Une rencontre explosive [fini]

[Je sais que c'était destiné a Ysmir ou jismir, ou un autre pseudo dont l'orthographe correcte m'échappe, mais ça ne devrait pas l'empêcher de répondre. Mes excuses, le style est un peu chaotique, sa fait longtemps que j'ai pas rp régulièrement]

L'herbe foulée par un pied cerclé d'acier... a quoi bon être fils de la Terre si l'on ne pouvait l'approcher? Peu importait, être à son service était ce qu'il y avait de plus important en vérité. Le Paladin s'arrêta un moment pour regarder le soleil et cette tour à travers son heaume. Certaines branches les plus hautes du chêne de la place centrale s'étiraient comme pour signaler leur présence, et on les distinguait avec netteté par dessus les quartiers de pierre à l'architecture si commune et si étrangère a la fois. Il s'était écarté des rues bondées et ne croisait depuis un moment que de rares âmes qui se faisaient discrètes. Chaque quartier avait ses ruelles mal famées et Vylgard eut l'impression d'approcher de l'une d'entre elle, la l'ombre y semblait plus pesante... Ou étaient-ce ses sens divins qui l'avertissaient de la présence d'un mal quelconque?
Il fit quelques pas avant d'arriver a une intersection, la marche sur le sol étrangement herbeux du quartier de Kanbonverka, malgré sa fréquentation, étouffait légèrement les bruits de la lourde armure du paladin.
Le raclement d'une lame qui sort de son fourreau. Son sifflement dans l'air. Un cri.
Vylgard eut a peine le temps de tourner la tête, il vit une silhouette gracieuse au dessus d'un corps ensanglanté, il héla l'assassin, mais n'était-ce pas une femme?
Sans hésiter il accourut, sa silhouette d'acier surmontée d'un heaume aux deux cornes imposantes luisait sous les rayons du soleil. Le paladin dégaina son épée mais le meurtrier prit la fuite au moment même ou il faisait quelque spas pour s'approcher.
L'homme au sol était encore vivant, mais saignait abondamment, il arborait un tatouage particulier dans le cou, Vylgard le reconnut, c'était une des raisons pour laquelle il était venu, un bandit qui lui avait miraculeusement échappé. Avec un certain dégoût, Vylgard appliqua ses deux mains sur la plaie et la soigna pour qu'elle ne devienne qu'une longue estafilade sanguinolente.

-Cette fois voisin, tu ne bouge pas, la justice décideras de ton sort.

Sans un mot de plus il lui décocha un coup de poing ganté dans la mâchoire, et qui fit sauter deux dents au brigand assommé sur le coup. Cela avait a peine duré quelques secondes, en levant les yeux, Vylgard vit la silhouette meurtrière disparaitre à l'angle de la dernière maison de la rue. Prompt comme l'éclair, le destrier immaculé du chevalier de la Terre apparut à travers une sorte de portail de granite qui s'était formé en un instant à même le sol. D'un habile mouvement, le chevalier grimpa sur son destrier et le lança au galop sur les traces du fuyard. mais n'était ce pas une femme? Était-ce seulement un humain?

Ysmir n'aimait pas le quartier de la Terre, trop vert, trop lumineux, et l'herbe et les graviers faisaient trop de bruit quand on marchait dessus et il était obligé d'atténuer en permanence le bruit de ses pas, ce qui se révélait usant à la longue. Heureusement pour lui ses cibles n'étaient plus très loin et il pourrait bientôt cesser de se camoufler ainsi. Les battements de coeur étaient proches, vifs et agités. Il était facile de reconnaître la race à qui appartenait les trois individus qu'il pourchassait rien qu'à leur battements de coeur : des gobelins.
Il arriva finalement dans la rue où ils se trouvaient et en plus ils lui tournaient le dos. Il s'approcha lentement et put bientôt capter leur conversation.
-Quand même on l'a bien roulé ce nul.
-Tu m'étonne, ''Des graines de spravaldier authentiques, une drogue puissante s'il en est.'' . Je pensais pas trouver dans ce quartier des clients assez couillons pour confondre des graines de spravaldier avec de simples noyaux de cerises.
-La tête qu'il a dut tirer quand son épurateur a du lui annoncer la nouvelle. J'aurais voulus voir ça franchement !
-Ça devait pas mal ressembler à la tête que vous allez tirer, dit une voix froide, glacial, sans la moindre intonation, grave.
Les trois petits êtres se figèrent et se retournèrent lentement, un masque d'effroi sur leur visage.
Ysmir leur faisait face, et seules se deux yeux durs semblait vivant sur son visage, caché par le masque qu'il arborait à chaque fois qu'il devait tuer. Dans sa main gauche il tenait sa double lame et dans l'autre son katana.
La scène fut figé pendant plusieurs secondes, les gobelins n'osant pas bougé et le tueur restant parfaitement calme, telle une statue de marbre noir.

