marines ? A moins qu’elle n’y ait jamais été vraiment intéressée ? Xercos savait en tous les cas en quoi consisterait une de ses prochaines visites à la Bibliothèque. Elle soupira, détacha son autre poignard de sa ceinture et ouvrit le dauphin de tout son ventre. En vidant les entrailles de celui-ci, elle épiait parfois le gobelin, avide d’en apprendre plus sur lui.
| |
| | | Krishnak Invocateur
Messages : 49 Age : 32 Détail/fonction : Invocateur
| Sujet: [comptabilisé] Dim 4 Juil 2010 - 12:23 | |
| Un feu ! Enfin, un peu de chaleur dans ce monde de mort lugubre au possible. Krishnak s'était rapproché du feu afin d'en profiter, il tendait ses mains dans la direction du foyer afin d'apprécier au mieux la douce chaleur. Au même moment l'humaine lui tendit un poignard :
Tiens mon bonhomme, il faut le vider, j’en fais et toi tu fais l’autre d’accord ?
Vider un dauphin -ou tout autre créature marine de cette taille ou non- n'était véritablement dans les compétences de Krishnak, jamais il n'avais véritablement chassé, il se débrouillait toujours pour manger dans une taverne ou alors il arrivait a prendre de la nourriture a quelqu'un mais elle était déjà prête a manger, et là l'humaine semblait croire qu'il allait réellement "vider" ce poisson. Il tenta de se remémorer comment ses parents ou les cuisiniers de certaines auberges pouvait découper cette créature visqueuse, mais rien ne lui vint à l'esprit. Il décida donc de commencer par découper la tête, comme il le faisait avec les crevettes, il enfonça donc le poignard dans le cou du dauphin et du sang commença a s'échapper de l'entaille créée, il recula un peu afin d'éviter de voir son unique vêtement taché de sang. Il renfonça un peu plus le poignard et tenta de le pousser sur le cou afin d'enlever la tête, mais il n'arriva pas a faire bouger le poignard, il retira et regarda comment l'humaine s'y prenait. Celle-ci se retourna sans prêter grande attention a la situation du gobelin et lui dit :
"Dis moi, je me demandais tout à l’heure d’où est-ce que tu connaissais la créature que tu as nommée Kraken tout à l’heure ? Je n’en avais jamais vu de pareilles dans les livres. C’est extraordinaire !"
Enfin une chose a laquelle Krishnak pouvait répondre. Il sourit planta le poignard dans le sable prit appui sur la dauphin et commença a lui expliquer en prenant la voix la plus imposante qu'il pouvait avoir.
" Tu n'a vraiment jamais entendu parler du grand Kraken ? C'est peut être normal il est plutôt rare de trouver un livre parlant des créature venant des autres mondes.
Il avait capté l'attention de l'humaine, celle-ci s'était arrêté de vider le dauphin et écoutait maintenant le petit Gobelin.
Vois-tu il existe des mondes différents de celui ou nous sommes, les Déesses ont surement fait plusieurs créations similaires à la notre; et dans ces mondes existent des créatures bien différentes certaines merveilleuses et bienfaisantes, d'autres chaotiques et dangereuses, le Kraken est une de celles-ci. Tu n'as peut être jamais entendu parler de lui ni de certains de ses congénères, mais sache qu'il est toujours possible de lire des choses à ce sujet.
Le gobelin baissa le ton de sa voix.
A tu déjà entendu parler de l'alchimie ? Des invocations ?"
Il regarda l'humaine droit dans les yeux et continua.
Car des personnes travaillent en secret sur ces mondes, et sur ces créatures. Ils doivent se cacher généralement car peu de personnes acceptent leurs études et souvent ils se font chasser des lieux ou ils étudient. Chez nous, les gobelins, l'alchimie est tolérée, mon père était un grand alchimiste et il faisait des recherches sur la téléportation, le moyen de passer d'un endroit a un autre en un instant, et ce, quel que soit la destination. Malheureusement il a du cesser ses activités car il a disparu, suite à un accident dans ses recherches. J'ai choisi personnellement une autre branche et j'ai étudié ses recherches et celles des autres grand alchimiste et des autres grands savants. C'est dans ces livres, qui semblent parfois un peu étrange d'aspect ou de contenance que l'on trouve des informations sur les autres mondes. Malheureusement pour nous ces livres, s'ils tombent entre les mains de personnes refusant cette magie, sont soit brulés, soit censurés et modifiés afin de faire paraitre ce qu'il "doit" être.
