~ Âge : Plus vieille que le plus vieux des arbres, la plus haute montagne, la première couche d’humus, elle est née lorsque la roche était encore jeune et chantante.
~ Continent et région de naissance : Continent de la Terre
~ Race : Âme primordiale
~ Opinion face à la magie élémentaire : Pourquoi distinguer une partie de ce qui forme un tout si parfait ? Le monde est monde, et la magie en est indissociable. Tout comme les continents et leurs âmes…
~ Métier/Rang/Fonction : Âme primordiale
Indications Corporelles
~ Description physique : Des plaines fertiles et des montagnes bravant le ciel, des falaises vertigineuses et des plages de sable fin, telles sont les formes élégantes et généreuses de son corps. Sous sa peau de terre brune et d’argile, la roche et la pierre de sa chair recouvrent le diamant et les pierres précieuses de ses os. Ses enfants l’habillent, des milliards de branches et de racines penchés sur sa silhouette immense, la drapant de branches, d’écorces et d’humus. Elle est le continent de la Terre, immortel et éternel.
Indications Psychologiques
~ Caractère : Elle-même l’ignore, et ne s’en soucie guère. Assoupie depuis l’aube des temps, ses rêves lui dépeignent la Vie qui se développe sur son corps : le murmure de la sève sous l’écorce, les pas d’un loup dans la neige, le rire d’un enfant elfe. Elle est en paix, et même le réveil de son frère, là-bas au sud-est, ne pénétra bien longtemps ses songes éternels. Sa nature même est celle de la Terre, inébranlable et tranquille, et elle est donc totalement indissociable de son enveloppe physique, bien plus encore que ses frères et sœurs.
~ Rêves/ambitions : Son esprit jamais ne se tourne ni vers le passé, ni vers le futur. Le présent est sa seule vérité.
~ Intérêts/goûts et dégoûts : Elle aime sentir la Vie autour d’elle. Chaque bactérie, chaque végétal se nourrissant de sa chair, chaque animal foulant sa peau est pour elle source de joie. Elle se souvient d’un temps où tout était vide et noir, où seules les âmes de ses frères et sœurs existaient dans son monde. C’est tout ce qu’elle connaît de la tristesse.
~ Phobies/peurs : Le futur n’existe pas pour elle, mais si elle pouvait raisonner ainsi, sa pire crainte serait l’annihilation de toute vie sur sa surface. Dans l’état actuel des choses, un tel concept n’a aucun sens pour son esprit.
Pouvoirs
~ Description : La terre et la roche sont ses cellules et son sang. Chaque mouvement de son corps est un glissement de terrain, un tremblement de terre, un raz-de-marée, chaque éternuement est le réveil d’un volcan. Heureusement, elle n’a pas éternué depuis bien longtemps. La Vie ne semble pas aimer ça. Et elle est une dormeuse assez calme.
~ Limites et faiblesses : La limite de son influence est celle de ses bras et de ses jambes. Jamais sa position dans le monde ne changera, et ses doigts ne courent qu’à peu de distance des côtes du continent de la Terre. En revanche, la région engloutie de Xolia fait toujours partie de son corps.
Le Passé
~ Histoire :
Elle ne se rappelle pas vraiment de sa création… Elle ne se rappelle de rien du tout, d’ailleurs. Les souvenirs sont pour elle un concept abstrait, quelque chose qu’elle a sans le savoir et sans jamais s’en soucier.
Mais une chose est sûre, un jour elle existait, et le monde autour d’elle était vide et silencieux, sa chair une lourde carapace immobile qui l’empêchait même, dans sa profonde solitude, d’atteindre ses frères et sœurs qu’elle sentait tout proches. Et puis la Vie apparut. Toute petite, d’abord, de minuscules étincelles à l’existence infiniment courte. Puis elles se transformèrent en végétaux, et les animaux sortirent de l’eau et marchèrent sur son corps.
Et au milieu de toute cette Vie, il y avait Elle. Une Vie qui n’en était pas une, une Vie qui lui ressemblait. Sa chair était souple comme celle des animaux, Son corps était chaud, Elle respirait et foulait la terre comme les animaux autour d’Elle ; mais leurs esprits résonnaient ensemble, correspondaient comme deux faces d’une même pièce au niveau le plus instinctif qui soit.
Puis vinrent les mortels, et dans ses rêves, elle sut que les mortels L’appelaient Kanbonverka.
Les guerres des mortels ont peu d’importance à ses yeux. Kanbonverka figurait souvent dans ses songes, mais ses convictions et sa volonté de lutter contre le Mal n’avaient aucun sens pour elle.
Une fois seulement, la Déesse de la Terre sollicita le lien entre elles, qu’elle ait été réellement consciente ou non de ce qu’était cette vague présence au cœur de sa magie. Kanbonverka portait une Vie, plantée en elle par le Dieu du Mal. L’âme du continent répondit à sa détresse, ressentit et connut en quelques instants la peine et la culpabilité et l’amour, et ces sentiments s’écoulèrent en elle comme quelques gouttes d’eau dans un océan placide. Elle ne comprenait pas qu’une nouvelle Vie puisse être autre chose qu’une source de joie, et son détachement tranquille et serein toucha en retour l’esprit de Kanbonverka et absorba sa douleur.
Ce fut peu de temps après, même dans la vie d’un humain – un clignement d’œil pour elle – que l’essence même de Kanbonverka lui fut presque arrachée. Perturbée comme jamais encore elle ne l’avait été, l’âme du continent frémit. Sa nature changea en une nuit, sa magie s’inversa, les climats changèrent et tout à sa surface fut bouleversé.
Puis elle retourna à son long sommeil.
Plusieurs siècles plus tard, son lien avec Kanbonverka se raviva avec la vivacité et la soudaineté d’un éclair. Quelque chose d’aussi brutal n’était pas naturel pour elle, et elle s’en trouva à nouveau ébranlée. Sous le choc, elle secoua une partie de son corps. Le royaume de Xolia fut soudain la proie de terribles tremblements de terre et glissements de terrain. Des failles s’ouvrirent, et le paysage tout entier devient apocalyptique. Les animaux et les mortels eurent à peine le temps d’évacuer. Quelques jours à peine après le regain de pouvoir des Déesses, Xolia s’enfonçait sous les eaux et disparaissait des cartes.
Elle mit beaucoup de temps à se remettre, d’autant plus que beaucoup de Vie venait de disparaître par sa faute. Pour la première fois, elle ressentit quelque chose ressemblant à de la culpabilité…
C’est bien plus tard qu’elle réalisa que son lien avec Kanbonverka était muet. La Déesse ne faisait plus partie du monde, et elle passa de nombreuses décennies à tenter d’intégrer ce concept étranger.
Après quoi elle réalisa finalement ce que ses frères et sœurs avaient compris avant elle : leur frère du Mal avait Changé. Son enveloppe corporelle était brisée, morcelée. Son âme errait dans le monde, soudain mobile et sans attache. Cette idée aussi, elle mit bien longtemps à la comprendre…
Maintenant, deux siècles après les faits, elle peine toujours à saisir l’embryon d’angoisse naissant chez ses autres frères et sœurs. Leur frère est différent, mais elle préfère rêver du murmure de la sève sous l’écorce, des pas d’un loup dans la neige, du rire d’un enfant elfe.
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Fréquence de Connexion : En théorie 7 jours sur 7, mais ma présence est plus poussée les week-ends. Depuis que j'ai trouvé du travail, je suis susceptible de ne pas passer certains jours de la semaine.
Dernière édition par Terra le Dim 1 Aoû 2010 - 12:54, édité 2 fois