Tout cela fut rompue lorsque le gobelin le plus à gauche pour Ysmir bougea un pied vers l'arrière. Aussitôt la scène fut terminée en quelques secondes. Ysmir se baissa, entama une rotation sur lui même, coupant la tête des deux gobelins à gauche de ses deux lames et plantant le dernier avec sa double lame.
Puis il se redressa comme si de rien n'était, enleva rapidement le sang de ses armes et les ranges avant de s'étirer le dos. Combattre des nains ou des gobelins étaient toujours gênant car il devait se baisser bien trop à son goût pour les atteindre. Puis il fouilla les corps, récupérant 'argent qu'il leur avait donné ce matin pour trois graines de spravaldier qui étaient en fait des noyaux de cerises. On a pas idée d'arnaquer un tueur telle que lui.
Il entendit deux bruit de course derrière lui et capta trois coeurs. Il reconnut celui de deux créatures intelligentes en pleine effort mais il ne parvint pas à identifier leur race. Puis il reconnut l'organe puissante et robuste d'un cheval, mais d'un cheval bizarre même s'il ne savait pas pourquoi. Lui aussi était en plein effort.
Il se releva tout en se retournant juste à temps pour qu'une elfe s'écrase contre son torse. Il recula d'un ou deux pas mais fut plutôt chanceux car les plaques d'armures envoyèrent carrément la jeune femme au sol.
Puis Ysmir aperçut le cavalier qui leur fonçait dessus et chercha un quelconque objet grand, solide et fin pour faire office de lance.

Il n'en croyait pas ses oreilles ! Elle pensait réellement qu'il allait la tuer pour l'avoir percuté dans une ruelle. Bon d'accord elle était un témoin mais bon, sa silhouette générale était connue sur quasiment tous les continents, et le fait qu'elle connaisse également son surnom indiquait qu'elle avait déjà fréquenté la pègre. Puis elle était très jolie, il fallait bien le reconnaître. Et en plus elle avait l'air de savoir se battre (ou alors c'était une très bonne actrice).
Non en fait il aurait aimé la scène sans le malotru à cheval qui lui fonçait dessus avec la très remarquable intention de l'emplafonner.
Non, vraiment, il faisait chier. De toute façon il n'avait jamais put supporter les paladins, trop propre sur eux, et n'hésitant pas à tuer ''pour le bien''. Lui aussi tuait pour le bien... de ses employeurs du moment. Mais bon c'était déjà mieux que quelques uns des pires psychopathes qu'il avait croisé dans sa vie mouvementé.

Le cavalier se rapprochait, chargeant Ysmir qui restait toujours debout, imperturbable. Il se tourna vers la jeune femme et lui dit à voix assez basse pour qu'elle seule puisse l'entendre :
-Demain, magasin Orchid, rez-de-chaussé au rayon des robes se soirées. Je ne vous veux aucun mal.
Puis, le cavalier étant assez prêt, il sauta sur le côté, agrippa le rebord d'une fenêtre et se hissa dessus, avant de continuer son escalade jusqu'au toit.
De là-haut il adressa au deux personnes un grand geste de la main avant de disparaître soudainement.



[Je vous laisse vous expliquer entre vous Et Endërya réponds moi par MP si ton personnage acceptera mon invitation ou si tu as envie d'en discuter]

Contrairement à ce qu'il avait prévu Ysmir ne s'était pas directement enfui en direction de l'entrée vers les souterrains du quartier, il attendrait finalement la nuit pour regagner le quartier du mal en passant par les rues et rejoindre le repaire qu'il s'était acheté dans ce quartier et où toutes ces affaires d'assassin étaient stockées.
Et en attendant il valait mieux s'occuper, l'oisiveté ne lui réussissait pas franchement. Après avoir fait quelques mètres sur le toit il rebroussa chemin, très lentement et en ayant pris soin de légèrement défragmenté son image. Pas de quoi être invisible mais sa suffirait. Il s'approcha d'une épaisse cheminée situé au bord du toit sur laquelle un taillis de lierre poussait et s'appuya dessus avant de relâcher son camouflage magique, maintenant qu'il était à l'ombre et caché par les feuilles du lierre. C'était quand même l'un des avantages du quartier de la Terre toutes ces plantes qui constituaient des cachettes géniales.
Il décrocha le cwellan de son dos et le prit en main, enclenchant deux disques dans le mécanisme, bien assez peu pour viser la rue avec précision et ne pas risquer de toucher l'elfe.
En effet il ne voulait pas qu'elle soit blessé et espérait qu'elle accepterait son invitation, mais pour ça il fallait s'assurer que le paladin qui la poursuivait ne lui ferait pas de mal. Il n'avait pas l'intention de le tuer et viserait les jambes s'il le fallait vraiment. Après tout quel intérêt aurait-il à le tuer, ce n'est pas comme s'il pouvait devenir une quelconque menace un jour ou l'autre.
Il ne niait bien sur pas l'efficacité des paladins, non, ils étaient généralement très efficaces. Mais pour attraper des bandits des voleurs, des guerriers sans honneur... pour ce qui était d'attraper des assassins ils montraient vite leurs limites, à savoir une armure lourde et une agilité moindre généralement.
Il guetta donc les deux personnes qui s'entretenaient en bas, prêt à aider l'elfe si le besoin s'en faisait vraiment ressentir.