Le gobelin laissa un temps pour accentuer ses paroles.
Mais l'on peut trouver des livres de recettes parlant en fait de ces mondes, car si les plus grands savants du mondes font des recherches il parait évident qu'ils savent comment contourner cette tentative de destruction du savoir, ainsi il peut y avoir des livres forts simples d'aspect qui mentionnent les autres mondes au alors des livres volumineux sur des sciences autorisées qui parlent aussi de ces mondes dans certains paragraphes.
Il s'arrêta un instant.
Bien sur ce que je viens de te dire ne dois pas être répété, tu serais prise pour une folle. Et puis là situation n'est pas a ton avantage, personne ne te croira, parler d'un gobelin en territoire du mal qui parle de mondes étrangers avec un Kraken non loin... crois moi il vaut mieux ne rien dire."
Krishnak plissa ses petits yeux et scruta la réaction de la jeune femme. | |
| | | Xercos Assassin
Messages : 30
| Sujet: [comptabilisé] Mar 6 Juil 2010 - 12:31 | |
| Le petit gobelin étonnait beaucoup Xercos, il essayait tant bien que mal de vider l’animal marin et en fait s’en sortait plutôt bien. A la question qu’elle venait de poser, il se redressa, jeta le poignard dans le sable sous le regard méfiant de l’humaine. Il prit une allure assez majestueuse et d’une voix assurée et un peu plus grave que celle qu’il avait eue jusque là commença à raconter ce qu’il savait de la créature nommée Kraken. La guerrière était captivée par la manière dont ce petit être étalait son savoir, elle buvait ses paroles en ayant tout de même un air assez détaché pour ne pas se vendre, il était hors de question qu’il sache qu’il la fascinait ah non ! L’égo de Xercos ne permettrait pas une chose pareille. Mais les yeux de celle-ci brillaient, les changements de tons du gobelin provoquaient l’attention de l’humaine, c’était sans nul doute un excellent orateur. Les coudes appuyés sur ses genoux, l’humaine écoutait curieusement ce petit être là, face à elle, souriant intérieurement, elle se demandait comment est-ce que d’un bonhomme de pareille taille pouvait sortir une telle aura captivante. Quand leurs regards se rencontrèrent Xercos eut l’impression de se trouver à la place du gobelin, il était comme un miroir pour elle, elle voyait à travers son regard ce dont il parlait, des images souvent floues se dessinaient devant elle. A chaque moment où il arrêtait de parler, l’humaine avaient les oreilles qui résonnaient par le manque de son mais les images continuaient de défiler, le regard vide elle écoutait encore et toujours jusqu’à un « crois moi il vaut mieux ne rien dire » qui ponctua son discours. Quel orateur ! Quel orateur ! La chaleur du feu s’était répandue, et à présent tandis que Xercos ne se tenait pas si près de celui-ci, elle sentait sa chaleur. Alors que le gobelin avait fini de parler, l’humaine avait baissé la tête, gravant dans sa tête la moindre parole qui l’intéressait. Pourquoi valait-il mieux ne rien dire ? De toute façon elle ne comptait partager avec personne sa découverte mais la demande expresse du gobelin l’étonnait. Finalement après quelques secondes de silence, la voix de la guerrière brisa le silence presque lourd de cette terre.
