[Gnagnagna, ton amadouage ne fonctionnera pas avec moi ]
Comment allez vous se matin, cher collègue? dit Hadrian se montrant le plus amical possible. J'espère que vous avez pris une bonne nuit de someil et que vous êtes en forme pour notre première journée d'expédition. Puis-je me permettre une question indiscrète? Je vous ai vu parler à notre très cher roi et j'aimerais savoir de quoi il était question pour pouvoir, bien sûr, adapter notre plan au détour qu'il vous a probablement dit de faire. dit-il, en voulant amadouer son interlocuteur.
- Hé bien! Les nouvelles vont vites à matin répliqua Ahriman, légèrement de mauvaise humeur. Si vous devez absolument savoir ce que ce nobliaux m'a dit, écoutez bien: il veut que je parte en croisade contre le continent du mal, pour aller éliminer des individus indésirables. Il attend toujours ma réponse, je lui ai dit que j'y penserai, mais l'idée est des plus attrayantes, ces satanés fauteurs de troubles en tout genre devraient être punis et éliminés. Alors, je crois que lorsque nous aurons ramenés Jacheï en lieu sûr dans la ville, j'irai essayer d'accomplir ce que ce cinglé veut que je fasse. Mais avant je dois aller le voir, le lui dire puis nous partirons. Si ce plan vous convient, cher compagnon, retrouvons-nous ici dans une heure, puis nous irons trouver Jacheï, qui doit encore être endormi.
Suite à l'acquiescement d'Hadrian, Ahriman se dirigea au pas de course vers la forêt et le campement du Roi, perdu en quelque part dans les bois environnants. Il ne savait évidemment pas où était le le campement du monarque, mais il était confiant d'être capable de le retrouver assez facilement, les nobliaux ne sont évidemment pas capable de voyager sans myriades de saltimbanques, concubines et probablement le reste de la cour a leur côtés. Qu'elle ne fut pas la surprise de l'assassin lorsqu'il entendit seulement une légère mélodie provenant d'une harpe ou d'une lyre, étant trop loin pour être bien sûr de quel instrument qu'il s'agissait avant d'être pratiquement repéré par l'une des sentinelles. Arrivé incognito dans son dos sans l'avoir vu tellement l'homme était immobile, l'assassin lui avait presque rentré dedans. Marchant prudemment, il fit attention de ne pas éveiller les soupçons de l'individu et le frappa à la tempe, d'un coup léger qui ne mettrait pas sa vie en péril, afin de le mettre hors d'état de nuire, il ne voulait pas être vu. Arrivant dans le camp, il se dirigea tout de suite vers la plus grande des tentes, sans être extrêmement extravagante, elle était néanmoins énorme comparativement à celles des hommes à pied dans l'armée. Il entra dans l'univers légèrement tamisé du Roi.
- Bonjour, Majesté. dit l'assassin avec sa voix de basse, presque en le-lui chuchotant à l'oreille. Le roi rouvrit les yeux, complètement alerte et sortit de sa sieste et se releva d'un bond, sautant de sa couche l'épée déjà dégainée, juste pour être déviée par la dague de l'assassin, dague qui se retrouva ensuite placée sur la gorge du nobliaux.
Bien essayé Majesté, mais vous devez bien savoir qu'une rapière serait bien trop encombrante dans un endroit restreint comme une tente si vous deviez combattre quelqu'un. Mais, vous avez votre honneur j'imagine dit Ahriman en roulant des yeux. Alors, je ne vais pas essayer de vous enseigner les vertus de la dague et du couteau. En tout cas, je suis venu vous dire que lorsque ma présente quête sera accomplie, j'essaierai d'accomplir ce que vous voulez de moi.
- Fort bien, adieu! fut la réplique du roi, au moment où l'assassin disparaissait de nouveau et retournait dans la forêt vers le port et l'auberge.
Sachant exactement où il allait cette fois, il se permit de faire la distance en sprint léger, lui donnant assez de temps pour ramasser ses affaires peu nombreuses et retrouver les deux fainéants qu'il avait engagé. Il rentra dans l'auberge et se dirigea immédiatement dans sa chambre, plaça ses trucs en un tas sur le lit. Il ouvrit alors la porte d'en face pour signaler aux deux hommes qu'ils devaient se préparer, seulement pour trouver une note avec un seul mot dessus: «Partis». Franchement mécontent de s'être fait abandonné par ces deux bon-à-riens il descendit son équipement dans la salle commune et attendit qu'Hadrian apparaisse d'où il était parti.
Probablement dans sa chambre se dit l'assassin.