-D'abord, ne m'approchez plus. Vous faîtes un pas de plus et je...

Le Paladin retint un sourire narquois, il avait déjà vu de nombreuses choses très surprenantes surtout en matière de magie, prudence était donc de mise et sa main se raffermit sur son pommeau, prêt a dégainer de la gauche s'il le fallait. Sans se douter une seule seconde qu'on le tenait en joue, ses mollets protégés certes par une couche d'acier comme toutes jambières d'un Harnois, mais vraisemblablement pas assez pour résister à l'armement d'Ysmir. Le vent dégagea l'espace d'un instant quelques mèches blondes du visage de la jeune femme, qui baissa la tête instantanément, avant qu'il n'ai totalement pu graver son image dans sa tête. on eut dit une enfant qui se faisait gronder par son père, pourtant, elle demeurait agressive et sur la défensive tendant ses mains dont le halo vert s'intensifiait devant elle.

-Et vous? Il fit deux pas de plus, le bout des doigts de la jeune femme touchaient presque le plastron d'acier du Paladin. Nous y voilà, je pourchasse cet homme pour ses méfaits, il as eu le tort de croiser ma route... Pourquoi vous ai-je suivit? Je suis le Paladin Kertan'Tras Vylgard Berganon, descendant du défunt Seigneur de la Terre Kertan'Tras Berganon qui se sacrifia pour occire le démon Baal-Péor! Je pourchasse le Mal sous toutes ses formes. Son ton était autoritaire et sans appel, il avait presque clamé ces mots... De la haine, envers toute une race, les elfes sont des créatures hautaines à ce qu'on dit, mais haineuses... C'est par haine que vous avez tiré l'épée contre lui n'est-ce pas? Et que ferez vous pour moi, ai-je l'air humain, trop? Pas assez peut-être?

Il ponctuait chacun de ses derniers mots en se penchant légèrement en avant pour que l'elfe aie ses mains plaquées sur l'acier de son torse.
Devait il dégainer son arme? Il n'avait aucune preuve qu'elle avait attaqué par pure haine, même si cela sautait aux yeux, qu'en penseraient les déesses à le voir faire?

L'homme fit deux pas de plus, et je pus toucher son torse, couvert d'un plastron d'acier. Un combattant, sans aucun doute.

-Et vous? Nous y voilà, je pourchasse cet homme pour ses méfaits, il as eu le tort de croiser ma route... Pourquoi vous ai-je suivit? Je suis le Paladin Kertan'Tras Vylgard Berganon, descendant du défunt Seigneur de la Terre Kertan'Tras Berganon qui se sacrifia pour occire le démon Baal-Péor! Je pourchasse le Mal sous toutes ses formes. De la haine, envers toute une race, les elfes sont des créatures hautaines à ce qu'on dit, mais haineuses... C'est par haine que vous avez tiré l'épée contre lui n'est-ce pas? Et que ferez vous pour moi, ai-je l'air humain, trop? Pas assez peut-être?

Son ton fier et insolent m'agaçait vraiment. Je m'en fichais de savoir de qui il descendait. Il pouvait très bien être orphelin ou être un animal ou autre, je n'en avais totalement rien à faire. De plus, il critiquait les elfes. "Hautaines et haineuses"... Et lui ? Il était quoi, alors ? Je tremblai de rage, tant sa tenue m'énervait. J'avais envie de lui asséner un gros coup de poing et de le torturer pour ce qu'il venait de dire. Mais, si j'attaquais, qui serait la victime, finalement...?
Je choisis l'attaque verbale. Je crachai, de mon ton le plus cassant et le plus haineux :

Et les Paladins, alors? Ils sont quoi ? Parfaits, gentils et magiciens ?

Si j'étais une créature "hautaine et haineuses autant le prouver et ne pas faire les choses à moitié. Je repris, en colère :

Non. Loin de là. Ils sauvent les gens malsains, osent insulter des elfes en les traitant de "créatures" et se croient tout permis ! De plus, vous croyez vraiment pouvoir insinuer des choses alors que vous ne savez pas ce que je pense ? Vous, je ne vous tuerai pas; peut-être suis-je "haineuse" comme vous dites si bien, et vous avez raison mais SEULEMENT sur ce point là? Et, voyez vous, je ne tue que les gens qui me rappellent quelque chose...

Je ne voulais certainement pas déballer ma vie à ce... Je me ressaisis. Il ne fallait pas qu'il sache. Il n'avait en aucun cas savoir ce que j'éprouvais à l'égard des assassins, des voleurs humains.

Peu importe, vous ne pouvez pas comprendre ce que je ressens. Vous n'êtes qu'un prétentieux et un incapable. Alors, je n'aurai qu'une chose à vous dire : LA FERME !