« Ne t’inquiète pas jeune gobelin, il n’en sera aucun cas. Je garderais pour moi-même ces fort intéressantes informations. Cela va sans dire que je vais creuser de ce côté »
Oh que oui elle allait s’intéresser à tout ce qu’il avait dit. Strictement tout, les alchimistes et leurs travaux … les légendes anciennes. Souriante, elle se mit debout s’approcha de l’animal dont s’était occupé le gobelin, sortit ses tripes et tout ce qui n’était pas nécessaire et même encombrant pour la cuisson de celui-ci et ce sans aucune gêne. La vue du sang, le fait de vider ainsi des animaux ne l’écœurait guère, c’était même habituel pour elle. Elle planta un bâton taillé dans l’animal, il lui traversait la tête pour tenir le corps et sortit juste au dessus de la queue, puis, elle souleva le dauphin et le mit à cuire au dessus du feu sur deux autres bâtons de bois dont le haut était taillé en V pour pouvoir tenir l’animal à l’horizontale. Elle recula de quelques pas, observa son œuvre, pas peu mécontente et s’occupa en un rien de temps du dauphin dont elle s’était occupée, elle fit de même vida ses entrailles sur le sable et en attendant que le bâton se libère du feu, elle creusa un trou et y mit toutes les entrailles éparpillées en tas sur le sable. Xercos ensabla les restes et s’assit en soupirant pour regarder le feu griller le poisson. Ses mains étaient ensanglantées et puaient l’animal marin mais cela lui importait peu, lorsqu’elle le voudrait elle irait vers la mer et se rincerait les mains. La guerrière regarda le gobelin, quelle rencontre extraordinaire tout de même …
« Dis moi l’ami, pourquoi te ballades-tu seul ? Est-ce dans l’habitude de ton peuple, d’être des nomades solitaires ? »
Oui, tiens, pourquoi un si petit homme était-il seul ? Pourtant Xercos se mordit la lèvre en se rendant compte qu'elle même était seule et sans protection, tout en étant une femme. Hmmmh ... elle n'avait pas besoin de protection certes, mais la question qui lui avait été imposée par sa curiosité pouvait tout aussi bien retomber sur elle. Tant pis elle en supporterait les conséquences. Ainsi soit-il. | |
| | | Krishnak Invocateur
Messages : 49 Age : 32 Détail/fonction : Invocateur
| Sujet: [comptabilisé] Jeu 8 Juil 2010 - 19:56 | |
| « Dis moi l’ami, pourquoi te ballades-tu seul ? Est-ce dans l’habitude de ton peuple, d’être des nomades solitaires ? »
Les mots résonnèrent dans la tête du petit gobelin, pourquoi était-il seul ? Il s'était souvent posé cette question. C'est vrai, il aurai pu choisir un compagnon de route, une personne qui puisse l'aider ou le soutenir, mais il n'avais pas osé retourner dans son village natal depuis qu'il en était parti, il savait que personne ne voudrais de lui s'ils venaient à découvrir ce qu'il faisait dans sa vie. Il aurait quand même pu trouver un compagnon dans l'une des nombreuses tavernes ou il allait s'abreuver et manger, mais il manquait de confiance envers les autres personnes, et surtout envers lui même. Mais étrangement cette jeune humaine devant lui ne lui inspirait pas de crainte, il sentait qu'elle n'était pas une personne manipulatrice ou autre capable de vous tromper et de vous trahir. Elle lui semblait être au contraire une personne vive et spontanée dans ses réponses et dans ses actes. Était-ce bien mieux ? Krishnak hésita un instant, regarda mieux l'humaine et vit la curiosité dans ses yeux bicolores, il accepta donc de lui répondre :
"Seul. Non je ne suis pas seul. Loin de là, je pourrais même dire que de nombreuses personnes m'accompagnent lors de mes voyages. Bien que le terme de "personne" ne soit pas vraiment approprié, il s'agit plus généralement de "choses" que de "personnes". Celà-dit jeune humaine, sans vouloir t'offenser, il semblerait que tu ne sache qu'écouter le discours en surface sans comprendre celui qui peut se tenir derrière, celui qui révèle une part d'identité du narrateur."
Il sourit gentiment, et la regarda a nouveau dans les yeux :
" Mon discours tout à l'heure sur les magies quelque peu interdites n'était pas du au hasard. Si je suis capable de te parler d'alchimie c'est parce-que mon père lui-même m'en a souvent parlé. Si je suis capable de te parler d'invocation. C'est parce-que je suis moi-même invocateur. Je ne suis donc jamais seul."
Il laissa un temps pour que sa phrase ai plus d'impact.
" Mais dit moi, il me semble que toi, en dehors de ta monture, tu n'est pas accompagnée; bien qu'au vu de tes armes je suppose que tu es capable de te défendre, il est tout de même assez dangereux de se balader seule, surtout en Valaurakar, cette terre n'est pas connu pour son hospitalité, ni ses personne inttentionnées envers les étrangers."
Il réfléchit un instant, et redemanda encore par dessus :
Et d'ailleurs, que viens tu faire dans cette région dénuée de tout intérêt ou seul vivent encore quelques vieux ours ou quelques coriaces panthères géantes parmi les arbres morts et les cadavres de créatures toutes plus étranges les unes que les autres."
Il ne savait pas s'il avait bien fait de poser cette question, les personnes ayant des armes ne sont parfois pas des personnes à qui il faut poser des questions, elles ont souvent la tendance à répondre avec leurs armes plutôt qu'avec leurs mots. Mais Krishnak était un peu rassuré en se disant que si cela ne l'intéressait pas il aurait toujours moyen de détourner la situation grâce à ses connaissances, qui semblait fortement intéresser la jeune humaine. | |
| | | Xercos Assassin
Messages : 30
| Sujet: [comptabilisé] Ven 9 Juil 2010 - 10:29 | |
| Le gobelin sembla réfléchir à la question que lui avait posé l’humaine. Elle se disait qu’elle avait visé juste, pourtant, chacun sait qu’une pareille interrogation mérite un certain temps de réflexion. Elle-même aurait mis un certain laps de temps à répondre. Xercos se demanda ce que ce petit être pouvait bien se dire. Si ses pensées à elle étaient toujours occupées à quelque chose, qu’en serait il des autres ? Et imaginez un peu ce que ce devrait être si tout le monde pensait à voix haute … Ce serait certain, elle irait directement dans un asile ! Alors le petit être brisa ses pensées, il lui reprocha sans aucune once de méchanceté, ce fut un simple constat qu’elle ne cherchait pas à comprendre le sens profond des paroles des autres, qu’elle ne comprenait, ne saisissait pas l’insinuation des phrases. Elle se renfrogna, c’était vrai, il n’avait pas tord ce gobelin, elle avait tendance à tout prendre au premier degré. Elle aimait apprendre, mais les livres de philosophie et de réflexion ne l’intéressaient guère. En plus d’être orateur, il était fin psychologue ? La méfiance de Xercos vint timidement s’installer en elle. Comment savoir ? La guerrière était en quelque sorte une brute épaisse, capable de réfléchir seulement lorsque sa vie en dépendait, ou alors lorsqu’il s’agissait de batailles et éventuellement d’un grade ou d’une récompense au bout. Rien n’était gratuit. C’est pourquoi elle aimait son métier d’assassin. Soudain, alors qu’il avait fini de parler, son interlocuteur lui sourit. Ce n’était pas un de ces sourires qu’elle connaissait, souvent compatissants, naifs, niais, de bonheur parfois (elle avait enfin réussi à saisir cette notion qu’elle ne comprenait pas car cela la dépassait). Bref, jamais on n’avait eu ce sourire là à son égard. Son cœur humain fit un bond, et Xercos fronça les sourcils, pourquoi était-elle tombée sur une personne gentille ? Son visage tira une moue mignonne et tandis que le gobelin la regarda droit dans les yeux il continua et expliqua ses paroles précédentes. Beaucoup de choses s’éclaircirent dans la tête de la guerrière, calculatrice aussi froide puisse-t-elle être, elle ne connaissait pas l’existence d’invocateurs. Pourtant elle en avait lu l’existence un jour. La mémoire lui revenait … exact ! Un de ces vieux livres qu’elle avait lu d’ailleurs c’était la dernière fois qu’elle était à la bibliothèque mais elle n’y avait pas prêté attention, attirée plus par l’histoire qui découlait que par les personnages. Comment avait-elle pu laisser échapper un pareil détail ? Xercos s’en mordait les doigts à présent. Il était évident que l’être face à elle était un de ces invocateurs, qu’aurait il pu être d’autre à marmonner face à la mer ? L’humaine hocha la tête de son manque de discernement, elle devait être fatiguée. Le temps se comportait de manière irrégulière au sens de la jeune femme, c’est pourquoi elle ne remarqua pas la petite pause du gobelin jusqu’au moment où il reprit parole et elle se surprit à lever brusquement les yeux en sa direction tant elle était surprise
« Mais dit moi, il me semble que toi, en dehors de ta monture, tu n'es pas accompagnée; bien qu'au vu de tes armes je suppose que tu es capable de te défendre, il est tout de même assez dangereux de se balader seule, surtout en Valaurakar, cette terre n'est pas connu pour son hospitalité, ni ses personne inattentionnées envers les étrangers. »
Le gobelin émit une très courte pause de manière à ce que Xercos eut le temps de réfléchir rapidement en baladant son regard de droite à gauche, vide tout en étant pensif, oui, c’était une particularité de notre charmant personnage, avoir un regard vide et pensif dû à ses yeux dépareillés disait-on.
« Et d'ailleurs, que viens tu faire dans cette région dénuée de tout intérêt ou seul vivent encore quelques vieux ours ou quelques coriaces panthères géantes parmi les arbres morts et les cadavres de créatures toutes plus étranges les unes que les autres. »
L’humaine se redressa de sa posture courbée, cela lui faisait mal au dos … ah tous ces inconvénients à être une humaine. Elle jurait sur sa race pour soi et regarda en direction de la mer, le regard perdu dans des souvenirs lointains, sa voix fut plus douce qu’auparavant, lasse.
« Je n’aime pas la compagnie constante, j’exerce un de ces métiers où il vaut mieux que je ne connaisse personne tout en connaissant tout le monde. Les dangers que représentent cette terre ne m’impressionnent pas, je suis une excellente guerrière, et je n’ai peur de rien. Enfin, je n’ai pour l’instant croisé rien ni personne qui ne m’impressionne. Je suis ici par hasard, mes pas m’ont guidée ici tout autant que mon cheval, le destin en a voulu ainsi. Je n’ai aucune raison d’être ici à vrai dire. »
Ah ça ! Non ! Elle n’avait aucune raison d’être là, il aurait mieux valu qu’elle regagne la ville, qu’elle fasse ses recherches pour un contrat. Etait-ce pour cela que ses pas l’avaient guidée par ici ? Y avait-il un contrat à saisir dans ce pays qui semblait abandonné ? Elle semblait un peu noyée par ses pensées mais la jeune femme tourna la tête de nouveau vers le gobelin. Son ton fut réservé, bas comme si elle confessait une chose abominable
« Au fait ... je m’appelle Xercos, je suis des Terres de Ghiaccia. Du moins il parait. »
« Il parait » avait été murmuré à peine audible, le visage de l’humaine illuminé par les flammes de son feu semblait torturé, c’était marqué très fortement par les tatouages qu’elle avait sur son visage, ce n’était qu’une illusion à cause de la luminosité, l’égo de la jeune femme ne permettrait pas qu’on la voit être peinée … enfin, c’est ce qu’elle se disait, ce qu’elle prétendait à qui voulait l’entendre.
« Quel est ton nom à toi ? »
| |
| | | Krishnak Invocateur
Messages : 49 Age : 32 Détail/fonction : Invocateur
| Sujet: [comptabilisé] Lun 12 Juil 2010 - 23:26 | |
| Xercos, un nom étrange, mais qui collait assez à la personnalité du personnage, du moins, de ce que Krishnak en avait vu jusque là. Mais la description qu'elle venait de donner d'elle lui paraissait assez anormale, quel être peut se passer de compagnie ? Tout le monde a besoin d'une personne pour l'accompagner, on ne peut pas être toujours seul, a moins de vouloir devenir fou. Et puis, un être sans peur, sans aucune phobie, même la plus petite, ça non plus ça ne peut exister. L'esprit de Krishnak était en ébullition, il commençait à repérer chacune des failles du discours, il les mémorisait, afin de les réutiliser plus tard si le besoin se faisait sentir, il voulait bien lui dire que ce qu'elle venait de lui dire était totalement impossible, a moins de ne pas pouvoir ressentir d'émotion , de n'être qu'un simple roc. Or Xercos n'avait pas du tout l'allure d'un rocher. Malgré sa forte envie de tout venir contredire, il se retint en entendant la question d'après.
"Quel est ton nom à toi ?"
Le gobelin répondit donc simplement, en oubliant ses idées de contradiction :
"Je suis Krishnak Ranghorn. Je suis assez surpris de voir une guerrière puissante que je ne connait pas... Il me semble pourtant avoir fait toutes les auberges du Kanbonverka et je n'ai jamais entendu parler de toi, je ne t'ai jamais vu en personne non plus, et surtout je ne me souviens pas d'avoir déjà entendu parler d'une certaine Xercos, c'est un nom que l'on oublie pas pourtant... tu es une personne mystérieuse il faut croire. "
Krishnak était véritablement intrigué, les mots étaient sortis presque d'eux même, il se rendit compte qu'en effet il ne connaissait pas du tout cette humaine, et portant il lui semblais connaitre toutes les personnes importantes de ce continent, il avait croisé tant de personnages dans les bars et les tavernes qu'il fréquentait, il écoutait aussi les rumeurs et les ragots, même s'il savait que bien souvent elles étaient infondées. Il pensait que toutefois elles devaient avoir une part de vérité caché au fond d'elle, c'est ce qui les rendait si attractives, mais jamais il n'avait entendu parler d'elle, jamais. Une sensation qu'il ne connaissait pas s'emparait de lui, un mélange d'excitation, de curiosité mêlée a une pointe de crainte et d'admiration. Sans forcement le savoir Xercos avait semée le trouble dans le gobelin, il devenait de plus en plus avide de savoir qui elle était, elle qui était du même continent qu'elle, non loin de sa région de surcroit. Et puis il y avait cette phrase aussi : j’exerce un de ces métiers où il vaut mieux que je ne connaisse personne tout en connaissant tout le monde cela voudrait dire qu'elle était capable de savoir des choses à son sujet. Lui qui ne savait même pas son nom il y a peine quelques instants. Puis Krishnak eu un instant de lucidité, il se mit à se parler pour lui même dans sa tête.
"S'il ne faut pas qu'elle soit connu, alors qu'elle doit connaitre un maximum de personnes c'est qu'elle travaille sur ces personnes. Elle était peut-être l'un de ces maudits espions qui tentent de savoir qui pratique la magie, et si elle est autorisé afin d'en informer les personnes "compétentes" qui ensuite envoient des assassins... ou peut-être qu'elle est elle même un assassin, peut- être suis-je sa cible..."
Le gobelin commença a s'affoler, il regarda Xercos qui le regardait encore, il n'avait pas finit de parler et s'était arrêté en plein milieu, il fallait qu'il se reprenne, il devait conserver son sang froid, et analyser ce qu'il se passait, il devait y avoir une erreur dans ce qu'il venait de penser.
" Tu te ballade sans aucun but tu me dit, en ce cas tu doit vraiment t'ennuyer en ce monde, même le plus petit être qui soit possède en lui une raison de vivre, ne serait-ce que la reproduction de son espèce. Tu ne me semble pas être un insecte, tu as donc forcement une raison de vivre, autre que te reproduire, tes pas te mène peut être à un lieu que tu connait inconsciemment. Tu ne peut pas marcher au hasard, c'est impossible, tu finirais par sombrer dans la folie, tu ne désire pas sombrer dans la folie, non ?"
Krishnak avait pesé chacun de ses mots et avait fini sa phrase en penchant légerement la tête comme s'il semblait évident que la réponse soit négative. Mais surtout il devait faire réfléchir l'humaine pour prendre le temps d'analyser la situation, il devait y avoir une erreur. Elle ne pouvait pas être là pour lui, sinon elle ne l'aurait pas aidé à faire un feu, elle l'aurait tué dès le début. Et elle ne l'aurai pas accosté de cette manière si elle avait voulut savoir des choses sur lui, en plus il était sur qu'il ne l'avait pas vu dans la taverne précédente, l'hypothèse de l'assassin ou de l'espionne tombait à l'eau. Ce qui soulagea grandement Krishnak et lui enleva toutes ses craintes au sujet de la nature du voyage de Xercos. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Valaurakar, lieu de merveilles et de soleil | |
| |
| | | | Valaurakar, lieu de merveilles et de soleil | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|